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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable. Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOURFatalité Enfant unique, j’ai toujours su que ma mère avait voulu très fort un enfant, mais avait eu de la peine à voir son vÅ“u se réaliser. Elle avait été enceinte en même temps qu’une cousine très proche, qui avait le malheur de faire fausse couche après fausse couche, ce qu’elle vivait évidemment très mal et ce que ma maman ne vivait pas mieux. Les deux cousines étaient en quelque sorte en symbiose et l’échec de l’une était l’échec de l’autre. Je suis finalement arrivée, après deux ratés, avec deux mois d’avance. Pour moi, une fois en couple, le désir de maternité s’est vite fait sentir de manière indubitable, mais j’ai dû attendre un certain temps et une bonne quantité de tests sous toutes les formes pour qu’un d'entre eux se révèle positif. Quatre ans, en fait. C’est probablement pendant cette période que j’ai entendu la sentence suivante : « nous les femmes de cette famille, nous sommes incapables de mener les enfants à terme ». Quand je me suis donc trouvée, après ce qui me semblait alors une éternité, à attendre mon premier enfant, j’ai dû lutter très vite contre cette prédestination et les contractions qui auraient pu mettre la vie du bébé en danger. Au moment où ma gynécologue m’a annoncé que j’étais à six semaines du terme (j’avais donc dépassé mon propre terme et mon petit ne risquait plus rien) j’ai tout lâché… et le bébé est né. J’ai su depuis et mes deux autres enfants m’ont aidée dans cette prise de conscience, que l’enfant amène aussi avec lui son devenir, une espèce de sac à dos contenant ce qui lui est propre et que je ne portais pas l’entière responsabilité de cette naissance prématurée. Ma seconde fille en particulier, mon premier bébé né à terme, a grandement contribué à réduire le mauvais sort en miettes. J’ai mis plus de temps à te pardonner, maman, de m’avoir fait porter une fatalité qui n’existait qu’en toi. Fasse le ciel que mon aînée soit libre de ce genre de peurs ! |
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