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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable.
Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
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« Là où il y a de la haine, que je mette l'amour. »

L'autre jour, un jeune garçon de ma connaissance me disait avec une joie évidente: « Le journal annonce le bombardement d'un navire transportant des prisonniers, et ce sont des aviateurs de la nationalité des prisonniers qui ont fait le coup. Quelle fameuse affaire il y a eu beaucoup de tués. » J'ai commencé par me réjouir avec lui, puis brusquement j'ai saisi le cynisme de notre attitude. Quoi des jeunes hommes, des maris, des frères, des fils sont brutalement arrachés à la vie, et par des frères d'armes volant haut dans le ciel ; à leurs angoisses mortelles s'est ajouté l'amertume de cette fatale erreur! et nous nous en félicitons… Quelle époque maudite que celle où l'on se réjouit sans cesse des malheurs d'autrui, et comment pourrions-nous préparer des temps de paix et aider nos enfants à vivre en paix si notre âme est quotidiennement empoisonnée par des sentiments de violence et de haine? Où est le remède à ce maléfice des temps actuels, le plus perfide qui soit peut-être ?

Ecoutez ces autres nouvelles.

Une humble couturière qui gagne très modestement sa vie, avec une amie, a réussi à envoyer chaque mois un beau paquet de vivres à un prisonnier, à son prisonnier, comme elle dit, en se privant d'un peu du nécessaire, et son amie a fait de même, pour un autre prisonnier.

Ailleurs, c'est une jeune fille, habitant hors de ville, qui renonce à ses trajets en tram l'amenant à son lointain bureau et se rend chaque jour à bicyclette à son travail, par ce dur hiver, pour pouvoir aider son interné, lui envoyer des sous-vêtements chauds indispensables.

De l'autre côté de la frontière, une femme, facteur auxiliaire, se réjouit chaque fois qu'elle touche sa paie (et combien modeste!) parce qu'elle peut alors préparer un paquet pour son prisonnier, aidée par quelques braves coeurs. Et la voilà parcourant de nouveau le pays, après ses courses professionnelles, pour glâner ici un pain d'épice, là un peu de sucre ou quelque autre douceur, qui seront joints au reste et apporteront à l'exilé le réconfort d'une sollicitude quasi maternelle.

Ces humbles femmes n'ont-elles pas trouvé (et déjà beaucoup d'autres avec elles), par intuition du coeur, le remède souverain à tout le négatif qui empoisonne l'atmosphère que nous respirons?

Ne pas s'attarder aux choses tristes ou mauvaises si nous n'y pouvons rien, emmener ses pensées plus loin et plus haut, s'attacher avec persévérance à une oeuvre d'amour, si obscure soit-elle, n'est-ce pas une manière, et la seule peut-être, de préserver le monde d'un effondrement total, n'est-ce pas sauvegarder les valeurs essentielles et dire à Dieu, dans une muette intercession: «Tu vois, Père, il y a encore de la compassion dans le monde; aie donc pitié de lui, et sauve-nous de ta juste colère».

Je vois là une attitude de vie que toutes les mères de famille devraient s'imposer : Se donner la peine - et la joie - de regarder autour de soi pour voir ce qui va bien et s'en réjouir, et voir ce qui ne va pas, pour y remédier dans la mesure de ses forces.
Accueillir plus volontiers les bonnes nouvelles que les mauvaises, raconter à l'occasion les premières et se garder de propager les secondes.
S'intéresser avec ses enfants aux efforts généreux de la cité et du pays; avoir soi-même, en secret avec eux, quelque oeuvre d'amour poursuivie avec persévérance.
S'attacher à découvrir avec eux les forces vives et bonnes au travail dans le monde, non pas avec un parti-pris d'aveuglement à l'égard des forces mauvaises, mais avec l'optimisme d'un croyant véritable.
Savoir aussi accepter la souffrance, mais jamais le péché.
Ouvrir leurs yeux, et les siens, pour voir et pour compter les bienfaits de Dieu; se réjouir, par exemple, du printemps qui revient, avec sa douceur clémente, sa beauté, et sa fécondité qui nourrira les hommes.

Projeter enfin ses regards en avant, vers un lendemain que nous voulons plus beau et meilleur que le présent, et offrir à Dieu sa vie et ses pensées pour le préparer avec Lui.
Et si la tempête redouble de fureur au dehors, si sa violence nous ébranle malgré tout, se tenir fermement attachés à Celui qui a pu dire, au sein même de la plus formidable tempête de tous les temps: « Prenez courage, j'ai vaincu le monde».









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