Accueil
   

 

 

 

RECHERCHES
Rechercher un mot dans les articles:


Recherche avancée
• par mots
• par thèmes

ARCHIVES DE TOUS LES ARTICLES



AUTRES MENUS
ACCUEIL
ADRESSES
  • Adresses utiles
  • Bibliographie
  • Liens Internet
LE JOURNAL






Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable.
Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOUR

Ritaline, pour ou contre ?

A cette question qui se pose au sujet de notre fils aîné, âgé de 7 ans et
à qui on a découvert un déficit d’attention à 5 ans et demi, nous apportons, avec mon époux, une réponse très « vaudoise » : ni pour, ni contre, bien au contraire.
En effet, vu le déjà lourd passé médical de cet enfant, nous estimons qu’il n’est pas nécessaire d’en « remettre une couche » et n’avons nulle envie de goûter aux multiples effets secondaires de ce médicament. D’un autre côté, les propos de l’enseignante peu de temps après son entrée à l’école enfantine nous ont alarmés et il nous a fallu trouver une autre forme de soutien que celle proposée par le corps médical. Difficile à concrétiser au vu des réticences de la maîtresse, nous avons tout de même obtenu quelques périodes de soutien pédagogique au sein de la classe, évitant ainsi le placement en institution spécialisée. Cette solution a l’avantage de permettre à notre enfant de s’épanouir en compagnie de copains de son village, de ne pas se sentir encore plus « différent » et de ne pas subir une nouvelle cassure.
Mais la question se pose avec de plus en plus d’acuité puisqu’il a commencé sa première année d’enseignement primaire et que là, les résultats devront être au rendez-vous !
De plus, à chaque contrôle médical, le sujet revient et les arguments que les médecins avancent, loin de nous rassurer, ont plutôt tendance à nous inquiéter. Les effets de la Ritaline à long terme sont encore méconnus et il s’agit quand même d’un médicament de la classe des amphétamines.
Comment alors ne pas avoir peur d’en faire un drogué, malgré les assurances des médecins qui affirment qu’il n’y a aucun risque d’accoutumance et que les jeunes cessent généralement d’en prendre à l’âge adulte ? Comment faire confiance alors que d’autres voix s’élèvent et crient au loup (psychiatres, médecins homéopathes, éducateurs, …) ? Un médecin nous a même dit, dans le but de nous convaincre, qu’un papa ayant un statut social « normal » et sans problème particulier, qui s’était découvert hyperactif en même temps que sa fille, a commencé à prendre de la Ritaline et que cela lui permet de mieux vivre. N’étant pas dans la peau de ce papa, nous ne pouvons pas savoir ce que cela signifie, mais nous nous posons des questions sur le sens de « mieux vivre ». Notre société ne supporte-t-elle vraiment pas (plus ?) les plus faibles et ne peut-elle accepter que d’autres puissent être différents et cela dans tous les sens du terme (nationalité, couleur de peau, handicap, ….) au point de vouloir à tout prix gommer les différences ?
Nous n’avons malheureusement pas de réponse à apporter à ces questions, mais pour nous, il serait beaucoup plus facile de céder aux pressions des médecins en donnant de la Ritaline à notre fils. En effet, nous n’aurions plus besoin de suivre son alimentation, son développement et cela calmerait peut-être nos éternelles questions : avons-nous raison ? Ne devrions-nous pas faire ceci ou cela ? Nous n’aurions plus l’impression de nager à contre-courant en négociant avec l’école des solutions peu connues et peu utilisées.
Mais pour l’instant, nous nous fions à notre instinct et à notre capacité d’analyse et avons opté pour la ligne de conduite suivante : tant que notre enfant progresse et que l’écart avec ses camarades reste stable, voire diminue, qu’il se sent bien dans sa peau, nous continuons sur la même voie.
Sinon, nous réévaluerons l’opportunité de lui administrer de la Ritaline, tout en pesant au plus près de notre conscience les avantages et les inconvénients de cette médication.
Loin de vouloir généraliser, je n’ai fait que relater notre situation. Je pense néanmoins qu’il est primordial de se poser des questions et de ne pas suivre aveuglément les avis de médecins forcément bien intentionnés.









www.entretiens.ch fait partie du réseau « NETOPERA - culture - société - éducation sur Internet » et pour la photographie PhotOpera - Uneparjour || DEI - Défense des Enfants - International
ROUSSEAU 13: pour allumer les lumières - 300 de Rousseau  ROUSSEAU 13: les IMPOSTURES - 300 de Rousseau - portraits déviés PHOTOGRAPHIE:Nicolas Faure - photographe d'une Suisse moderne - Le visage est une fiction - photographie de l'image brute - Laurent Sandoz - comédien et acteur professionnel - Genève