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Passage
Les examens sont réussis, l’école obligatoire terminée, les longues vacances d’été à peine entamées. L’année prochaine notre fils aîné sera gymnasien et je n’ai presque pas vu le temps passer.
Lui, il n’en perd pas, du temps ! D’habitude en désordre, sa chambre est soumise à un rangement méthodique qui dure plusieurs jours. Les choses précieuses (livres, CD, jeux pour l’ordinateur) sont alignées au cordeau; pour les autres, pas de pitié, elles finissent à la poubelle ou généreusement offertes aux petits frères et soeur, ravis d’hériter de ces «trésors» déchus.
De temps à autre, je jette un coup d’oeil sur le «chantier» de mon aîné et étonnée, j’approuve. Je ne lui connaissais pas autant d’efficacité dans le tri, je pourrais même en prendre de la graine
Lorsqu’il en arrive à la décoration des murs, qui était sagement restée la même depuis longtemps, j’éprouve tout de même un drôle de pincement au coeur de me voir remettre les mignons petits cadres que j’avais confectionnés et accrochés avec tant d’amour il y a quelques années
Eh oui, il s’agit d’accepter que le petit ne l’est plus ! Je fais bonne figure, car je sens au fond de moi que ce grand remue-ménage est bien plus qu’un simple nettoyage de routine : il a une valeur symbolique. Faire place nette pour savoir où on en est et préparer l’avènement d’un nouvel ordre
Je laisse donc mon fils s’activer et pars ranger les mignons petits cadres dans le coin à souvenirs.
Quelques jours plus tard, je guigne de nouveau dans la chambre relookée. Ah tiens, les trois peluches sont toujours là! A côté, il a mis sa guitare électrique
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