Accueil
   

 

 

 

RECHERCHES
Rechercher un mot dans les articles:


Recherche avancée
• par mots
• par thèmes

ARCHIVES DE TOUS LES ARTICLES



AUTRES MENUS
ACCUEIL
ADRESSES
  • Adresses utiles
  • Bibliographie
  • Liens Internet
LE JOURNAL






Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable.
Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOUR

Choses anciennes

Ph. Godet a écrit «Nous sommes admirablement situés en même temps que préparés par foute notre éducation nationale et notre histoire - non seulement pour comprendre les races diverses qui nous entourent - mais pour servir d'interprètes et de lien entre elles… Il importe que nous soyons fidèles à nous-mêmes pour accomplir cette mission».
Il importe que nous soyons fidèles, oui sans doute et plus que jamais, mais la jeunesse connaît-elle notre histoire, apprécie-t-elle les legs du passé? Comment pouvons-nous lui inculquer l'amour de la patrie?
La mère cherchera à intéresser l'enfant au passé national. Mais qu'elle se garde d'aller trop vite -lente est pour l'enfant l'acquisition de la notion de temps, qu'il n'arrive à concevoir qu'entre 11 et 13 ans. Le bambin admet difficilement que papa et maman aient été « petits ». Il s'en préoccupe à 3 ans mais ne s'en convainc qu'à 10, malgré récits et photos. Il ne saisit pas le sens des problèmes historiques, de là vient que tant de personnes n'aiment pas l'histoire qui leur a été enseignée lorsqu'elles n'en comprenaient pas la valeur.
Il faut recourir à d'autres moyens que les récits historiques pour intéresser les moins de 13 ans au passé, et puisque l'enfant ne vit que dans l'immédiateté cherchons à éveiller en lui le goût des survivances du passé dans son présent, c'est-à-dire à l'intéresser à des objets concrets, qu'il put voir, toucher et admirer, et qui, pour nous adultes, ont toute la poésie du passé; à son tour, mais plus tard, il découvrira le charme de cette valeur abstraite.
Intéressez les petits aux « trésors de nos vieilles demeures » : briquet, chandelle, bougeoir, mouchettes et quinquets, aux étains, channes, coquemars, bassinoires, coussins à dentelles, rouets, moules à beurre, fers à bricelets, cloches de vaches, vieux uniformes, costumes anciens, etc., etc.
A toutes ces choses du passé, témoignons nous-mêmes beaucoup de respect, et quelque chose passera dans le cour des enfants si nous savons raconter de vieilles histoires à propos de chacun de ces objets.
Avec l'enfant grandissant on élargira le cercle des investigations, toujours dans l'immédiateté selon lui, mais parmi les témoins du passé, à notre point de vue d'adulte. Que de jolies promenades à faire avec la visite de vieilles maisons ayant un cachet ancien, dates sculptées, fenêtres artistiques, armoiries et devises. A la campagne les vieilles cuisines, avec l'âtre et la vaste cheminée ouvrant sur le ciel, la crémaillère, les chenets, la broche, les marmites suspendues, le vaisselier, les vieux meubles, lourds bahuts, vieux outils, vieux chars. Dans ce cadre on peut évoquer l'existence des ancêtres, la comparer à la nôtre.
Si les promenades se prolongent, on cherchera les vieilles tours, cadrans solaires, églises solides comme des forteresses, fontaines. Un jour, peut-être, on collectionnera les enseignes d'hôtels et d'auberges qui donneront lieu à des récits de voyages d'autrefois.
Dans les villes, les noms de rues évoqueront la topographie du passé ou l'existence d'hommes ayant joué un rôle dans la cité ou dans le pays.
Pour fixer dans les mémoires les observations recueillies on peut en confectionner des jeux, de loto, de dominos, de famille; organiser des concours de dessins, des collections de devises, d'inscriptions, de gravures ou de photographies; faire jouer des charades.
Comme l'a écrit Virgile Rossel: « La valeur morale d'un peuple se mesure à la ferveur du culte qu'il a pour son passé. Nous sommes riches surtout de ce que nous avons hérité; or, ce patrimoine, nous serions coupables de le négliger et, s'il est advenu qu'il se soit effrité au cours des siècles, nous avons d'autant plus le devoir d'en dresser l'inventaire ou d'en tenter la reconstitution, ne serait-ce que pour rendre un juste hommage à ceux dont nous descendons, en montrant toute la grandeur de leur effort ».
C'est ainsi que dans l'immeuble, très moderne, qu'habite une des rédactrices des « Entretiens sur l'Education» une plaque de stuc incrustée dans le mur du vestibule d'entrée, reproduit le pacte de 1291.
Excellent moyen de le graver dans les mémoires et dans les coeurs.









www.entretiens.ch fait partie du réseau « NETOPERA - culture - société - éducation sur Internet » et pour la photographie PhotOpera - Uneparjour || DEI - Défense des Enfants - International
ROUSSEAU 13: pour allumer les lumières - 300 de Rousseau  ROUSSEAU 13: les IMPOSTURES - 300 de Rousseau - portraits déviés PHOTOGRAPHIE:Nicolas Faure - photographe d'une Suisse moderne - Le visage est une fiction - photographie de l'image brute - Laurent Sandoz - comédien et acteur professionnel - Genève