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A propos d'un livre (1)

Lorsqu'au seuil de la dix-huitième ou de la vingtième année, un de nos enfants vient un jour nous dire: « Mère, j'aime et je suis aimé », et que du même coup nous apprenons, non sans stupeur, que l'aimé ne pratique pas la même confession, il est en général trop tard, pour rendre attentif celui qui nous dévoile son amour, aux difficultés croissantes dont sa route sera désormais semée. Nous essayons de le dissuader, de lui prouver par des faits qu'il va au devant d'une vie pleine d'écueils et de luttes. Mieux encore, nous cherchons à lui montrer qu'en s'engageant dans cette voie, il renie la promesse faite lors de sa confirmation, promesse qui le lie à son église, à sa foi, à son Dieu.

Peine perdue… à toutes nos objections, l'enfant ne fait que nous redire : je l'aime, il ou elle m'aime, aucun argument ne peut être plus fort que notre amour. Et nos coeurs se serrent à l'ouïe de cet aveu, devant notre impuissance à convaincre l'être qui jusqu'alors recherchait nos avis, et ne passait pas volontiers outre à nos conseils.

Que faire alors?

Ne pas attendre qu'il soit en effet trop tard pour initier nos enfants aux drames conjugaux qui peuvent naître d'un mariage mixte. Et, dès l'approche de l'adolescence, alors que leur coeur tout neuf, cherche avidement à satisfaire ce besoin d'amour qui commence à les envahir, leur montrer par notre vie tout d'abord, si possible, ce qu'est une vie conjugale fondée, non seulement sur un profond amour réciproque, mais sur la même foi, les mêmes croyances, la même certitude que c'est par grâce que nous sommes sauvés.

Le livre qui a inspiré ces lignes est une arme magnifique entre nos mains de parents pour dissiper toute équivoque, toute hésitation au sujet des mariages mixtes. C'est l'histoire d'un jeune ménage profondément uni. Cédant à leur amour, les deux jeunes gens se marient sans se laisser convaincre parles avertissements du pasteur et par les objections du curé. L'un et l'autre aiment Dieu et veulent le servir. Mais c'est dans ce service même que gît de plus en plus l'impossibilité d'une communion d'âmes telles qu'ils l'avaient rêvée et crue réalisable. Dès le jour de leur mariage, ces difficultés surgissent : « Comme cela lui fait mal de se dire que dans les choses les plus importantes, elle pense autrement que son mari ».

Le temps passe, et si l'amour demeure inébranlable, les divergences s'accentuent. Mais Gertrude a promis d'élever ses enfants dans la religion catholique et elle ne faillira pas à sa promesse, lors même qu'il lui en coûte parfois des larmes de sang.

Sous l'influence de sa grand'mère Monique, le petit Christophe entre au séminaire pour devenir, prêtre et racheter ainsi l'âme de sa mère. Les deux fillettes quittent la maison et sont élevées à l'institut Ste-Bernadette où elles échapperont à l'influence maternelle. L'une d'elles, nature vive et indépendante, a de la peine à se plier à la discipline imposée. Victime d'un accident, elle meurt loin des siens. Son père et sa mère arrivés trop tard, ne retrouvent plus que sa dépouille mortelle.

Après avoir encore perdu son cher compagnon, Gertrude, usée par les luttes et les chagrins, s'endort enfin du dernier sommeil, alors que Susi, sa fille cadette, protestante de coeur, lui lit les promesses de vie éternelle contenues dans l'évangile.

La noblesse des sentiments qui animent les différents acteurs de ce drame, en font toute la valeur. Le parti pris n'y trouve aucune place, et la vérité qui s'en dégage est si éblouissante qu'aucune équivoque ne demeure possible. Lisez ce livre, lisez-le avec vos adolescents, non seulement pour qu'ils en goûtent le charme, mais surtout pour qu'ils en comprennent le sens profond.

Et à ceux que ces pages ne convaincraient pas de l'abîme qui sépare la foi réformée de la foi catholique et les trouveraient désuètes, nous répondrions ceci: De nos jours, il est vrai, un grand nombre de catholiques ne croient plus damnée l'âme des protestants. Après avoir parlé des mariages mixtes et les avoir prohibés, Mgr Besson l'avoue lui-même dans sa Lettre pastorale sur le mariage : « Loin de nous, dit-il, la pensée de médire de ceux qui naissent et sont élevés en dehors du catholicisme. Nous savons parfaitement que s'ils pratiquent de bonne foi la religion telle qu'ils la connaissent, ils peuvent vivre dans une profonde intimité avec Dieu et parvenir au salut. . » Néanmoins, dans la même « Lettre», Mgr Besson, reproduisant l'article du droit canon 1061, alinéa 2, déclare expressément ce qui suit: « Les deux époux doivent promettre de baptiser et d'élever dans la religion catholique tous les enfants que Dieu leur donnera. Cette promesse, rédigée par écrit, sous la foi du serment, doit être signée par les deux époux. » Après une telle déclaration, qui pourrait encore sous-estimer le danger qu'il y a, pour le bonheur des époux et la sauvegarde de la paix confessionnelle de leur ménage, à contracter un mariage mixte.

Au moment où, dans notre pays et ailleurs, les mariages mixtes se multiplient, n'est-il pas nécessaire de jeter ce cri d'alarme ?

(1) «Gertrude et les siens», Schips-Lienert









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