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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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Les lecteurs ont la parole : Travail partagé

Moi aussi je regrette que le temps partiel ne soit pas plus ouvert aux hommes. En effet, je trouve absolument injuste que la seule solution économique pour les couples avec enfants soit le schéma traditionnel selon lequel 100% du revenu est apporté par l’homme et que 100% des tâches domestiques soient effectuées par la femme. Cette organisation s’installe naturellement, implicitement. L’arrivée d’un enfant, la constitution d’une famille sont de grands bonheurs, mais cher payés car assortis d’une foule de corvées auxquelles personnellement je n’ai pas été préparée. Inévitablement, il y a des périodes où « Les actes quotidiens sonnent terriblement creux et le temps semble arrêté », pour reprendre cette phrase si juste de l’article « Post-Partum ». Les actes quotidiens d’une femme au foyer sont des actes répétitifs, usants de monotonie, et entièrement orientés vers les besoins des autres membres de la famille : les horaires des repas, de l’école, du coucher tronçonnent la journée, la semaine et le week-end, « vacances » comprises. De plus, dans les rares moments libres, qui donc arrive à se détendre sur son lieu de travail ? On oublie en effet que le foyer est aussi un lieu de travail. Une aide familiale qui a travaillé chez nous m’a un jour fait la remarque que si elle fondait une famille, elle ferait exactement la même chose, à la différence qu’elle ne serait alors pas payée… Bien sûr, l’autre différence est de taille : ce serait SA famille.
Mais cela justifie-t-il l’abnégation que l’on attend des mères de famille ?
Oui, j’aime mes enfants et mon mari. J’aime leur faire plaisir, par exemple en préparant quelque chose de bon à manger. J’aime cuisiner. Mais depuis que je dois prévoir vingt-et-un repas par semaine pour cinq, le plaisir n’est plus là.
Non, les femmes ne naissent pas avec un don pour l’altruisme ou le ménage. Il y a une grande hypocrisie dans le fait de laisser les jeunes femmes faire des études si la société n’est pas prête à les laisser faire carrière. Personne ne leur dit qu’un jour il faudra choisir. Personnellement, je me dis parfois que les tâches domestiques me pèseraient moins si je n’avais pas fait d’études !
Trêve de plaisanterie : Il serait bien sûr inacceptable de revenir en arrière et de préparer les jeunes femmes à un rôle essentiellement domestique. Mais alors la société doit évoluer et leur permettre de mettre à profit leur formation professionnelle. En l’état actuel des choses, les femmes qui veulent des enfants doivent choisir entre une vie au foyer peu épanouissante, une double journée (profession plus tâches familiales) harassante ou (pour les plus chanceuses) une vie professionnelle potentielle ment enrichissante mais au détriment des enfants, confiés à une employée, aussi gentille soit-elle.
L’ouverture du temps partiel aux hommes est selon moi la seule solution, mais le monde n’est pas prêt. Mon mari aurait aimé travailler moins à l’extérieur et passer plus de temps en famille. Je suis certaine qu’il n’est pas le seul homme dans ce cas. Un jour, à la recherche d’un emploi, il a répondu à une annonce dans le secteur bancaire. « Temps partiel envisageable », disait l’annonce. L’entretien a très bien commencé. Mais lorsque, vers la fi n, mon mari a évoqué cette possibilité, il a perçu une gêne de la part de son interlocuteur qui lui a fait comprendre que le temps partiel n’était envisageable que pour une femme. Et, bien qu’il ait correspondu à tous points de vue à la description du poste, mon mari n’a pas été engagé…









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