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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable. Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOURA propos de « Ne m’appelez pas grand-mère » ! Dans le numéro de juillet – août Annabelle nous fait part de son doute quant au rôle que devrait jouer une grand-maman. Elle est un peu déçue que sa belle-mère ne semble pas enthousiasmée à l’idée de garder ses petits-enfants et qu’elle leur impose toute sorte d’obligations et un environnement un peu rigide qui décourage les enfants d'aller la voir. Il faut bien dire qu’on ne naît pas grand-maman (d’ailleurs naît-on maman, l’instinct maternel existe-t-il ? Elisabeth Badinter dixit), mais plutôt on le devient et sans qu’on ne nous l’ait demandé. Ce n’est en effet pas notre décision, ni notre histoire, mais bien celle de nos enfants. Peut-être Annabelle rêve-t-elle d’une nonna italienne qui serrerait ses petits enfants dans ses bras, leur mijoterait de bons plats, leur raconterait plein d’histoires et les emmènerait en promenade une fois par semaine ? Il est vrai que dans la vie si active des jeunes parents, une relève, une aide régulière ou ponctuelle est la bienvenue et on aimerait tant que ça reste dans le cercle familial! Seulement voilà il y a des grand-mères qui ont d’autres chats à fouetter si j’ose dire, qui travaillent, qui s’occupent de leurs parents âgés, de leur mari ou de leur compagnon, qui profitent de leur retraite et voyagent, qui font du bénévolat et j’en passe. La femme devient en général grand-maman entre 50 et 60 ans ce qui correspond souvent à une période de la vie qui n’est pas toujours des plus faciles sur le plan personnel, et peut-être a-t-elle justement envie de faire une pause, de vivre pour elle ou de se retrouver en couple sans les enfants. Petite, j’ai eu la chance de connaître 3 « grand-mamans » très différentes dont l’une était mon arrière-grand-maman. De ma grand- mère paternelle, je garde l’image d’une dame, assise devant sa machine à écrire, une cigarette à la bouche écrivant des conférences à longueur de journée dans un vaste appartement toujours sens dessus dessous. Pas très intéressée par ma jeune personne, elle m’a pourtant laissé un souvenir d’une femme très belle et un peu mystérieuse. Je pense que mes parents avaient compris qu’il ne fallait pas trop la solliciter pour me garder et en général on lui rendait visite à 3 et je restais rarement seule avec elle. Eh bien pourtant, c’est son portrait qui est suspendu au mur de ma chambre et que je regarde tous les soirs quand je me couche! Bien sûr être grand-maman c’est un vrai bonheur quand on est disponible, quand on a envie de vivre ce rôle, mais cela ne devrait pas être une obligation. Ce n’est pas donné à tout le monde de s’occuper des enfants des autres et je dois avouer que quelque fois il m’arrive de me sentir nerveuse avant d’accueillir mes petites-filles, même si en général tout se passe bien. C’est aussi parce que je ne me sens pas toujours à la hauteur et que je veux faire le mieux possible vis-à-vis de mes filles. Alors oui, je pense qu’il faut respecter l’attitude de votre belle-mère pour le moment et peut-être que dans quelques années, lorsque vos enfants auront grandi et seront plus « intéressants » pour elle, elle trouvera une autre forme de relation avec eux et deviendra une grand-maman compagne de voyage ou une grand-maman avec laquelle on ira au cinéma ou au théâtre ou même faire les magasins. Les enfants comprendront si on le leur explique avec tact et ils pourront ainsi se réjouir de la retrouver autrement ! De la part d’une grand-maman pas très gâteau |
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