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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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Comment guérir les enfants peureux?

Remarquons d'abord qu'il s'agit de les guérir, non de les corriger. Les enfants peureux n'étant pas responsables de leurs craintes, il serait injuste de les en punir.

Il y a différentes espèces de peur et certaines relèvent du domaine de la pathologie. Ce sont de véritables maladies que seul un médecin spécialiste peut traiter et guérir. Nous n'envisagerons ici que le cas de l'enfant bien portant, mais craintif à l'excès, s'effrayant de l'obscurité, des animaux, même inoffensifs, des bruits un peu forts, d'un regard dur, d'une parole vive, de la solitude, de la vue du sang, etc.

Le premier soin à prendre est de rechercher les causes de ces frayeurs enfantines afin de les éviter ou d'en atténuer les effets.

Ce qu'il ne faut pas faire.

1° Adopter un système d'éducation trop sévère. L'éducation est avant tout une oeuvre d'amour et de tendresse. Un père qui cherche à se faire craindre de ses enfants ne les aime pas comme il devrait les aimer.

2° Se moquer des enfants et s'amuser à les effrayer: pousser un cri insolite et rire de leur peur, simuler une fuite et les abandonner seuls au cours d'une promenade à la campagne, les arracher brusquement à une occupation qui les passionne et plaisanter de leur mine déconfite.

3° Leur raconter des histoires effrayantes. Il faut cependant cultiver l'imagination des enfants, dira-t-on ! Eh! oui, et plus tard, nous ne proscrirons plus les légendes et les contes qui font passer un petit frisson sur un jeune auditoire, mais nous ne les admettrons que lorsque les enfants, ayant pris déjà une certaine connaissance de la réalité, sauront distinguer celle-ci de la fiction. Ils auront alors l'illusion de la peur tout en étant conscients de ne point courir de danger. Et encore ne faut-il pas exagérer à plaisir l'horreur de ces récits. Pour les petits enfants nous les proscrivons impitoyablement. Que les premières histoires qu'on leur raconte soient jolies et amusantes, jamais tragiques ni effrayantes. Il faut les élever, les tout petits, dans la joie et la sérénité.

4° Soumettre l'enfant à de trop vives émotions. Tout est chez lui en équilibre instable, parce que tout est en voie de formation, ce qu'il demande c'est la régularité, le calme.

5° Lui laisser supposer qu'il pourrait avoir peur. Si on lui parle de la peur, si on occupe son esprit de cette pensée, si on le prévient que probablement en telle circonstance il aura peur, on le prépare directement à éprouver de ces craintes que, plus tard, il aura de la peine à surmonter et à vaincre.


Ce qu'il faut faire.

1° Adopter un régime d'éducation vraiment familial dans lequel l'affection et la confiance constituent le fond des relations entre parents et enfants.

2° Agir toujours comme si l'enfant ignorait toute frayeur vaine. Tant qu'il ignorera qu'on peut avoir peur, il n'éprouvera pas ce sentiment.

3° S'il a manifesté certaines peurs, il faut le familiariser avec les situations qui l'effraient. Rien ne sert alors de gronder ou de punir. Ce qu'il faut c'est guérir.

Efforçons-nous quand l'enfant est revenu au calme - mais alors seulement - de lui montrer combien son effroi est vain.

Il a peur de la solitude dans l'obscurité d'une pièce voisine de la chambre de famille. Demandons-lui ce qui pourrait bien lui nuire dans cette solitude obscure? Il comprendra aisément que, puisqu'il y est seul, personne ne peut lui faire du mal. Puis, un soir, accompagnons-le dans cette chambre : faisons-y de la lumière, remarquons avec l'enfant que tout y est exactement comme pendant le jour. Eteignons la lumière et continuons à lui parler. Rentrons avec lui dans la chambre voisine et de là, la porte de communication restant ouverte, envoyons-le faire quelques pas dans la pièce obscure pendant que nous continuerons la conversation. Renouvelons cette expérience; progressivement, demandons de plus en plus à l'enfant ; il finira par se familiariser avec l'obscurité.

Même tactique prudente, progressive, raisonnée, encourageante à suivre pour diverses autres peurs, mais il faut se garder de l'illusion de guérir l'enfant après une seule expérience. C'est peu à peu que la guérison s'opèrera, et il serait néfaste d'obliger l'enfant à agir malgré sa peur. La contrainte ici n'a jamais guéri le mal.

4° Avoir soin de faire remarquer à l'enfant ses propres progrès et l'en louer. Après l'avoir guidé, soutenons-le de nos encouragements.









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