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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
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RETOURL'assistante sociale Cette carrière féminine est encore peu connue. Les écoles sociales, qui donnent la formation nécessaire, ne comptent que 25 à 30 ans d'existence. C'est après la guerre de 1914-18 qu'un mouvement s'est dessiné dans ce sens. Une assistante sociale est une femme qui désire avant tout aider son prochain. Elle doit être en bonne santé, avoir son équilibre intérieur, du bon sens, du savoir faire. Il importe surtout qu'elle soit « solide » à tous points de vue, pour que les autres puissent s'appuyer sur elle. La travailleuse sociale doit avoir du coeur. Il faut qu'elle aime intensément les autres, afin de chercher avec eux la solution de leurs problèmes. Mais l'amour ne suffit pas, il faut encore de la compréhension. C'est pourquoi les études sociales sont nécessaires. Ces dernières apportent toutes sortes de connaissances d'ordre juridique, moral, psychologique. C'est ainsi que l'assistante sociale deviendra une femme de tête qui sait voir juste et s'adapter rapidement à toutes les situations. Voyons un peu quelles peuvent être ses activités: Elle sera par exemple enquêteuse d'une oeuvre de bienfaisance et se renseignera pour connaître l'exacte situation des assistés, encouragera l'aide à ceux qui la méritent. Elle pourra être agente de police et s'occupera des femmes délinquantes. La tâche de surintendante d'usine sera aussi de son ressort; là il s'agira d'aider les ouvriers qui passent par une période difficile, d'apaiser un conflit. Le même travail s'accomplit dans certains grands magasins; ici, l'assistante sociale donne des cours aux vendeuses et les aide à surmonter leurs difficultés. La protection de l'enfance et de la jeunesse est un domaine particulièrement intéressant. L'assistante d'un tuteur général a une tâche captivante. Elle place les pupilles et les aide à s'orienter dans la vie. Que dire aussi de toutes celles qui s'occupent des infirmes, des arriérés ? Partout il faut consoler, encourager, guider, surveiller. L'assistante travaille aussi parfois comme interne dans un établissement hospitalier. Elle sera directrice d'une crèche, d'un orphelinat, d'un préventorium, d'un asile pour infirmes, d'une maison de rééducation. Il faudra qu'elle se donne entièrement à sa tâche, qui doit être véritablement une vocation. Le travail social convient particulièrement bien à la femme. Son intuition, ses qualités de coeur, accompagnées des connaissances qu'elle a acquises, lui permettront de « diagnostiquer » vite et bien. Plus elle avancera dans la vie, plus elle sentira combien les êtres ont besoin d'être compris et aimés. Le travail social est comme l'élargissement de la tâche d'une mère de famille. Il est plus difficile. Il s'agit sans cesse de «raccommoder», de «recoller », de remettre à neuf, de préparer un nouveau départ. On ne voit que des êtres qui se débattent dans les difficultés. C'est un peu comme les médecins qui ne rencontrent que des malades. Il faut aider, semer inlassablement. Pour donner toujours, il faut savoir où puiser la force nécessaire. Il ne semble pas possible qu'une assistante sociale incrédule puisse rayonner vraiment. La foi est indispensable pour faire du bon travail. On se sent parfois écrasé par les difficultés, mais l'on sait que seule une Force supérieure peut aider à les vaincre. A mon avis, la vocation d'assistante sociale est une des plus belles qui soient. Elle permet de se donner entièrement et de vivre cette belle devise : «Aimer, servir ». Elle touche à tous les domaines. On sent intensément vibrer la vie. A travers les confidences innombrables, on perçoit la solitude des êtres, leur détresse, mais aussi parfois leur grandeur, la beauté de leur âme. N. B. - Il faut avoir 19 ans pour être admise à l'Ecole sociale. Les études durent 4 semestres et sont suivies de stages pratiques. |
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