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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable.
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Pour les vacances!

Treize à la douzaine est un vrai livre de vacances, plein d'humour et de gaîté Il est écrit par Frank et Ernestine Gilbreth, deux des douze enfants de la famille Gilbreth. Leur père et leur mère étaient tous deux ingénieurs et consacraient leur vie à l'étude du rendement. Diminuer la fatigue de l'ouvrier et augmenter la production des usines, tel était leur but. Ils avaient foi dans leur méthode au point de l'appliquer dans leur propre famille. Cela donnait parfois lieu à des aventures imprévues. De ce livre, extrayons quelques lignes et voyons comment M. Gilbreth a appris le Morse à ses enfants.

Papa nous avait promis, avant que nous arrivions à Nantucket, que nous ne travaillerions sous aucune forme que ce fût, qu'il n'y aurait pas de disques de langues étrangères et aucun livre de classe. Il tint promesse, mais nous nous rendîmes compte qu'il nous apprenait toujours quelque chose sans en avoir l'air et quand nous n'y pensions pas.
Par exemple, il y eut l'histoire de l'alphabet Morse.
- J'ai trouvé le moyen que vous le sachiez sans l'apprendre, nous annonça-t-il un jour à déjeûner.
Nous lui répondîmes que nous n'avions aucun désir de savoir le Morse ni quoi que ce fût d'autre avant la rentrée des classes.
Il n'est pas question d'étudier, dit Papa, mais ceux qui le sauront les premiers auront des récompenses. Les autres les envieront, voilà tout.
Après le déjeûner, il prit un petit pinceau et un pot de peinture noire et s'enferma au lavabo pour peindre l'alphabet Morse sur le mur. Pendant trois jours, il ne lâcha pas son pinceau, couvrant toutes les murailles du « Soulier » qui étaient blanchies à la chaux. Sur le plafond des chambres où nous dormions, il écrivit l'alphabet avec, en face des signes, des mots types pour servir d'aide-mémoire. Par exemple : A point-trait, A-lentour. B trait-point-point-point; B-ruyamment, etc.

Quand nous étions étendus sur le dos pour nous endormir, les mots nous trottaient dans la tête, et nous nous surprenions en. train de répéter: Dangereux, D trait-point-point, Dangereux.

Il peignit aussi des messages secrets sur les murs du porche et de la salle à manger.
- Qu'est-ce que cela veut dire ? lui demandions nous.
- Beaucoup de choses, répliquait-il mystérieusement. Beaucoup de choses secrètes et très drôles.
Nous allâmes dans les chambres recopier l'alphabet et nous nous mîmes à traduire les messages de Papa. Lui, continuait de peindre comme si de rien n'était, mais il ne perdait pas un de nos gestes .

…Chaque jour, Papa laissait sur la table de la salle à manger une feuille de papier contenant un message en Morse. Traduit, c'était : « Le premier
qui aura compris ce message secret ira regarder dans la poche droite du pantalon de toile qui est pendu dans ma chambre. » Ou bien : « Dépêche-toi avant qu'un autre ne te précède et regarde au fond du tiroir de gauche de la machine à coudre. »
Dans la poche du pantalon ou dans le tiroir, il y avait un petit cadeau ; une tablette de chocolat, une pièce de monnaie ou un bon pour un ice-cream soda, payable par Papa sur présentation.

Quelquefois, les messages étaient des attrapes : « Attention ! Pas de récompenses, mais il y en aura peut-être la prochaine fois. Dès que tu auras fini de lire, précipite-toi comme un fou. Le suivant croira que tu es sur une piste formidable, il traduira à son tour et tu ne seras pas le seul à avoir été pris. Papa. »

Comme il l'avait prévu, nous savions tous le Morse à la perfection au bout de quelques semaines. Au point de pouvoir nous passer des messages les uns aux autres en tapant sur nos assiettes avec le bout de nos fourchettes. Quand une douzaine de personnes s'efforcent de communiquer de cette manière et que tous préfèrent lancer un message, plutôt que d'en recevoir, le bruit est assez infernal pour vous rendre fou !









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