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Sottises et punitions
Michel, encore très petit, délicat des bronches, subissait fréquemment d'énergiques frictions de pommade camphrée; quelle ne fut pas ma stupeur de surprendre un jour mon bout d'homme qui, de la dite pommade, enduisait consciencieusement, par instinct d'imitation, je pense, un beau fauteuil recouvert de soie verte !
Désastre considérable pour un jeune ménage, croyez-le !
Que de fois nos garnements n'encourent-ils pas notre ire pour des hauts faits semblables : tasse renversée, objet brisé, vêtements en lambeaux ; et que de fois, en contre-partie, nous laissons impunies des fautes infiniment plus graves, mais qui n'entraînent aucun dommage immédiat.
Qu'il joue, malgré notre défense, avec des allumettes et vienne à roussir la nappe, ne serons-nous pas irritées… à cause du trou qui en résulte? Sans le dégât, aurions-nous puni, comme il le fallait, la désobéissance qui, elle, est chose grave ?
Un de mes amis m'a raconté un épisode de son enfance resté gravé dans sa mémoire. Son père, directeur d'une maison de confection, avait fait venir, pour garnir une vitrine, un superbe mannequin de porcelaine ; le dimanche, autorisé à jouer à cache-cache avec frères et soeurs dans le dit magasin, Marcel heurte le mannequin flambant neuf
Il le voit vaciller et s'écrouler en miettes à ses pieds. Horreur! Désespoir sans nom !
Mais le papa, comprenant qu'il s'agit là d'une simple maladresse, aura assez de maîtrise de soi pour ne pas punir son héritier
Sachons faire de même.
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