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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
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RETOURVacances scolaires : la tactique, c’est mathématique ! Aaah, le plaisir des congés payés ! La majorité d’entre nous bénéficie de vingt jours de vacances par an, parfois vingt-cinq pour les mieux lotis. Cependant, il est ra re ment possible d’en profiter d’une traite. Nombre d’employeurs rechignent à dispenser plus de deux semaines consécutives de congé et imposent les périodes de vacances en fonction de leurs impératifs. Il est parfois difficile pour les parents de disposer de ces plages d’inactivité professionnelle durant les congés scolaires des enfants. Aaah, le plaisir des cahiers au feu avec la maîtresse au milieu ! Approximativement, le nombre annuel de jours ouvrables durant lesquels les enfants sont en vacances se monte à septante, dont environ quarante, soit deux mois, en été… L’évidence saute aux yeux ! Une fois de plus, la corrélation entre le monde du travail et celui de la famille est inexistante. Dans le cas d’une famille avec papa-maman, on pourrait bien sûr, dans l’absolu, individualiser les congés afin de cumuler les deux périodes de vacances, ce qui permettrait d’atteindre un nombre relativement idéal de quarante à cinquante jours par an… Mais alors, après généralement onze mois de labeur routinier: oubliée la possibilité de retrouvailles familiales et de farniente collectif ! Restons-en donc à vingt jours par an ! Alors, principalement à l’orée de l’été, le casse-tête commence… Dans un premier temps débute la planification des vacances communes, en espérant justement réunir l’ensemble des membres de la famille au grand complet pour le plus grand nombre possible de jours de détente. Ensuite vient la mise à plat des ressources financières nécessaires au déplacement et au séjour. Souvent, la majeure partie des économies engrangées durant l’année de travail y passe. Les poches sont donc souvent vides pour la suite de l’organisation. Car une fois tout cela programmé, il faut maintenant « caser » les rejetons durant les semaines restantes. Les possibilités offertes sont restreintes, surtout pour les enfants en bas âge. Et, comme par hasard, ce sont justement ceux-ci, que l’on ne peut envisager de laisser livrés à eux-mêmes, même quelques heures chaque jour. Les plus grands peuvent être placés en camps-colonies ou suivre d’autres activités journalières, telles que centres aérés et jardins robinsons, avec repas de midi inclus. À Genève, le Service des loisirs et d’autres institutions offrent un large éventail d’activités ciblées, principalement dévolues aux 6-14 ans. Pour être sûr d’avoir une place au sein de la ou des activité(s) envisagée(s), il faut prévoir de « camper » devant les services en question dès le matin du premier jour des inscriptions qui débutent souvent à 6h30. Et là, le porte-monnaie, nettement allégé par l’investissement réalisé en vue des vacances familiales susmentionnées, en prend un coup, surtout en cas de séjours et/ou enfants multiples ! Pour rappel, même si les parents disposent d’un mois de vacances, il reste encore minimum quatre semaines à « remplir » ! Pour les petits, ça se corse ! Entre 4 et 6 ans, l’offre est nettement plus réduite. Avant 4 ans, inexistante. Du côté des solutions personnelles, les mamans de jours apprécient des vacances bien méritées et la majorité des lieux d’accueil de la petite enfance ont portes closes. Les grands-parents et autres voisines accueillantes se reposent également des sollicitations habituelles. Bien sûr, le cas de figure n’est pas uniquement estival mais se pose également lors des vacances scolaires de moindre durée. Faute de prise en charge collective, les solutions miracles n’existent pas. C’est ainsi que chacun, chaque année, se débrouille au mieux. Et que, parfois, se détournant de leur but initial, les vacances se retrouvent être une source d’angoisse. En guise de conclusion de ce texte, j’aimerais beaucoup avoir une solution ou une idée de génie à proposer. Mais je n’en ai pas et, d’ailleurs, le problème de la garde de mes enfants durant les deux prochains mois n’est toujours pas, à l’heure actuelle, complètement résolu… |
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