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Vocation et abnégation

On ne peut parler d'aucun problème de la femme sans employer ces deux mots, malgré le peu de faveur dont ils jouissent auprès des femmes elles-mêmes. Que nous le voulions ou non, toute la vie d'une vraie femme tient entre ces deux termes, et non pas seulement en fait, mais en principe.
Notre destinée est conduite, guidée par Celui qui la crée et en est le Maître, par Celui qui l'appelle vers un but, donc l'appelle à une fonction. Cet appel c'est ce que nous nommons la vocation. Refuser cet appel et le but est manqué. Y répondre et c'est s'engager à obéir. On peut se refuser à la vocation, mais la vocation n'en est pas moins là. Quelle est-elle pour la femme? Selon l'ordre de la Création, elle est appelée par sa constitution même à être la compagne de l'homme, à être épouse et mère. Donc le consentement à notre vocation, c'est d'abord accepter le devoir de procréer, d'élever une famille. Celles - et ceux - qui refusent d'avoir des enfants pour préserver leur vie égoïste se dérobent à la vocation.

Or être épouse et mère ne constitue pas seulement des droits, mais des devoirs qui s'expriment dans cette réalité concrète et impérieuse qu'est l'abnégation. La femme qui l'accepte sait quelle a à se dépouiller, se renoncer, que dans sa tâche elle devra ne pas tenir compte de soi, mais d'abord des autres. Morale toute évangélique qui n'exclut cependant point l'amour de la vie; il faut seulement, dans cette voie d'abnégation, savoir prendre ce que la vie nous donne et être prête à nous passer de ce qu'elle ne nous donne pas. Ne rien réclamer comme un dû, mais ne rien mépriser. Cela paraît paradoxal, or il ne s'agit que d'un parfait équilibre de sacrifice, de contentement et de paix.

Si nos tâches maternelles nous confinent au foyer, nous réduisant à un bien humble rôle, n'y a-t-il pas dans ce sacrifice et ce contentement assez de lumière et de grandeur pour transformer la signification de ces gestes si humbles, et pour leur conférer une réelle dignité? La formule consacrée de «la femme au foyer » est combien vraie pour la femme mariée. Sa place n'est point ailleurs et le travail au dehors ne devrait plus être admis pour elle. Il faut que le salaire des hommes puisse normalement suffire à la vie de la famille. On voit encore trop de mères assumant un emploi à l'extérieur de la maison, et s'il y a des cas malheureusement justifiés, il en est où ce n'est point par absolue nécessité, mais dans le seul but de jouissances accrues que cette erreur est commise. C'est à la tentation, à l'appât de plus de salaire pour satisfaire plus d'aises, plus de confort, de luxe ou de plaisirs que l'on succombe.

Ce sens de la vocation comme nous venons de le définir très succintement semble être en passe de se perdre. Pourtant dans les années terribles qui viennent de s'écouler nous avons pu apprendre ce qu'étaient les vraies valeurs, ce qui comptait dans la vie, ce qui était futilités. Nous devons reprendre conscience de cette vocation. Dans le grand désordre du monde, c'est à la mère et à l'épouse d'essayer de remettre un peu d'ordre dans la maison et dans les esprits. Recréer le foyer, lui redonner une vie harmonieuse. C'est entre les mains de la femme que se trouvent les héritages du passé mis en péril. A elle de les défendre. Si nous ne pouvons maintenir le cadre extérieur des coutumes et traditions qui nous ont été chères dans la famille et dans la patrie, nous pouvons en tous cas maintenir et transmettre à la génération qui nous suit, l'esprit, les habitudes et l'amour de ces coutumes, de ces traditions.

Nous pouvons faire campagne pour ramener toutes les femmes à ces fermes principes de morale familiale, vieux comme le monde, mais qu'un discernement sage et aimant doit toujours rajeunir, même si les obstacles des circonstances ne nous permettent pas de « réaliser » nous mêmes ou si des fautes commises nous paraissent irréparables Nous saurons remettre au seul Réparateur le soin de ces réparations.
Que de fois devant les tristesses de nos vies de famille, devant les défaillances de notre vocation, devant l'égarement, la confusion et le chaos du monde, notre pauvre foi passe, elle aussi, par le désarroi. La guerre posait à cette foi beaucoup de « pourquoi » pour l'ébranler, l'après-guerre en repose. C'est tour à tour le doute et l'assurance, l'élan et le recul, la ferveur et la sécheresse. Mais c'est en cela justement que réside le combat de la foi. La foi n'est pas immobile, elle besogne toujours, dans notre incrédulité même. Elle est là sur le terrain où une bataille interminable se livre, présente ou absente, mais vivante toujours pour mener la lutte. « Le monde sera vaincu par votre foi. » Bien faible est notre foi, mais ne nous est-il pas aussi promis que ce sont les choses faibles qui confondront les fortes?









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