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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable. Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOURAdos, restez chez vous ! Jeunes toujours plus violents, adolescents qui zonent, jeunesse insolente, délinquante, peu respectueuse, etc.. Les manchettes des journaux et aussi, c’est vrai, notre environnement nous donnent parfois à penser que certains ados ont une tendance à l’injure et à la désobéissance bien plus fréquente qu’il y a 10 ou 20 ans. Alors, comment réagit-on ? On ferme les portes d’entrée avec des codes, même la journée, on change de trottoir dès qu’il y a plus de cinq jeunes ensemble, on les engueule dès qu’ils font du bruit sous nos balcons, quelle que soit l’heure, de peur que cela ne dégénère et se généralise. Voici le grand danger : la généralisation. Les mettre tous dans le même panier, c’est forcément plus simple. A cause d’un jeune violent pour neuf autres pacifiques, on préférera se cloisonner, se protéger et en plus on trouvera notre démarche justifiée. En parallèle, la société est toujours plus dure envers les nouvelles générations. Peu de perspectives professionnelles, disparition des emplois peu qualifiés. Pour réussir, il ne suffit pas d’être, il faut consommer, paraître, et donc se concentrer sur des futilités. Et l’éducation a des ratés. Les adolescents demandent des limites, mais nous n’avons plus le temps de les leur donner, boulot oblige et vie toujours plus exigeante pour nous aussi. Il me semble important de résister à cette vague de mépris, d’idées toutes faites. Les jeunes ont besoin d’être jeunes. Il n’est pas nécessaire, dès la première incartade, de les juger définitivement. Si on leur parle sans crainte,en commençant par un « bonjour », nombre d’entre eux nous regardent, étonnés, et répondent à nos salutations. Le ton fait la musique et nous, les adultes, sommes autant que possible les chefs d’orchestre. On peut leur demander de ne pas fumer dans l’allée, mais les laisser discuter ensemble, assis sur les escaliers. Leur laisser un coin quelque part pour ne pas les exclure de partout. Trop de monde aimerait ne les accepter que dans les quelques lieux prévus à leur effet, comme les maisons de quartier par exemple. Des jeunes, il y en aura toujours. Nous, en parallèle, on vieillit. Essayons de garder de la générosité et de l’empathie pour les nouvelles générations, envers et contre tout. Comme on le sait, l’exclusion n’est pas une réponse constructive et ne règle aucun problème sur le long terme, bien au contraire. |
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