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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable. Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOURConfiance en les autres. Confiance en soi-même De la première des « quatre règles fondamentales de la vie » du Dr A. Liengme, nous extrayons quelques passages. Tout ce petit livre serait à reproduire ici, car il répond si bien à nos préoccupations. Bienfaisant, utile, il nous fait réfléchir sur nous-mêmes, il nous libère, il nous donne confiance, nous éclaire. Ce livre est à la disposition de nos abonnés. Que ceux qui ne l'ont pas encore lu nous le demandent, ils auront certainement de la joie à le méditer. L'influence de notre attitude sur les autres est indéniable, spécialement sur ceux avec lesquels nous devons vivre tous les jours. Il y a de personne à personne, une action de présence, catalysatrice, qui tantôt soutient, encourage - attitude de confiance réciproque - tantôt paralyse, fait douter de soi attitude de méfiance. Si nous prêtons à une personne une qualité et que nous y croyons fermement, notre confiance affermit et même éveille cette qualité, qu'elle soit bonne ou mauvaise. Ce fait est d'une importance capitale. Ses conséquences s'étendent à tous les domaines de la vie. C'est particulièrement le cas dans l'éducation et dans la vie de famille. D'autre part, plus un sujet est impressionnable, particulièrement un enfant, plus l'action exercée par la confiance ou par la méfiance sera puissante. Beaucoup de parents et d'éducateurs pèchent sans le savoir et avec les meilleures intentions du monde contre cette loi psychologique. Ils font de l'éducation négative; ils ne manquent pas une occasion de souligner une faute ou un défaut et de rappeler à l'enfant qu'il doit lutter contre telle ou telle tendance. « Tu sais, c'est ton point faible! » Beaucoup de caractères difficiles le seraient moins, si l'entourage ne les aggravait pas en répétant à toutes occasions : « Tu es toujours le même! Tu n'en feras jamais d'autres. Tu seras toujours désobéissant. Tu ne diras donc jamais la vérité ! » etc… Celui qui parle ainsi parviendra bien un jour ou l'autre à convaincre l'enfant qu'il ne peut véritablement pas changer. Dès lors, il ne vaudra plus la peine pour lui de faire un effort, puisque toujours il sera le même. En outre, celui qui agit ainsi montre qu'il croit plus au défaut qu'à la possibilité d'acquérir la qualité contraire. En utilisant une telle méthode, nous affermissons dans l'esprit de celui qui lutte une néfaste conviction d'impuissance. Parfois même, nous l'employons pour nous-mêmes et devenons ainsi notre pire ennemi. Il faut changer cette façon de faire. Il faut transformer notre attitude négative en attitude positive, croire en celui que nous voulons aider et croire qu'il peut acquérir ce qui lui manque encore. Il faut nous réjouir de ses progrès, en les soulignant discrètement et le soutenir pas à pas par une confiance affectueuse, saine et lucide. La confiance porte. Elle est créatrice d'actes justes. Dans une atmosphère de méfiance, tout devient artificiel, contraint. Dans la confiance, la spontanéité, le naturel, la joie et l'activité créatrice sont de nouveau possibles. Cette confiance en les autres n'est pas importante seulement dans le domaine moral ou psychique, mais aussi dans le domaine physique. Dans certaines familles, par exemple, on vit perpétuellement dans la crainte de la maladie ou de la fatigue excessive : « Tu vas prendre froid ! Tu te fatigues! Tu ne pourras pas supporter ! » Et les recommandations et les précautions de pleuvoir, innombrables, continuelles et tyranniques. Un jour, un de nos malades nous disait : « Comment voulez-vous que je sois en santé ? Dès l'âge de quatre ans, j'ai entendu ma mère me répéter : Tu ne peux pas. C'est trop pour toi ! » Ici aussi le manque de confiance crée la conviction d'impuissance. Mais l'action de cette méfiance ne s'arrête pas là. Elle crée, finalement, une réelle déficience organique. Il est facile de comprendre que dans de telles conditions, élevé « dans du coton », l'enfant n'aura pas l'occasion d'entraîner son organisme à résister à l'effort, à la fatigue et à la maladie. La résistance physique diminuera effectivement. Cette diminution n'est pas seulement provoquée par le manque d'entraînement, qui n'agit qu'à la longue, mais par une inhibition directe, immédiate, agissant sur le système nerveux végétatif et sur le métabolisme. Nous connaissons un chirurgien qui refuse, lors d'une intervention un peu grave, d'opérer un malade qui n'a pas confiance en l'issue de l'opération: il a constaté que celle-ci a plus de chances d'être fatale dans ces cas-là, le pouvoir de défense de l'organisme étant diminué de ce fait. Tous les médecins qui ont une pratique un peu longue savent quelle est l'importance du psychisme dans le traitement des affections organiques. On s'imagine protéger ceux que l'on aime par de multiples précautions que l'on suggère ou impose, mais on ne les fait vivre que dans une atmosphère d'inquiétude paralysante. On ne s'aperçoit pas que l'on a créé en eux un état d'insécurité physique qui est un admirable terrain de culture pour tous les troubles fonctionnels. En appliquant, pour ceux qui nous entourent, une méthode positive faite de confiance saine, animée par cet esprit qui sait trouver en chacun la créature de Dieu, laquelle possède une valeur qu'il faut savoir découvrir, reconnaître et développer, nous agirons véritablement pour le bien de notre prochain. Nous lui aiderons à trouver un but et à prendre ses responsabilités. Nous contribuerons à faire de lui un être qui, à son tour, sera un foyer de santé, de force et de bien. Les pensées et les sentiments qui nous animent, même lorsqu'ils ne s'expriment pas d'une façon explicite, créent autour de nous une atmosphère que notre entourage respire et que nous respirons nous-mêmes. Trop souvent, nous croyons qu'il importe peu, pour nous ou pour les autres, que nous entretenions tel sentiment ou telle pensée, pourvu que cela ne se sache pas. Que nous le voulions ou non, par notre vie intérieure, nous créons autour de nous une ambiance qui vaudra ce que valent nos pensées intimes. Cette atmosphère influencera notre attitude et tous nos actes. Elle variera selon notre état d'esprit du moment, mais nous pouvons veiller à la maintenir bonne et tonique. Nous rencontrons parfois des gens qui sont pour nous une sécurité. En leur présence, nous nous sentons plus paisibles et meilleurs. Ce sont de vrais amis pour nous. Nous pouvons être, pour nous-mêmes, ce vrai ami, sincère et intelligent et qui nous est une sécurité. C'est dans tous les domaines que nous devons avoir confiance. Il nous faut croire en notre destinée, nous croire capables d'accomplir un travail personnel là où nous sommes, croire que le travail que nous avons doit être bien fait, aussi bien que possible et que si nous nous sommes trompés, le chemin nous sera montré. Certes, tous les hommes sont égaux en soi, mais tous les moi sont divers. Aucun homme n'est l'équivalent d'un autre. Nous ne sommes pas les pièces interchangeables d'une immense machine. Dieu a donné à chacun sa valeur unique et sa mission particulière. Ayons foi en le caractère unique de notre vocation et en la valeur de notre effort : consentement de la créature qui accepte totalement la tâche que son Créateur a voulue pour lui et qu'Il lui montrera au fur et à mesure qu'il avancera dans la vie. |
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