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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
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Le cinéma et nous
Le spectateur est plongé dans une sorte de rêve. La salle est obscure. Il lève les yeux vers un écran violemment illuminé, dans l'attitude de l'extase ou de la prière.
Parfois choqué, parfois bouleversé devant certaines images, ou intimement saisi, il s'identifie avec le personnage qu'il voit sur l'écran. Pendant une heure et demie, loin de sa vie monotone ou quelconque, il vit un conte des mille et une nuits.
Au sortir du cinéma, il retrouve sa femme qui n'est pas aussi belle que l'héroïne (ou son mari qui n'est pas aussi aimable que le héros), son foyer qui n'a rien d'un palais, ses gosses, sa vie. Après cette demi-hypnose, il retrouve la réalité.
Mais tout ce qu'il a vu reste gravé en lui.
Le grand danger du cinéma réside dans cette influence des images sur notre être psychique. Tout ce que nous voyons, entendons, ressentons, laisse en nous une trace ; façonne notre pensée, modifie notre caractère, et finalement commande nos actes.
Nous avons donc à veiller sur le choix de nos films.
Premièrement, nous poser la question : « Que vais-je chercher ce soir au cinéma ?» Un divertissement ? Un complément d'éducation ou d'instruction? ou de culture? Des forces morales ou spirituelles? Précisons bien. Ne nous laissons pas influencer par une publicité tapageuse.
Pour nous divertir, allons voir une revue musicale, une comédie; pour nous instruire, une biographie ou un film historique ; pour nous fortifier, nous élever même, allons voir un grand film, une oeuvre d'art.
Il est nécessaire aussi de contrôler l'effet du film sur nous, pendant la projection et après.
Pendant la projection, contrôlez-vous. Laissez-vous enthousiasmer par la beauté et l'expression de certains plans bien vus, bien construits, bien filmés
Essayez de regarder objectivement, en restant spectateur, spectateur qui espère trouver une nourriture consistante dans le film.
Après la projection, analysez ce que vous avez vu. Tout d'abord, le scénario. Sachez le juger : le trouver vrai ou faux. Sachez le comprendre : en trouver le sens.
Après avoir analysé le scénario (et c'est très important de commencer par l'analyse du scénario), occupez-vous des images ; essayez de vous rappeler visuellement certaines prises de vues particulièrement belles et suggestives, afin qu'elles s'impriment fortement en vous.
Et puis, critiquez la mise en scène, le jeu des acteurs, le style du réalisateur; cela d'une manière juste et serrée.
De cette façon, le film aura sur vous une bonne influence, même s'il est mauvais. L'ayant jugé, vous pouvez avoir à son égard une attitude franche.
Ainsi, votre goût se formera. Vous discernerez que les beaux films ne sont pas forcément ceux qui sont autorisés par les ligues puritaines et la censure; ni ceux qui sont confectionnés à l'eau de rose, riches de qualités commerciales, mais pauvres de qualités artistiques et cinématographiques; ni ceux où « ça finit bien», avec le héros vainqueur et le méchant vaincu; ni les superproductions en couleurs, ni les films bavards
Pour vous, le cinéma prendra sa vraie valeur.
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