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La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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L'éducation de l'effort

On parle beaucoup de 1' « école active », des «centres d'intérêt» des écoles nouvelles. Leur principe directeur en est excellent : instruire l'enfant en suscitant en lui un intérêt. L'enfant travaille alors spontanément, avec entrain ; plus de contrainte, d'obligation, car le travail est librement accepté par le truchement de l'intérêt. Il devient un jeu.
Psychologiquement, cela est très heureux, car toute l'énergie de l'enfant est mise au bénéfice d'une activité faite avec plaisir, On peut donc en attendre un très bon rendement.
Cependant, cette méthode ne comporte-t-elle pas, dans certains cas, un inconvénient ?
En donnant à l'enfant l'habitude de ne travailler que lorsque son intérêt est mis en éveil, on néglige de développer en lui la notion du véritable effort. Il sera certes appelé à fournir un effort, mais seulement après que son intérêt a été mis en éveil. Or, ne sommes-nous pas obligés de faire chaque jour une chose ou une autre pour laquelle nous n'avons pas particulièrement de goût ou d'intérêt ? N'avons-nous pas une foule d'obstacles petits ou grands à vaincre, que ce soit dans notre travail, notre attitude, notre comportement, nos habitudes?
L'effort qui nous est demandé peut être de nature très différente. Mais qu'il soit physique, intellectuel ou moral, il sera d'autant plus facile â faire que nous y aurons été entraînés dès notre enfance.
Donc ne perdons pas de temps et n'oublions pas dans l'éducation de nos enfants de penser à celle de l'effort

Comment la réaliser ?

Dans toute son activité, le petit enfant agit selon son désir. Il a donc une activité librement choisie, il y apporte une attention spontanée. Mais il n'en va pas toujours ainsi.

Robert entre à l'école ; il ne peut plus faire ce qu'il désire ou s'amuser selon sa propre fantaisie au rythme lui convenant. Il doit écouter, se plier à certaines directives et dessiner une maison alors qu'il aurait encore joué aux plots. Ce jeu ne mettait en action que son attention spontanée, tandis que le dessin de sa maison, pour être réussi, fera appel à son attention volontaire. Là est le premier effort à fournir : apporter une attention volontaire. Cela n'est pas impossible, mais cette forme d'effort volontaire s'acquiert lentement, graduellement, en même temps que s'acquiert la compréhension de la nécessité de faire la chose demandée. On peut aider l'enfant à développer cette attention soit par des exercices d'application où tour à tour vision, ouïe ou toucher sont mis en jeu, soit en lui confiant de petites tâches (mettre le couvert sans rien oublier) en stimulant son esprit d'observation, d'initiative, mais en mettant toujours l'accent sur l'acceptation de la chose à faire.

Michel a déjà l'habitude de l'école. Il a appris à être attentif, à écouter. Il est manifeste qu'il a du plaisir spontané à certaines leçons et que pour d'autres, son « attention volontaire » est mise à forte contribution s'il ne veut pas avoir une note d'application trop médiocre. Mais après l'école, il y a l'étude du piano ! Il n'a certes pas un grand talent, mais ses parents s'obstinent à voir dans cette étude une éducation de l'effort. C'est pourquoi Michel doit consacrer à son piano quelques précieux instants pris sur ceux du jeu, raison suffisante pour rendre cet exercice peu. sympathique. II faut le faire cependant.
L'apprentissage du piano peu aisé et demandant beaucoup de patience et de persévérance, a pourtant sa contre-partie qui vient au secours du débutant. Une fois l'effort fourni, Michel, notre jeune pianiste, a une grande joie, mêlée d'orgueil à exécuter sa dernière étude devant sa petite soeur et faire admirer sa… virtuosité ! La satisfaction qu'il éprouve alors l'encourage à persévérer; elle s'associera toujours plus étroitement à l'effort à fournir et finirait même dans le cas idéal par s'y substituer !!

Dans n'importe quel domaine, que ce soit à l'école, à la maison, dans n'importe quel acte ou apprentissage, il faut tenir compte de l'effort fourni et ne pas juger uniquement sur le résultat obtenu. Tel enfant parviendra à un résultat excellent avec dix fois moins d'effort que tel autre n'obtenant qu'un résultat médiocre. Que notre souci de bien faire ne nous fasse pas oublier qu'un mot d'encouragement est un excellent levier de l'effort. Même les grand hommes sont sensibles à l'encouragement, a fortiori le tout petit enfant!









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