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La jardinière

Parmi toutes les professions que la femme peut exercer aujourd'hui, celle de jardinière offrira de grandes joies à la jeune fille aimant vivre dans la nature, en communion avec les plantes, les fleurs, les animaux.

Toute jeune fille peut devenir jardinière, mais elle ne doit le faire que par vocation. Or il y a vocation lorsque aucune contrainte extérieure ne s'exerce, mais qu'au contraire, un ressort intérieur puissant vous aide à vaincre les difficultés pour atteindre le but désiré.

Le métier de jardinière demande une inclination très prononcée, car il a, comme tous les métiers, son revers de médaille. Il renferme tout ce qu'on lui attribue de beau et d'idéal. Il est un proverbe chinois qui dit : « Si vous voulez être heureux trois jours, faites ceci ; si vous voulez être heureux trois semaines, faites cela ; si vous voulez être heureux trois mois, faites ceci et cela; et si vous voulez être heureux toute votre vie, faites-vous jardinière !»

Mais la jardinière doit savoir persévérer sous le soleil ardent, la bise mordante ; savoir se baisser, désherber, oublier ses pieds, ses mains, ne pas craindre de se salir, ne pas redouter le travail monotone; surmonter ces difficultés fait partie de son programme journalier.
La profession de jardinière demande certes une bonne. santé, ce qui ne veut pas dire une vigueur exceptionnelle ; elle exige surtout une endurance physique qui peut s'acquérir peu à peu. La vie en plein air, le calme de la campagne pourront même contribuer au développement et à l'épanouissement d'une nature délicate ou nerveuse.
D'ailleurs la jardinière n'a pas à effectuer que des travaux pénibles. II y a à côté de ceux-ci mille petites besognes bien appropriées à la nature féminine; c'est pourquoi la jardinière a su créer sa place.

Une fois son métier acquis, la jardinière peut chercher à se spécialiser. Elle a la possibilité d'occuper des postes où il ne faut pas travailler seulement de ses mains, mais savoir organiser, avoir de l'initiative, accepter une responsabilité; elle peut même être appelée à enseigner. Elle aura d'autant plus de chance de réussite que son instruction générale sera étendue. Une bonne santé mais aussi un cerveau bien organisé sont indispensables à la jardinière.

Il est une idée fausse encore trop répandue ; bien des parents ne sachant plus que faire d'un enfant difficile, se disent : « Cet enfant n'est bon à rien, faisons-en un jardinier! » C'est aller au-devant d'un échec, car ce métier, nous l'avons dit, exige une vocation.

Deux voies différentes préparent la jardinière : l'école d'horticulture et l'apprentissage. L'école est évidemment organisée en vue même de l'enseignement: des professeurs spécialisés se consacrent à la formation de leurs élèves, des leçons de chimie, de biologie, de botanique par exemple, complètent les cours pratiques. Ces études durent trois ans.
L'exploitation d'un domaine agricole est toujours dominée par un intérêt commercial; si la jeune apprentie ne trouve pas dans ce milieu une formation théorique de base solide, des conseils désintéressés, elle a l'avantage d'être tout de suite jetée dans la lutte pour l'existence.
En Suisse, un certificat fédéral couronne ces études ou cet apprentissage.

Quelles sont les possibilités qui s'offrent à la jardinière diplômée?
Une jeune fille ayant des aptitudes commerciales trouvera un emploi dans une exploitation où la culture est spécialement orientée pour la vente (commerce de fleurs, de fruits, de légumes).
Une jardinière ayant la passion de la culture proprement dite se vouera à une culture spécialisée : la culture des tulipes, des dahlias dont la sélection, les croisements, sont pleins de mystère pour le profane et tout un art pour celui qui les crée.
Une jeune fille ne redoutant pas une grande responsabilité et aimant son indépendance occupera un poste dans une grande famille à la campagne. L'entretien du jardin potager, du verger, des fleurs,. l'élevage des animaux de basse-cour, l'apiculture même rempliront ses journées.
Celle qui se sent douée scientifiquement pourra travailler dans une station d'observation (station alpine de Schiniggeplatte par exemple).
Un poste dans un bureau d'architecte paysagiste permettra à la jardinière dont les goûts artistiques sont développés, de composer des décorations florales, de participer à la création d'un jardin et à son organisation.
Une autre jeune fille plus spécialement attirée par l'agriculture peut trouver une place dans un grand domaine agricole. Elle s'occupera alors de l'élevage des animaux (moutons, porcs), elle maniera la faucheuse, fera les foins, la moisson, vous la verrez même pendant les longues soirées d'hiver tisser la laine de ses moutons !
Pour la jardinière désirant se mettre au service de l'humanité : orphelinat, asile d'infirmes, maison d'éducation sont autant de centres d'accueil où elle pourra occuper les enfants en leur apprenant le travail de la terre.

Si le salaire de la jardinière est encore modeste, il permet cependant de vivre d'une manière indépendante.
Placée dans le cadre de vie actuelle, cette profession prend toute sa valeur parle seul fait de l'extension des cultures si nécessaire à la vie même du pays. La main-d'oeuvre paysanne est insuffisante, la paysanne qui fournit actuellement un gros effort demande qu'on lui vienne en aide non pas avec des paroles et de l'argent mais avec des bras jeunes et vigoureux.

La profession de jardinière renferme encore un côté invisible et noble. La jardinière a une mission à remplir : retourner à la vie simple, aux valeurs spirituelles, à la bienheureuse communion avec la nature qui est une génératrice inépuisable de joie et de réconfort.

D'après une causerie de Mile Grüninger, directrice de « La Corbière », école d'horticulture à Estavayer.









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