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Le cinéma et l'enfant
Extrait du livre « La guérison des défauts et des vices chez l'enfant», du Dr Gilbert Robin :
Le cinéma est mauvais en soi pour l'enfant ou l'adolescent en mal de stabilité, parce qu'il est kaléidoscopique: actualités, dessins animés, documentaires, « grands films» assènent à la seconde de véritables coups d'images sur de jeunes cerveaux qu'étourdissent tant de chocs éperdument répétés.
L'image est le vecteur d'une charge affective ou sentimentale ; tant d'images finissent par superposer au monde réel un monde fictif artificiel, plus ou moins embelli par en haut, ou par en bas: un super-ange ou un super-bandit. L'enfant perd le sens de la réalité à l'âge où il a besoin de la conquérir.
Il n'agit plus, il est agi. Plaisirs passifs qui l'empêchent de mettre à exécution des plaisirs sains où son activité trouverait à s'exercer.
Le tourbillon d'images empêche le recueillement, la réflexion, la méditation, en un mot la pensée. Il détraque, désarticule, enivre le cerveau. Psychologiquement, le cinéma est un danger pour l'enfant et l'adolescent.
Même le cinéma sain*. Car l'abus du film, même bon, même moral, même amusant
affaiblit la force de résistance, livre la jeune imagination au monde épars de la suggestion, bref empêche la personnalité de se rassembler, de se centrer sur elle-même.
* Plusieurs médecins d'enfants affirment être dérangés la nuit pour des crises nerveuses ou d'angoisses chez leurs petits clients, pendant les périodes où Blanche-Neige ou d'autres films du même genre sont donnés l'écran.
La Rédaction.
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