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Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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Course d’école

Ils sont partis ce matin et ne reviendront que demain. Vingt-deux enfants donc 22 sacs à dos, 22 casquettes et 22 paires de lunettes à surveiller par quatre accompagnateurs pendant 48 heures dont un certain nombre de nocturnes.
Pour la majorité des enfants, c’est la première nuit qu’ils passeront dans un lit étranger, sans papa ni maman, ni doudou.
Pour moi aussi c’est une grande première : j’accompagne la classe ce que je n’ai encore jamais été en mesure de faire. Vais-je être à la hauteur ?
Ma nuit a été blanche, comme quand j’avais 9 ans, et je me dis que rien n’a changé depuis mes propres courses d’école.
Une heure et demie plus tard, nous attaquons la première pente. Mon garçon grimpe en queue de peloton, mais autonome. Il n’est accroché ni à ma main ni à celle d’un autre adulte. Cependant, en début de course, une fillette est venue me demander «je peux faire la promenade avec toi ?» et j’ai accepté, très flattée. A présent elle se laisse tirer sans que j’ose la remettre à l’ordre dès la première demi-heure. Ce n’est pas une promenade en famille que diable ! Je suis accompagnatrice et je prends mon rôle très au sérieux.
Vers midi, le temps menace et nous décidons de pique-niquer à l’abri de la pluie éventuelle dans un terrain rocailleux. Soudain : grand remue-ménage, une fillette a glissé sur une pierre et s’est semble-t-il bien entaillé
le genou. Tous se précipitent. Le genou est réparé (il y avait au moins quatre pharmacies de secours dans le convoi) et le calme revient momentanément.
Enfin nous atteignons le gîte. Le maître fait l’appel pour la répartition des enfants (et des adultes) dans les chambres. Garçons et filles sont invités à s’installer tranquillement puis à attendre dans leur chambre (toujours dans le calme) ou à aller découvrir (sans crier !), la salle de jeux. Immédiatement, les sacs de couchage sont jetés sur les lits et les enfants courent dans tous les sens dans les étages et les escaliers à pic au mépris de toutes les règles de sécurité. On dirait une scène du « Petit Nicolas». Dans mon dortoir, deux comètes me bousculent dans leur trajectoire en direction du rez-de-chaussée, mais j’ai le temps de repérer quelques flegmatiques en train d’étaler leurs sacs de couchage sur le lit et de sortir un livre. Peut-être vais-je dormir cette nuit.
A vingt et une heure trente, ils sont tous au lit. Les excités ont fini d’énerver les épuisés lesquels ont cessé de râler contre les excités.
Cinq heures du matin. J’ai dû m’endormir malgré les reniflements de mon petit voisin puisque je suis extraite du sommeil par des plaintes, au fond sur ma gauche. Je me dirige à tâtons (où donc est ma lampe de poche ?) vers l’origine du bruit et je chuchote :- «c’est qui ?» - «c'est moi» - «qu’est-ce qu’il y a ?» - «j’ai mal au ventre, je dois prendre mes médicaments» me répond la voix. Déjà elle a trouvé ses pilules sur lesquelles est écrit «maux de ventre, une pilule trois fois par jour» (et la nuit ? Est-ce que c’est trois pilules par 24 heures ?). Je pense à part moi que j’aurais bien aimé qu’on me donne des instructions plus précises et l’autorise à prendre son médicament.
Le lendemain hélas, il pleut. Nous faisons durer le petit-déjeuner et décidons d’aller malgré tout jusqu’au bord du lac. La pluie se transforme en déluge. Très rapidement nous n’avons plus rien de sec et le froid se fait sentir.
Ce sont 22 écoliers et 4 accompagnateurs trempés, fourbus et heureux qui prennent le car du retour, mais que vont en penser les parents? J’espère qu’il n’y aura pas trop d’enrhumés lundi.
Le soir, chez nous, notre fils est en tous cas en pleine forme. Complètement dynamisé, il raconte le dortoir, les chamois, la pluie et surtout les blagues de toto, toujours les mêmes et chaque fois nouvelles. Il semble même avoir grandi de 5 centimètres au moins.
Et la maman ? Prête à renouveler l’expérience ! Ces deux jours valent bien une nuit blanche sans doute !









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