Accueil
   

 

 

 

RECHERCHES
Rechercher un mot dans les articles:


Recherche avancée
• par mots
• par thèmes

ARCHIVES DE TOUS LES ARTICLES



AUTRES MENUS
ACCUEIL
ADRESSES
  • Adresses utiles
  • Bibliographie
  • Liens Internet
LE JOURNAL






Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable.
Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOUR

La liberté de l'enfant

Comménius, né en 1592, écrivait:

Les hommes doivent, autant que possible, apprendre par l'étude du ciel, de la terre, des chênes et des hêtres, et non par les livres ; ils doivent apprendre à examiner et à connaître les choses en elles-mêmes, et non par des observations que d'autres auraient faites pour eux.
Qu'on répartisse les diverses matières à enseigner suivant l'âge des élèves et qu'on ne leur offre jamais rien qui surpasse leur compréhension.


Les pages suivantes ont été écrites par Pestalozzi en 1774:

La liberté réglée avec sagesse dispose l'enfant à avoir l'oeil ouvert et l'oreille attentive ; elle répand dans son coeur la tranquillité, la joie et l'égalité d'humeur. Mais cette entière liberté suppose une éducation préalable qui a rendu l'enfant entièrement soumis à la nature des choses, et non à la volonté des hommes.
La vie sociale exige des talents et des habitudes qu'il est impossible de former sans gêner la liberté.
Toute l'instruction ne vaudrait pas un denier si elle devait faire perdre le courage et la gaieté. Tant que son visage exprime la joie, tant qu'il met de l'ardeur et de l'entrain à ses jeux, tant que le bonheur accompagne le très grand nombre de ses impressions, je n'ai rien à craindre. De courts instants dans lesquels il faut se surmonter, bientôt suivis d'une nouvelle vie, d'une nouvelle joie n'abattent point le courage.
Voir les habitudes d'obéissance, d'ordre et de sérénité produire le repos et le bonheur, voilà l'éducation pour la vie sociale.
Maître ! Sois persuadé de l'excellence de la liberté ! Ne te laisse point entraîner par vanité à faire produire à tes soins des fruits prématurés ; que ton enfant soit libre autant qu'il peut l'être; recherche précieusement tout ce qui te permet de lui laisser la liberté, la tranquillité, l'égalité d'humeur. Tout, absolument tout ce que tu peux lui enseigner par les effets de la nature même des choses, ne le lui enseigne pas par des paroles Laisse-le par lui-même voir, entendre, trouver, tomber, se relever et se tromper. Point de paroles, quand l'action, quand le fait même est possible Ce qu'il peut faire par lui-même qu'il le fasse ! Qu'il soit toujours occupé, toujours actif, et que le temps pendant lequel tu ne le gênes point, soit de beaucoup la plus grande partie de son enfance ! Tu connaîtras que la nature l'instruit mieux que les hommes.

Mais lorsque tu verras la nécessité de l'habituer à l'obéissance, alors prépare-toi avec le plus grand soin à ce devoir difficile à remplir dans une éducation libre. Songe que si la contrainte t'enlève la confiance de l'enfant, toutes tes peines sont perdues. Ainsi assure-toi bien de son coeur. Rends-toi nécessaire pour lui. Qu'il n'ait pas de camarade plus complaisant, plus gai que toi Qu'il n'en ait aucun, qu'il te préfère lorsqu'il veut s'amuser !
Il faut qu'il se fie à toi. Lorsqu'il veut souvent quelque chose que tu ne trouves pas bon, dis-lui en les conséquences et laisse lui sa liberté ; mais fais en sorte que les conséquences en soient frappantes. Montre lui toujours le bon chemin ; s'il en sort et s'il tombe dans la fange, retire-le de là I Qu'il se trouve dans des positions très désagréables pour n'avoir pas profité de tes avertissements et pour n'avoir pas joui d'une entière liberté. Ainsi sa confiance en toi sera telle qu'elle ne souffrira aucune atteinte quand tu seras obligé de gêner sa liberté par une défense. Il faut qu'il obéisse au sage maître, au père qui donne de justes avertissements ; mais ce n'est qu'en cas de nécessité que le maître doit ordonner.


Extraits d'un carnet de notes journalières de Mlle M. Audemars, directrice de la « Maison des petits «,à Genève, 1943.

Nous méprisons les lois de la Nature lorsque nous obligeons les enfants à apprendre de la manière qui est la nôtre, au lieu de leur laisser suivre la voie qui leur est propre et selon les forces qui leur sont données. Ces forces varient constamment.
Avez-vous remarqué que ce que l'on fait avec les enfants est toujours :
ou trop tôt?ou trop tard?
Nous sommes à côté du moment juste, du moment de la disponibilité des forces - des capacité - des besoins. Ah ! le besoin du moment. Si dans les premières phases de l'apprentissage de la vie ce moment pouvait être ressenti par l'adulte, dépisté et respecté. Comme les progrès seraient naturels, comme les petits grimperaient à l'échelle :
du savoir,
du pouvoir,
du vouloir.
Mais non, l'enfant doit se soumettre constamment aux moments justes de l'adulte,

des besoins de l'adulte,
des caprices de l'adulte.

C'est pour cela qu'il y a incohérence dans l'éducation.

Dans un milieu bien organisé, bien ordonné, dans ses activités choisies librement, l'enfant va de conquête en conquête, de victoire en victoire.
Et cela par ses propres expériences, par ses nombreux tâtonnements.
Tous ses essais sont des travaux d'approche.
Nous ne devons supprimer aucune de ses nombreuses répétitions.
Chacune d'elles est une marche dont il a besoin pour se hausser sur la plate-forme suivante où il s'arrête quelques moments, comme pour prendre conscience de sa pensée et de ses actes.
C'est par ses propres oeuvres que l'enfant renouvelle son élan ; il ne prévoit pas, il constate.
C'est avant tout dans un fonds de fantaisie insoupçonnée par l'adulte que l'enfant puise tout ce qu'il exprime par la forme et la couleur.
L'enfant a besoin de temps pour réaliser ses oeuvres.
Et nous rétrécissons tout dans son champ d'action.
L'enfant doit être entouré de choses belles, bien faites, de simplicité, mais de beauté, d'ordre et de discipline.









www.entretiens.ch fait partie du réseau « NETOPERA - culture - société - éducation sur Internet » et pour la photographie PhotOpera - Uneparjour || DEI - Défense des Enfants - International
ROUSSEAU 13: pour allumer les lumières - 300 de Rousseau  ROUSSEAU 13: les IMPOSTURES - 300 de Rousseau - portraits déviés PHOTOGRAPHIE:Nicolas Faure - photographe d'une Suisse moderne - Le visage est une fiction - photographie de l'image brute - Laurent Sandoz - comédien et acteur professionnel - Genève