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Il faut se conduire en présence de l'enfant comme s'il était grand et comprenait tout. W. STEKEL.
On peut beaucoup par l'exemple, mais à la condition de ne pas se donner en exemple.
Louis VERNES.
C'est chose assez difficile déjà d'observer les dix commandements sans qu'on en ajoute un onzième, disait lord Kinsgley. Craignant par dessus toutes choses de pousser ses enfants au mensonge, il évitait soigneusement de poser une question imprévue ou de formuler une accusation trop prompte qui, si l'on a affaire à une nature timide et faible, entraîne à une réponse équivoque ou à un manque de sincérité. Comment, nous demandons chaque jour à Dieu de ne pas nous induire en tentation, et nous tenterions nous-mêmes nos enfants en nous laissant aller au soupçon ou à la colère! Rien ne détruit la confiance qui doit régner entre parents et enfants autant que le soupçon.
Emma WARNOD.
L'art de conduire les jeunes gens consiste avant tout à les supposer aussi bons qu'on souhaiterait qu'ils fussent. Croire à la méchanceté de quelqu'un c'est le rendre plus méchant qu'il n'est. Il suffit bien souvent au contraire de dire ou de laisser croire aux enfants qu'on leur suppose une bonne qualité, pour qu'ils s'efforcent de justifier cette opinion.
GUYAU.
La confiance que nous témoignons aux enfants les engage à s'en rendre digne. G. COMPAYRE.
Les parents consentent difficilement à classer leurs enfants dans la catégorie des écoliers peu doués, et pourtant les éducateurs ont observé que ce ne sont pas les brillantes facultés, mais la bonne volonté et le sentiment du devoir qui font les meilleurs écoliers.
Agnès SAPPER.
Le travail sans joie devient une corvée et une fatigue. Il ne peut nous apporter la satisfaction du devoir accompli, ni nous faire goûter le plaisir d'un repos mérité. Sa conséquence immédiate est l'ennui, cet état d'âme qui nous fait rester inactif dès que les conditions extérieures le permettent et qui nous empêche de jouir de la vie parce que tout nous paraît morne et sans attrait.
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II faut s'astreindre à travailler avec lenteur, d'autant plus posément qu'on a plus à faire.
Il n'est pas rare de mettre plusieurs quarts d'heure à découvrir un objet qui ne se trouve pas à sa place. Comptez ce qu'une seule de ces fausses manoeuvres représente d'efforts inutiles et même, au cas où ils sont infructueux, de préjudices. En outre l'ordre extérieur réagit sur l'esprit qui s'habitue à penser, à raisonner, à délibérer avec méthode.
Dr TOULOUSE.
On n'hérite pas de l'expérience comme d'une fortune ou d'une province. C'est chaque homme qu'il faut transformer, et la tâche est à recommencer avec tout être qui ouvre les yeux sur cette terre.
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Le spectacle du terrible temps où vivait Vincent de Paul, au lieu de l'endurcir, comme il eût été naturel et de lui rendre la bienveillance difficile ou même impossible à l'égard d'une injustice, avait au contraire adouci son coeur. Les méchancetés qui l'environnaient et le blessaient lui avaient appris la bonté. Tout ce qui lui était ennemi lui dictait le pardon.
Henri LAVEDAN.
Il y a toujours deux manières de dire des vérités, l'une qui plaît, l'autre qui rebute.
Vincent DE PAUL.
On ne peut aujourd'hui regarder le spectacle donné par le monde, ce monde pétri de dévouement et d'égoïsme, comblé d'héroïsme et d'horreurs, sans mesurer l'abîme d'illusions que creusent en eux les pauvres hommes, lorsqu'au lieu de s'humilier devant leur Créateur, ils se prennent pour les rois de la création. (Caricatures tôpfriennes.) Paul CHAPONNIERE.
N'émettez pas des idées de vertu que vous ne vous sentez pas la force de pratiquer, et ne posez pas aux enfants des règles qu'ils ne pratiqueront qu'à demi et qu'ils oublieront bientôt tout à fait. Sous ce rapport, je pense toujours à ce qu'il leur est dit par l'enseignement religieux et c'est là qu'il y a pour moi d'immenses difficultés
Chez nous les repas étaient toujours animés, on nous donnait l'habitude de raconter tous les petits incidents de notre vie, et l'intérêt que les parents prenaient à nos récits faisait de cette obligation un plaisir. Le père disait souvent : « La maison est une ruche où chaque abeille qui rentre doit apporter sa part de miel ».
Tante CLAIRE.
Nous ne voyons pas le bien que Dieu nous fait, parce que Dieu ne cesse jamais de nous faire du bien. Rien ne frappe moins la conscience qu'un bienfait continu. On n'est pas reconnaissant à l'eau de couler sans cesse ni au soleil de se lever chaque matin. Si Dieu ne s'occupait de nous que par saccades, nous songerions davantage à la bonté de Dieu. La reconnaissance est d'abord un étonnement.
Gustave THIBON.
Le souvenir de la peine que j'ai à me corriger moi-même m'a fermé la bouche quand j'allais l'ouvrir pour corriger les autres.
Louis VERNES.
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