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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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Du temps pour l’enfant

Une connaissance est enfin enceinte à quarante ans. Après plusieurs années d’insistance, c’est le soulagement. Mais comment intégrer un enfant dans une vie déjà bien remplie. L’enfant, avant de naître, est inscrit dans une crèche : c’est normal, les délais sont longs. Les futurs parents hésitent sur la fréquence. Ils choisissent le maximum et dès que possible, on ne sait jamais. De toute façon, l’argument «c’est bon pour la socialisation » balaie tous les doutes.
Une femme annonce sa prochaine maternité à ses collègues. Tous la félicitent. Elle prévoit de reprendre son travail à 100% après la naissance. Beaucoup de collègues doutent : une fois le bébé arrivé, elle ne tiendra pas. Cinq mois après la naissance elle revient, toute contente. L’enfant est adorable et supporte bien la crèche. A plein-temps, pas de problème.
Vous devinez peut-être que je ressens comme un léger malaise. Ce sentiment n’est pas uniquement lié à ces deux histoires, dont je ne connais d’ailleurs pas tout le contexte. En ville, grâce aux crèches, aux cuisines scolaires, aux activités parascolaires, tout est organisé pour que l’enfant soit pris en charge par la société et que les nouveaux parents puissent vivre leur vie presque sans changement.
Actuellement, deux salaires sont parfois nécessaires pour vivre. Mais a-t-on vraiment besoin de deux plein-temps ? Est-ce dans tous les cas une question de survie ou simplement un refus de sacrifier le moindre de ses désirs : maison, voyage, vacances, nouvelle voiture, loisirs, etc. ?
C’est vrai, on nous l’a beaucoup dit, il ne faut surtout pas se sacrifier pour ses enfants. Ils pourraient nous le reprocher plus tard. Le verbe « se sacrifier » semble jaillir toujours plus facilement de nos bouches. On pourrait parler d’«abandonner un peu de confort» pour gagner en « création », « plaisir », « confiance ». Création d’une vraie relation, plaisir d’une rencontre enrichissante, confiance que cette relation apportera autant qu’un voyage à Bali, qui n’est peut-être plus possible à cause d’un salaire à temps partiel.
Puisque j’évoque le temps partiel, je regrette beaucoup que l’on n’avance pas plus rapidement dans sa valorisation, notamment pour les hommes. Le « temps pour l’enfant » concerne les deux parents et là, le chemin est encore long. C’est aussi à nous, mères, d’éduquer nos fils en leur transmettant le plaisir du temps partiel.
L’enfant a droit à une place quand il arrive à la vie. Souvent, je repense à ce petit garçon adorable, qui supporte si bien la crèche. Depuis l’âge de 6 mois et jusqu’à 18 ans, il aura dorénavant des horaires stricts pendant la semaine. Les parents ne le connaîtront que par bribes de deux ou trois heures le soir, les samedis et dimanches avec quatre à cinq semaines de vacances en prime.
Nous n’avons pas encore de recul. Peut-être que les enfants s’en portent bien. Je n’en sais rien et ce sujet est délicat. Mais je trouve que cela mérite bien un peu de « temps » pour y penser.









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