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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable.
Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
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Achats studieux

Il est 15h ce samedi après-midi et notre cadet arrive en trombe dans le salon :
- « Maman, vite, faut aller acheter le matos »
Chic ! J’étais confortablement installée dans notre canapé, les jambes allongées, un roman devant les yeux, et me voilà brusquement de mission, engagée en tant que chauffeur et banquière.
C’est que moi, le rôle de maman participant aux rituels achats de rentrée, je ne l’ai plus vécu depuis … la 7ème de son Cycle ! Il n’était pas question au cours de ces dernières années, lors de telles circonstances, que quelqu’un pût surprendre notre cadet avec maman ou papa. Ça aurait été trop la honte.
- « Matos … c’est-à-dire ? » demandai-je éberluée.
- « Ben, tous les trucs de la liste quoi ! » rétorque-t-il en agitant devant mes yeux une feuille imprimée.
Je jette un coup d’œil sur sa liste, puis sur ma montre : va falloir foncer.
30 minutes plus tard et un parking sous-lacustre conquis, nous voilà quelque peu hagards sous des panneaux «Tout pour la Rentrée !». Nous sommes rapidement emportés dans un labyrinthe de présentoirs contenants chacun des centaines d’attractives suggestions. Elles seront probablement aussi fatales pour le contenu de mon porte-monnaie que furent les sirènes pour Ulysse.
L’autre enivrement provient du tourbillon de mamans et de leurs progénitures. Tous ces petits groupes, dans une atmosphère électrique, se suivent à la queue leuleu, contournent les étalages, telles des billes dans un jeu de pinball endiablé. L’angoisse : je suis indiscutablement l’une d’elles…
Etourdie, je me retire un peu à l’écart et j’observe.
Des adolescents s’affairent aussi. Eux se déplacent en solitaire, quoique les plus vernis sont suivis d’une copine de leur âge. Leurs mouvements paraissent parfois gauches mais ils savent dominer les tentations et connaissent leurs besoins; ils repèrent plus vite et vont droit au but.
L’habitude sans doute.
Quand mon explorateur revient avec son panier garni, il m’en fait l’inventaire, m’explique, me demande conseil pour certains choix, assez chers reconnaît-il mais apparemment indispensables. Le comble : il tient compte de mes remarques; je n’en reviens pas mais secrètement m’en réjouis.
Mon jeune homme sait-il qu’il restera toujours pour moi « le petit » puisque le plus jeune de sa fratrie ? C’est étrange comme le complexe d’être accompagné d’un parent semble soudain s’être estompé chez lui. Sans doute fiston a-t-il mûri. Il aura fallu quand même attendre la dernière année de Collège… En tout cas, j’ai adoré être sollicitée dans ce rôle d’antan, malgré… ses déjà 19 ans!
Il est 15h ce samedi après-midi et notre cadet arrive en trombe dans le salon :
- « Maman, vite, faut aller acheter le matos »
Chic ! J’étais confortablement installée dans notre canapé, les jambes allongées, un roman devant les yeux, et me voilà brusquement de mission, engagée en tant que chauffeur et banquière.
C’est que moi, le rôle de maman participant aux rituels achats de rentrée, je ne l’ai plus vécu depuis … la 7ème de son Cycle ! Il n’était pas question au cours de ces dernières années, lors de telles circonstances, que quelqu’un pût surprendre notre cadet avec maman ou papa. Ça aurait été trop la honte.
- « Matos … c’est-à-dire ? » demandai-je éberluée.
- « Ben, tous les trucs de la liste quoi ! » rétorque-t-il en agitant devant mes yeux une feuille imprimée.
Je jette un coup d’œil sur sa liste, puis sur ma montre : va falloir foncer.
30 minutes plus tard et un parking sous-lacustre conquis, nous voilà quelque peu hagards sous des panneaux «Tout pour la Rentrée !». Nous sommes rapidement emportés dans un labyrinthe de présentoirs contenants chacun des centaines d’attractives suggestions. Elles seront probablement aussi fatales pour le contenu de mon porte-monnaie que furent les sirènes pour Ulysse.
L’autre enivrement provient du tourbillon de mamans et de leurs progénitures. Tous ces petits groupes, dans une atmosphère électrique, se suivent à la queue leuleu, contournent les étalages, telles des billes dans un jeu de pinball endiablé. L’angoisse : je suis indiscutablement l’une d’elles…
Etourdie, je me retire un peu à l’écart et j’observe.
Des adolescents s’affairent aussi. Eux se déplacent en solitaire, quoique les plus vernis sont suivis d’une copine de leur âge. Leurs mouvements paraissent parfois gauches mais ils savent dominer les tentations et connaissent leurs besoins; ils repèrent plus vite et vont droit au but.
L’habitude sans doute.
Quand mon explorateur revient avec son panier garni, il m’en fait l’inventaire, m’explique, me demande conseil pour certains choix, assez chers reconnaît-il mais apparemment indispensables. Le comble : il tient compte de mes remarques; je n’en reviens pas mais secrètement m’en réjouis.
Mon jeune homme sait-il qu’il restera toujours pour moi « le petit » puisque le plus jeune de sa fratrie ? C’est étrange comme le complexe d’être accompagné d’un parent semble soudain s’être estompé chez lui. Sans doute fiston a-t-il mûri. Il aura fallu quand même attendre la dernière année de Collège… En tout cas, j’ai adoré être sollicitée dans ce rôle d’antan, malgré… ses déjà 19 ans!









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