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Les enfants sont comme les hiboux
J’ai été très émue à la fête des mères cette année. Surtout à cause de mon fils aîné qui vient de fêter ses 11 ans. Avec un gant de toilette rose, rempli de grains de riz et cousu de deux gros boutons noirs, il m’avait confectionné un hibou tout doux qu’il m’a offert accompagné de quatre poèmes spécialement écrits pour moi.
En voici un :
Les Hiboux
Les hiboux sont tous uniques
Et ils sont magnifiques;
Celui-ci, je te l’offre,
Ne le mets pas dans un coffre !
Souris-lui
Et il sera gentil.
J’ai été émerveillée par le talent du jeune auteur. Et à l’écouter me réciter ces quelques vers anodins (pour lui), j’ai eu l’impression qu’il suffisait de remplacer le mot «hibou» par «enfant», pour comprendre le message caché du petit poème qui me parlait des enfants, de mes enfants - tous différents et tous «magnifiques»
, de ce dont ils ont besoin, de l’attention maternelle, de plus de sourires
Je doute que mon fiston ait voulu produire cet effet sur moi, mais je suis convaincue aussi que les hasards ont un sens et que souvent ce sens surgit des petites choses
J’ai été d’autant plus touchée que dernièrement je gronde souvent mon aîné, suis exigeante, parfois trop peut-être
Depuis lors, le hibou est posé sur ma table de nuit. Tous les soirs, il me regarde avec ses gros yeux noirs et moi de m’interroger sur ma douceur durant la journée
Le titre de cet article est tiré du livre « Les enfants sont comme les éléphants » de Gabrielle Chambordon, 1982, éd. Zoé
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