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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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L'organisation du travail ménager

On s'est beaucoup préoccupé dans l'industrie d'étudier les conditions de travail de l'ouvrier afin que ce travail soit fait dans les meilleures conditions possibles et que son rendement soit maximum.
Or pour nous, ménagères, qu'a-t-on fait? Certes, l'électricité a remplacé le pétrole. Cette fée introduite dans nos maisons a permis l'installation de nombreuses machines magnifiques. Une prise de contact, et hop ! la poussière est aspirée, la vaisselle lavée, le linge blanchi, la soupe julienne finement préparée, la mayonnaise est onctueuse à souhait, il n'y a plus qu'à la mettre au… frigidaire !
Mais tous ces appareils fabuleux - d'ailleurs encore fort coûteux - à eux seuls sont insuffisants si la ménagère ne sait pas organiser son travail. Cette organisation est en effet indépendante de toutes les machines perfectionnées. Une ménagère qui ordonne bien son travail, simplifie sa tâche, gagne du temps et s'épargne de la fatigue.
Un temps précieux est perdu chaque matin dans les magasins - surtout les épiceries - pour de menus achats. Groupons nos achats d'épicerie. Nous savons à peu près ce que nous consommons, nous savons exactement - notre budget ayant été établi - de quelle somme nous disposons pour ces achats, faisons une commande une fois par mois ou par quinzaine.
Groupons nos achats de légumes et de fruits, prévoyons nos menus pour quelques jours à l'avance, nous consommerons d'abord, cela va de soi, les légumes les plus périssables qui doivent être mangés frais.
Si nous avons une aide-ménagère, ne manquons pas la veille de lui donner des indications pour les repas et le travail du lendemain. Elle pourra ainsi ordonner son ouvrage dès le début de la matinée. Et si nous n'avons à compter que sur nous-mêmes, traçons-nous un programme auquel nous nous efforcerons de nous tenir.
Les heures des repas qui doivent être respectées, divisent notre journée en trois parties : la matinée, l'après-midi, la soirée. Dans les deux premières, nous devons ménager le temps nécessaire à consacrer à nos enfants. La troisième, nous la devons à notre mari, à nos amis ou à notre culture personnelle.
Faisons un plan de travail pour la journée afin d'éviter la bousculade et le surmenage. Car bien des ménagères ne le savent que trop : le surmenage engendre la fatigue, la nervosité et comme c'est l'humeur de la maîtresse de maison qui donne le ton à l'atmosphère du foyer !…
Accomplissons notre travail, certes, mais évitons toute fatigue inutile, par exemple soulever ou déplacer des objets lourds, monter ou descendre les escaliers plusieurs fois par jour sans raison suffisante ; mieux vaut réfléchir 30 secondes à ce que nous devons aller chercher à la cave ou au grenier, que de répéter plusieurs fois la course.
Sachons nous faire aider par notre enfant. Non pas en l'envoyant vite, au dernier moment, acheter un kilo de sel quand il fait ses devoirs. Mais pour des tâches bien définies, dont il peut prendre la responsabilité. Il le fera volontiers si nous avons pu lui faire comprendre que la famille est une petite communauté où chacun collabore et poursuit le même but, où chacun participe à l'ouvrage et au plaisir.

Un précieux petit livre, écrit en allemand par Marlisa Fritschi, dans le but d'aider la ménagère à réduire au minimum sa fatigue et dont le périodique Femmes suisses nous a déjà parlé, attire notre attention sur certains points.

La ménagère qui épluche ses légumes doit veiller à sa position :

- Rester debout vous oblige à vous pencher et par conséquent vous fatigue.
- Vos ustensils placées trop hauts vous fatigue également.
- La panier trop bas vous oblige à vous courber constamment. Il vaut mieux placer le panier à votre hauteur.
- Siège trop bas, bras trop hauts, position fatigante. Adapter le siège et la table à votre position.

Travaillons plutôt assises que debout, que ce soit pour la préparation des légumes, le repassage ou un petit savonnage. Adoptons pour cela la hauteur de notre table ou de notre siège à cette position.

- Vous vous fatiguez en vous baissant, surélevez le bassin si c’est nécessaire.

Evitons de nous plier en deux pour ramasser le produit de notre balayage. Utilisons une pelle et une brosse à long manche.

Nous pouvons encore réaliser un gain de temps dans de tous petits détails. L'arrangement des objets dans la cuisine n'est pas quelconque. Ceux dont on se sert souvent doivent être facilement atteints. Le sel, le sucre seront à portée de main. Il est indispensable de remettre toujours les objets à la même place.
Suivant la place dont on dispose dans les armoires, il est très avantageux de grouper sur un plateau tout ce qui est nécessaire pour servir, le café, le thé ou le petit déjeuner.
Un ingénieur américain (1), spécialisé dans l'étude du mouvement, avait coutume pour en faire l'analyse, de filmer des personnages travaillant, puis projetant le film au ralenti, il analysait les mouvements accomplis et mettait en évidence tout geste inutile. Sans aller jusque là, réfléchissons cependant si, dans notre travail, nous ne faisons pas quelques mouvements superflus qui pourraient être supprimés.

Au milieu de la matinée, entre deux travaux, accordons-nous un court instant de détente, cela n'est pas du temps perdu. Et faisons tout notre possible pour prendre une après-midi de «congé» par semaine. Nous l'emploierons selon nos goûts ou besoins - visite, cinéma ou courses faites sans hâte. Le temps n'est encore pas perdu, car le soir, nous rentrerons renouvelées, aérées, détendues.

Il va de soi que toutes ces remarques suggérées par l'expérience ont besoin d'être adaptées au cas de chacune. Nous avons toutes notre tâche de maîtresse de maison et de ménagère à remplir, mais nous ne sommes pas placées dans des conditions identiques.
Ce qui nous est commun par contre, c'est la nécessité de comprendre que notre travail pour être efficace, le moins fatigant, le plus agréable, a besoin, tout comme dans l'industrie, d'être organisé, exécuté avec réflexion et aussi avec… beaucoup de joie. Et c'est à nous d'y penser !


(1) M. Frank Gilbreth. Voir « Treize à la douzaine » dont nous parlons plus loin.









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