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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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RETOURAmour du maître pour les élèves Nous aimons Dieu parce qu'il nous a aimés le premier. 1, JEAN, IV, 19 Dieu commence par aimer; car, en ceci consiste la charité, non que nous avons aimé Dieu, mais en ce qu'il nous a aimés le premier. Or de même que Dieu lui-même a aimé le premier, afin d'exciter les hommes à le payer de retour, de même les supérieurs et les instituteurs doivent aimer les premiers leurs inférieurs et leurs élèves, pour que ceux-ci les aiment à leur tour. C'est une grande erreur que de croire que c'est aux inférieurs et aux petits de faire les avances et de chercher à se faire bienvenir de leurs supérieurs, par la raison qu'ils ont besoin de leur secours et de leur bienveillance. Les petits craignent toujours la puissance des grands; ils se méfient d'eux et ne croient instinctivement ni à leurs bonnes intentions ni à leur bienveillance. Il en résulte que bien rarement les petits sont les premiers à remplir leurs devoirs envers les grands, d'autant plus que ces derniers les découragent le plus souvent par une apparence de dureté et de sévérité. Il n'est pas surprenant, après celà, que les autorités, les chefs de famille et les instituteurs se plaignent tant de leurs subordonnés, de leurs domestiques et de leurs écoliers, qu'ils trouvent pleins de mauvais vouloir, entêtés, insensibles et infidèles. Tout cela provient simplement de ce que les supérieurs s'imaginent que ce sont les inférieurs qui doivent les premiers remplir leurs devoirs. Si un instituteur veut enseigner avec plaisir, il faut qu'il aime ses élèves et que ses élèves l'aiment. Mais s'il n'aime pas le premier, s'il n'entend inspirer au début que la crainte, ni lui ni ses élèves n'y tiendront longtemps. L'instituteur doit, comme Dieu, commencer par aimer, et il doit convaincre ses élèves qu'il les aime. Alors seulement ils seront persuadés qu'il leur veut du bien, ils apprendront volontiers à cause de l'intérêt et de l'affection dont ils se sentiront les objets, et ils obéiront de bon coeur. Si, par contre, un élève croit que son maître ne lui veut pas du bien, il ne tarde pas à le détester, à douter de tout ce qu'il dit, à apprendre sans entrain et à lui jouer des tours. Il ne suffit donc pas qu'un instituteur soit un homme habile; il faut aussi, et surtout, qu'il soit un homme droit et aimant, autrement il faussera le caractère des enfants. |
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