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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable. Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOURDe Noël à Pâques Dans un intérieur heureux et paisible, un petit garçon sert le café après le lunch. Sur un guéridon, il pose une tasse destinée à son oncle. Celui-ci, distrait, ne le remarque pas et continue sa lecture. « Le petit mot », oncle Jacques, lui dit alors l'enfant. Confus, l'oncle Jacques le prend dans ses bras et lui dit bien fort merci. Merci. Ce souvenir me revient à la mémoire à l'heure où je voudrais dire tout ce que ce mot contient de joie, de paix, d'amour, non seulement pour celui qui le reçoit, mais plus encore pour celui qui le prononce. Merci. Chaque jour, du matin au soir, n'avons-nous pas mainte occasion de le dire à notre compagnon de route qui porte avec nous le souci quotidien ; à nos enfants pour les joies qu'ils nous donnent et… la patience qu'ils nous apprennent ; à nos «tout petits » dont le sourire illumine nos journées? Merci aux travailleurs connus ou inconnus qui par leur effort facilitent notre tâche matérielle et à ceux dont l'aide spirituelle balaie peu à peu les doutes qui obstruent notre âme. Comment, et par dessus tout, ne pas remercier l'auteur de tous ces dons ? Celui qui, à Noël, est descendu dans notre nuit pour l'éclairer de son amour, et à Pâques nous donner l'assurance de la vie éternelle? Remercier pour cet amour qui se manifeste, par tant de signes visibles aux yeux de notre âme. « Cette reconnaissance, nous écrivait une amie, je bénis ma mère de l'avoir mise en mon coeur comme une lumière, comme ce qui transforme toutes choses, malgré tout. C'est un sentiment que nous devrions faire naître et développer chez nos enfants dès leur plus jeune âge. » Et dans les jours trop noirs où dire merci est presque impossible, murmurer alors : s'il-te-plaît. Oui, Seigneur, reste avec nous quand le jour est sur son déclin et que la nuit approche. Ces lignes étaient écrites lorsqu'un article de journal fixa notre attention. De jeunes parents venaient de perdre leur petite fille de 9 mois. Au bas de l'avis mortuaire, ils inscrivirent ce verset révélateur de leur état d'âme : «Priez sans cesse, rendez grâce en toutes choses, car c'est à votre égard la volonté de Dieu en Jésus-Christ (Thess. 5-17) ». Cette même attitude en face de la détresse se retrouve dans les lignes suivantes « Les jours lumineux ne sont pas seuls à avoir leurs prodiges on en trouve aussi dans les nuits obscures. Certaines fleurs ne croissent que dans les contrées sauvages et certaines étoiles n'apparaissent qu'à l'horizon du désert. De même certaines révélations de l'amour divin ne nous sont données qu'à l'extrême limite du délaissement et au seuil du désespoir. » * S'il n'est pas donné à chacun de pouvoir dire merci dans les heures tragiques de la vie, il n'est pas impossible de reconnaître dans la souffrance même, l'amour du Père qui s'y révèle parfois plus profondément que dans la joie. De Noël à Pâques où après avoir passé l'heure cruciale du Vendredi-Saint, nous pourrons chanter avec les anges de Dieu : * Gertrud von Lefort: « Dans la nuit allemande». |
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