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Entre mères (Fin)

Je viens de nommer la conscience.

C'est à elle que le plus possible nous faisons appel dans l'éducation de nos enfants et nous nous efforçons continuellement de la développer et de l'éclairer. Apprendre à ne rien faire contre sa conscience ne suffit pas en eflet, il faut encore que cette conscience, cette voix intérieure à laquelle nous nous sentons appelés à obéir, donne des ordres justes et sache distinguer en toute occasion le bien du mal.

Je vous le disais tout-à-l'heure, rien n'est plus cruel, plus barbare que de déformer, fausser ou atrophier la conscience. C'est pourtant à cela qu'aboutissent maintes et maintes éducations poursuivies cependant avec de bonnes intentions, mais sans principes, sans méthode, sans sagesse véritable.

Vous avez senti le danger, chère amie, vous ne voulez pas faillir à la noble tâche qui vous est confiée et vous avez éprouvé le désir qu'on vous trace une ligne de conduite, bien droite.

Cette ligne vous l'avez sans doute entrevue dans ce qui précède, vous la retrouverez dans les maximes que je joins à ma lettre et qui sont le résumé de lectures et de réflexions sur ce sujet.

Mais vous reconnaissez que jusqu'ici l'éducation donnée à votre petit Jean s'en est
sensiblement éloignée. Cela vous inquiète. Vous vous rendez compte que le temps presse, que l'influence perdue est difficilement reconquise et vous vous demandez comment il faut faire pour que le principe d'autorité prenne à votre foyer la place qui lui avait été, inconsciemment refusée.

Heureusement que la situation est moins critique pour vous que pour tant d'autres mères dont les yeux se sont ouverts lorsque leurs enfants avaient 10, 12 ou 15 ans.
Le vôtre n'en a pas cinq. Il y a donc encore beaucoup d'espoir puisque vous êtes pleine de bonne volonté.

Celle-ci vous l'avouez est cependant accompagnée de faiblesse. Mais maintenant que vous avez sérieusement envisagé le péril vous prendrez un nouveau courage pour le vaincre. Votre mari qui ne craint pas, dites-vous, d'être parfois sévère vous aidera à maintenir votre autorité; conseillé par votre tendresse devenue judicieuse il ne châtira que lorsque d'un commun accord vous l'aurez jugé nécessaire.

De votre côté vous vous étudierez à mettre en pratique ce que vous avez reconnu être de bons principes.

A la première occasion vous ferez comprendre au petit Jean, par votre attitude, votre ton, vos actions et si possible par quelques paroles bien senties, que vous l'aimez trop pour le laisser faire ses quatre volontés et que si, jusqu'à présent il a trop souvent fait obéir son monde, vous êtes résolue à ce qu'il n'en soit plus ainsi.

Ceci sera dit et démontré sans irritation, mais avec sérieux et fermeté. Cela ne suffira peut-être pas pour convaincre l'enfant que c'est désormais vous qui commandez.

Il est évident qu'il y a déjà des habitudes prises, des plis très marqués.

La transformation de ces habitudes, le redressement de ces plis ne se fera pas tout d'un coup.

Le succès dépendra de votre persévérance.

Il faut encore, en pareil cas, veiller soigneusement à ne pas rendre l'enfant responsable de sa disposition à l'insubordination. Que nul ne se permette de l'appeler avec un ton de reproche: «Enfant mal élevé !» Adressés aux enfants, ces reproches-là, même lorsqu'ils sont justes, tombent toujours à faux. Il serait cruel de faire peser sur une jeune
conscience les torts commis à son égard.

C'est pourquoi lorsque nous découvrons chez nos enfants un défaut de caractère, hérité de ses parents ou cultivé par eux, nous devons, humiliés à nos propres yeux, tempérer notre fermeté d'une profonde indulgence et avant de frapper le coupable d'aujourd'hui passer condamnation sur le coupable hier. Si vous m'en aviez laissé la liberté, je vous aurais, avec joie, entretenu de Celui qui est la source de toute force et toute sagesse véritables. Mais pour le moment je ne peux que vous dire :

Bon courage, chère amie, puissiez-vous par un amour maternel sage et vaillant, faire de votre petit Jean, un homme digne de ce nom ! C'est le voeu de votre toujours dévouée.









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