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La faiblesse de vue congénitale et son traitement

Le Dr A. Bangerter vient de consacrer un article * à cette question sur laquelle il faut attirer l'attention des éducateurs. Nous pensons aussi aux parents qui ont des enfants atteints de cette déficience et qui trouveraient sûrement dans ces lignes quelque encouragement. C'est pourquoi nous reprenons ce sujet en reproduisant quelques passages de cette étude.

« Pendant la période qui suit la naissance, la vue de l'enfant est encore imparfaite. Le nouveau-né considère le monde d'un regard vague ; ses yeux, indépendants l'un de l'autre font des mouvements confus, sans pouvoir se fixer à un objet quelconque. Cela tient, avant tout, à ce que la vision centrale, c'est-à-dire celle qui nous transmet les impressions nettes, par exemple pour lire ou faire des travaux délicats, n'est pas encore développée. C'est seulement au cours de semaines et de mois que la vue se développe pour atteindre la perfection au cours des premières années. On parle de faiblesse de vue ou amblyopie congénitale lorsque ce développement n'a pas lieu, lorsque la vue reste au stade primitif. Cela peut avoir deux raisons : 1° Une déformation ou une maladie de l'âge tendre qui a empêché le développement de la vue ou 2° le manque du stimulant indispensable au développement. La vue est encore assoupie, pour ainsi dire, l'oeil encore ignorant. Pour s'éveiller, pour apprendre à voir, il faut que le monde extérieur présente constamment à la rétine des images nettes. Plus elles seront nettes et précises, mieux elles sauront développer les fines fonctions de l'oeil. Ce sont elles qui stimulent la formation et le perfectionnement de l'acuité visuelle; tout ce qui diminue la précision de ces images empêche l'oeil de se former. Si ce stimulant fait tout à fait défaut, le développement de la vue est exclu. Si, par exemple, on bandait l'oeil d'un nouveau-né pendant quelque temps, cet oeil resterait faible, même s'il était parfaitement sain.

Considérons cette deuxième forme d'amblyopie, de beaucoup la plus fréquente. Quelles en sont les causes les plus habituelles ? D'abord, tous les troubles de la cornée et du cristallin qui empêchent les rayons de pénétrer jusqu'à l'oeil et la formation d'une image nette sur la rétine, puis, certains défauts de conformation de l'oeil ; enfin, et principalement, le strabisme qui, lorsqu'il est unilatéral, empêche l'oeil malade de voir. L'oeil qui louche est comme s'il était en repos perpétuel, il laisse tout le travail à l'oeil sain. Ainsi que dans la nature, tout ce qui ne s'exerce pas dégénère, l'oeil qui louche est condamné à rester dans la phase primitive, ou à y retomber s'il l'avait dépassée ».

Le Dr Bangerter insiste ensuite sur le fait que la faiblesse de vue congénitale doit être suivie très sérieusement unilatérale, elle rend pratiquement l'enfant borgne.
Mais l'acuité visuelle faible est susceptible d'amélioration dans la plupart des cas. Abandonné à lui-même, un oeil faible ne se développera pas. Or le traitement de l'amblyopie existe, et l'auteur attire notre attention là-dessus, car la croyance a été trop longtemps répandue que ce mal était incurable. D'autre part, plus l'oeil est jeune, plus les chances de succès sont grandes.

« Comme l'oeil ne regarde pas de lui-même, il faut l'y aider, même l'y forcer. Dans certains cas, le port de lunettes sera indiqué, mais on aurait tort de croire que cela suffit. Des lunettes ne suffisent pas à faire travailler un oeil, surtout pas un oeil qui louche. Il faut davantage, il faut l'y forcer, l'y éduquer. Bander l'oeil sain, comme on le faisait autrefois, ne suffit pas non plus. Il faut des appareils spéciaux, des exercices spéciaux pour éveiller l'oeil paresseux et pour arriver à faire travailler l'oeil qui louche avec l'oeil sain. Tout ce que l'oeil faible n'a pas pu faire de lui-même, des moyens spéciaux devront le lui apprendre. Et parce qu'il ne s'agit pas d'un simple traitement, mais bien d'un développement, il y faut du temps et de la patience ».

Ces quelques considérations et conseils nous font saisir combien il est de notre devoir de faire tout ce qui est possible pour essayer d'atténuer, pendant qu'il en est temps, cette déficience physique chez l'enfant qui en est atteint, déficience qui peut avoir de si grandes conséquences sur son avenir. C'est pourquoi nous ne devons pas reculer devant le seul chemin qui mène au but il est long, ardu et exige beaucoup de patience et de persévérance.

* Après avoir publié un article sur les troubles du langage (juin 1945), un autre sur la surdité (sept. 1946), nous voulons par celui-ci, considérant les troubles de la vue, poursuivre ce cycle de sujets relatifs à la santé physique de nos enfants, où l'éducation a aussi un rôle de premier plan à jouer.









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