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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable. Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOURGénérations musicales Adolescentes, ma sÅ“ur et moi affectionnions de nous éveiller en douceur le jeudi matin (jour sans école à l’époque) au son de l’album « Wish You Were Here » des Pink Floyd. La musique planante du groupe mythique convenait parfaitement à notre mentalité post-baba de jeunes filles en fleurs et nous déjeunions, l’esprit ensommeillé, silencieusement à l’écoute. Le disque vinyl, passé sur la chaîne hi-fi familiale, était emprunté sans autorisation à la collection paternelle. Rarement écouté en famille, il faisait les joies de nos jeunes oreilles, ainsi que tous les enregistrements du même genre, tels que Tangerine-Dream ou Wollenweider. Si notre discothèque d’ados était bien remplie, Supertramp et Barclay James Harvest en tête, nous nous approvisionnions régulièrement dans celle des parents, y découvrant régulièrement des trésors insoupçonnés. Préalablement, Ferrat, Moustaki et Reggiani (pour ne citer qu’eux) avaient bercé de leurs textes mes jeunes années. Si, dans la période ado, mentionnée ci-dessus, ils furent quelque peu relégués aux oubliettes, les voix mémorables de ces artistes reviennent à présent peupler mes activités personnelles avec bonheur ! Barbara soutient ainsi mon travail indépendant devant l’ordinateur et Brassens occupe les moments de détente familiale avec nos enfants. Ceux-ci apprécient également. Entendre les paroles du « Pornographe », chantées tour à tour par mes fils devenus, le temps d’une rime, polissons de la chanson, est un véritable régal ! Dernièrement, le plus grand a fait la connaissance de Boris Vian, par le biais du « Déserteur ». Attentif, il a écouté jusqu’à la dernière note et commenté le texte avec abondance. Il a ensuite vibré au son d’« Hasta Siempre », prenant ainsi connaissance de l’existence révolutionnaire du Che. Son univers sonore s’étend au gré de nos écoutes. Il aime d’ailleurs répéter à qui veut l’entendre que le fado d’Amalia Rodrigues est l’une de ses musiques de prédilection ! Vaguement, la musique écoutée par mes grands-parents revient parfois dans ma mémoire. Un souvenir confus mèle Tino Rossi à la môme Piaf, assaisonné d’un soupçon de Clo-Clo, dont mon grand-père collectionnait les «musicassettes»! Ma grand-maman appréciait par-dessus tout la classe de Jeanne Moreau. Pas question de rater l’une de ses prestations à l’écran. C’est ainsi que « Jules et Jim » a rapidement fait partie de mes classiques. Aujourd’hui, à l’écoute de ses chansons, ritournelles faussement candides et frivoles, mon humeur s’allège d’un coup en tourbillonnant. Et demain ? Mes garçons feront-ils écouter Mouloudji à leurs petits-enfants ? Ou bien est-ce que Robbie Williams et Jean-Jacques Goldman incarneront les valeurs du passé ? La variété d’aujourd’hui deviendra-t-elle le classique de demain? Le temps passe et les mélodies restent… C’est ainsi que jazz (acid ou non), hip-hop, reggae et house se côtoient allégrement dans ma dis co thè que. Textes, images et sons se mélangent, passent et repassent, culture de masse et de chacun pour grands et petits, références de vie et d’instants qui s’en vont. |
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