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L'enfant au foyer
Première enfance de 0-3 ans.
« Dans l'enfant qui vient au monde, l'essentiel est de voir d'emblée une personnalité distincte de la nôtre, un être qui porte en lui des facultés encore enveloppées, des possibilités inconnues, une destinée particulière. Et sentir profondément que nous n'avons le droit ni de façonner, ni de déformer cet être, qu'il ne nous appartient pas de rien fausser, ni de rien comprimer, ni enfin de laisser s'atrophier rien de ce qui fait sa personnalité. Tel est le point de départ - le principe central - de toute éducation digne de ce nom.» (1)
L'art de bien partir est de première importance. Il en est d'un enfant comme d'une petite plante. Toute la première éducation consiste à lui donner de bonnes habitudes de propreté, de docilité, de douceur. Que ceux qui l'entourent soient doux, polis, n'élèvent pas la voix. Dès la première année, l'enfant doit savoir qu'il ne peut pas désobéir impunément. Donc, avant d'exiger quelque chose de lui, rendons-nous compte si cela est indispensable pour lui.
Permettre une chose un jour et la défendre le lendemain, ferait peu à peu de l'enfant un tyran et de la mère une esclave.
L'enfant de 3-6 ans.
De ce qu'est l'enfant à cette période de sa vie dépend en grande partie toute son évolution subséquente.
L'obéissance doit être exigée et elle peut l'être si la régularité a été observée dans tous les actes de sa vie passée.
A cette obéissance, allions la plus grande liberté possible. N'exigeons de notre enfant que ce qu'il peut accomplir. Donnons nos ordres d'une manière précise et claire. Choisissons le moment où l'enfant est calme, non absorbé par un jeu, ou trop ému par telle ou telle circonstance ; parlons d'une voix ferme et douce, accompagnons notre ordre d'un sourire.
L'enfant de 7-12 ans.
L'organisme de l'enfant se développe par étapes. Ces crises de croissance amènent des transformations profondes dans le corps et l'esprit.
A sept ans, l'enfant subit une crise. La période de 8-12 ans est un temps de repos physique. L'enfant, alors, forme son esprit et son caractère.
S'il a appris à obéir avant sept ans, son développement se fera harmonieusement; le sens de la justice, du sérieux au travail, de l'effort, de la politesse, de l'attachement aux êtres chers prendra corps en lui. Profitons de ces années précieuses, soyons la confidente de notre enfant; ayons toujours le temps de l'écouter. Il va à l'école et a besoin de raconter ce qui s'y passe. Nous devons, nous aussi, le savoir,.
Et si notre écolier se désespère de trouver la solution d'un problème, disons lui «Recommence tranquillement, je suis sûre que tu y arriveras. »
Ou, s'il a commis une faute: «Je suis étonnée que tu aies fait cela, toi qui as bon cour, mais tu ne le feras plus. »
Evitons de le décourager par des paroles défaitistes: «Cela ne m'étonne pas, tu ne dis que des mensonges, tu n'as pas de cour, tu n'es bon à rien. »
Chacune de nos paroles l'influence en bien ou en mal.
Influence du foyer sur l'enfant.
« La maison paternelle est la première école de l'enfant, et c'est aussi la plus importante.
L'éducation que l'enfant reçoit à la maison ne réside pas tant dans ce qui lui est enseigné, ou prêché, que dans ce qu'il voit.
Ce qu'il voit au foyer, ce sont les relations entre son père et sa mère. Si ces relations ne sont pas harmonieuses, respectueuses, si elles sont mensongères, grossières peut-être, comment l'enfant acquerra-t-il des sentiments délicats et le respect de la vérité?
Un proverbe dit: Ce que vous versez dans une cruche y laissera toujours une odeur. Il en est ainsi du foyer familial. »(2)
(1) S. Godet, « Mère et Fille ».
(2) Th. Q. Masaryk.
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