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Comment prévenir la délinquance chez les enfants

C'est le titre d'une petite brochure que vient de publier M. Veillard, Président de la Chambre pénale des mineurs du canton de Vaud.

En quelques pages, d'une manière claire et simple, l'auteur pose le problème de la délinquance :
« Il y a deux sortes de délinquance juvénile : l'une accidentelle ou occasionnelle; c'est la plus nombreuse ; l'autre est constitutionnelle ou acquise par influence du milieu; quoique bien moins fréquente que la première, elle constitue un problème social. Malgré les apparences, ces deux sortes n'ont presque rien de commun. Quelques exemples nous le feront tout de suite comprendre: Quand un garçon s'amuse à mettre un caillou sur les rails du train, pour le voir éclater sous le poids d'une puissante locomotive électrique, il n'a pas conscience du danger de déraillement qu'il crée ainsi; de même, l'enfant qui le 1er août lance en l'air des allumettes «bengale » près d'une meule de foin ; il n'a pas songé au danger d'incendie; et ces garçons qui jouaient à la guerre avec des arcs et des flèches dont l'une atteignit l'oeil d'un des combattants. Non, ces jeunes ne sont pas des délinquants ; ce sont des enfants turbulents, ignorants, inconscients, étourdis, irréfléchis comme le sont plus ou moins tous les enfants, les garçons surtout. Leur malchance est que tel de leurs jeux est défendu par la loi pour diverses raisons, tout comme la loi interdit aux cyclistes d'être deux sur le même vélo ou de s'accrocher à un camion ou de lâcher leur guidon.

Pourquoi alors, dira-t-on, le déférer au juge comme les vrais délinquants?

Parce que ces jeux défendus, ces imprudences créent toujours un danger ou provoquent des accidents parfois graves. De même que l'automobiliste qui a écrasé quelqu'un « sans le vouloir » est inculpé d'homicide par imprudence, de même l'enfant doit être amené à penser aux conséquences de ses actes. Or le juge des enfants dispose justement de toute la liberté nécessaire pour faire cette éducation sociale de l'enfant. Il peut l'admonester, le punir de réprimande, d'arrêts, voire d'amende avec ou sans sursis, selon les circonstances.

Quand donc un tel « accident» judiciaire se produit, les parents ne doivent pas s'affoler. Ces choses arrivent dans les meilleures familles »

Après avoir fait le portrait de la vraie délinquance, M. Veillard recherche les causes de ce «déraillement». Si une partie d'entre elles nous échappent, la responsabilité de la famille reste prépondérante.
De fait, bien des jeunes délinquants, presque tous nos cas graves, sont des victimes des conflits familiaux ou de fautes éducatives ou encore de situations familiales irrégulières : parents en conflits, divorcés, remariés, conflits entre parents et enfants, conflits entre frères et soeurs. Enfants gâtés, enfants uniques, enfants élevés par une grand'mère faible, enfants mal aimés ou pas aimés, enfants mal élevés (pères «démissionnaires», mères débordées, fatiguées), enfants de pères buveurs, de mères légères, enfants de familles surnombreuses. Tous ces enfants malheureux sont dénommés par le code: moralement abandonnés. »

A l'aide de tous les renseignements que le juge peut obtenir sur l'enfant renseignements complétés s'il y a lieu par un examen psycho-technique ou d'orientation professionnelle, il recherche « le remède. »

Mais, si efficace que celui-ci puisse être, mieux vaudrait encore pouvoir prévenir un tel comportement dissocial et intervenir dans la genèse même de la délinquance constitutionnelle ou acquise par influence du milieu social.

Les tentations quelles qu'elles soient conduisent souvent à la délinquance ; à ces tentations le jeune devrait normalement pouvoir opposer une résistance dont les forces résident dans sa santé psychique, dans son développement intellectuel et mental, dans son éducation. Enfin le «climat» dans lequel les enfants évoluent exerce sur eux une influence prépondérante.
Trop d'enfants s'éduquent dans la rue… La cause en est souvent dans le travail de la mère hors du foyer…

« Les possibilités de délassement de nos jeunes semblent s'épuiser dans le cinéma et le dancing…
Si enfin, nous passons à l'ambiance générale qui règne dans nos villes et parfois aussi dans nos villages, pouvons-nous dire qu'elle est favorable au développement de l'honnêteté, de la pureté, de la simplicité, de la bonne tenue chez les jeunes ? Ne voient-ils pas la plupart des « grandes personnes » adorer un seul dieu : l'Argent! L'Argent qui ouvre les portes des temples du Plaisir, qui permet d'obtenir tout ce que l'on convoite, une auto sinon une moto, qui vous posera définitivement aux yeux des copains et des petites amies L'Argent qui permet de bien s'habiller, de bien manger, de tout arranger, même les mauvaises histoires.
« N'entendent-ils pas chaque jour dans la vie, il faut se « débrouiller », mot lourd de sens, qui recouvre aussi bien le travail laborieux, le savoir-faire que la malhonnêteté, l'action louche, le mensonge.

Tout cela est très vrai et nous permet une fois de plus de mesurer la part de responsabilité des parents dans le développement des bons et des mauvais côtés de leurs enfants.

Terminons donc avec M. Veillard. « La prévention de la délinquance juvénile c'est en dernière analyse la lutte contre le Mal en nous et autour de nous et pour le Bien en nous et autour de nous. »

* Cette brochure peut être obtenue auprès de l'auteur, Montbenon 1, Lausanne, contre envoi de o cent. en timbres-poste. La plaquette est vendue au profit du Fonds d'encouragement des mineurs.









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