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Et le rôle de l'affectivité dans ce problème…

A côté de toutes les causes que nous venons de voir et qui peuvent être à l'origine de difficultés que font les enfants pour manger, il en est encore toute une série non moins importantes mais plus délicates et complexes parce qu'elles sont d'ordre psychologique et affectif.
Les petits enfants, tout ingénus qu'ils sont, possèdent leur moyen de chantage. Ils savent de quelle façon s'y prendre pour accaparer, retenir l'attention de. leurs parents. C'est le verre d'eau réclamé le soir au moment de s'endormir. C'est le besoin subit de se relever, alors que l'on est prêt pour la nuit. C'est encore le malaise, voire même l'indigestion à l'instant où papa et maman s'absentent pour la soirée. On retrouve toujours la même manifestation de protestation inconsciente qui réclame l'attention d'un ou des parents. Mais le cas de l'enfant qui fait des difficultés avec la nourriture, en est l'exemple le plus typique.

Un petit garçon de trois ans qui n'a pas encore « adopté » sa nouvelle petite soeur, peut avoir au moment des repas des vomissements à volonté. Ce comportement qui semble ne pas être des plus agréables n'en attire pas moins l'attention de toute la famille réunie. Et l'effet est d'autant plus réussi si un étranger est présent, car la confusion est plus grande. Le but de l'enfant est atteint : pendant que l'attention est fixée sur lui, on ne s'occupe pas de sa petite soeur.
Sans aller jusqu'au refus de manger, l'enfant peut simplement manger salement ou très lentement. Que va-t-il se passer ? Ou bien, la mère prendra la cuillère en main et lui donnera à manger. Ou bien, elle restera passive, n'apportera aucune aide, l'enfant fera alors la grève de la faim et ne mangera pas. Si ces scènes se reproduisent souvent, l'atmosphère devient vite nerveuse, on s'irrite, on gronde, l'enfant doit quitter la table. Là encore, il est satisfait inconsciemment - on s'est occupé de lui.

Ceci est confirmé par l'exemple de Colette qui fait toutes sortes de difficultés pendant les repas, à la maison, mais qui, lorsqu'elle est occasionnellement chez une tante, par exemple, mange seule, avec appétit, sans même s'en rendre compte. Elle ne manque pas cependant de dire qu'à son retour, à la maison, c'est maman qui lui donnera à manger.
Quelle attitude devrions-nous adopter. dans ces circonstances ? Celle de l'indifférence, mas une indifférence affectueuse et surtout de la fermeté.

Robert, 4 ans, ne peut jamais terminer son repas de midi. Un jour, maman lui dit : « Cela ne fait rien, je réchaufferai ce soir ce que tu n'as pas mangé, mais maintenant tu vas aller faire un petit somme comme quand tu étais petit bébé ». Le premier jour, Robert va se coucher en disant qu'il est très content parce qu'il est justement fatigué. Et le soir, il déclare que son repas rechauffé est bien meilleur « parce que ça a un goût de rôti ! » Il faut alors trouver une situation où Robert éprouvera moins de plaisir. Le lendemain, le même cas se représente. Après le repas maman propose de faire la lecture à haute voix au grand frère de Robert, pendant que lui, Robert, ira se coucher. Celui-ci ne dit rien, mais s'en va avec un air moins fanfaron que la veille. Le soir, maman s'arrange à ce que Robert soit obligé de quitter un jeu collectif pour aller à la cuisine manger le reste de son repas. Il n'a plus l'air fier en partant.

Il n'a pas été nécessaire de répéter de nombreuses fois. ces expériences. L'enfant a vite compris qu'il n'y avait pas que des satisfactions dans son entêtement.

Cet exemple n'a certainement rien de très original; mais il peut cependant suggérer aux mamans qui ont un « Robert » comment lui faire comprendre mieux que par un flot de paroles l'erreur de son attitude.









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