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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable. Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOURLa première échographie Notre aînée, 35 ans et toutes ses dents, vit depuis peu en Uruguay avec son amoureux qui étudie là-bas. Ils s’aiment et habitent sous le même toit depuis la genèse de leurs études artistiques il y a 8 ans à l’école des Beaux-Arts de Paris. Pour des retrouvailles hebdomadaires, cette capitale était déjà loin de notre quartier genevois, mais Montevideo nous a appris la relativité. Grâce à Internet, nos e-mails sont devenus quasi quotidiens et parfois même une webcam nous rapproche visuellement. Un beau jour, le téléphone remplaça de façon inopinée nos petits messages habituels. La chose était trop importante pour ne point être communiquée « en direct » : Notre fille venait d’avoir confirmation de sa première grossesse ! A l’annonce du merveilleux futur heureux événement, notre joie fut pleine et entière : pendant que le papa reprenait le flambeau du combiné, je me mis à sautiller d’un pied à l’autre au milieu du salon, telle une indienne exaltée dansant autour d’un feu imaginaire. Je riais et pleurais en même temps alors que mon mari, tel un chef d’orchestre, me suppliait de la jouer moins fort ! Un peu avant la fin de notre connexion outre-atlantique, fifille rajoute qu’un rendez-vous pour une première échographie avait été pris. Et quelques jours plus tard nous eûmes les larmes aux yeux en lisant l’e-mail suivant: Ma Maman, Mon Papounet, TOUT VA BIEN ! Il parait qu’il a 9 semaines et 5 jours. Quand la nana a mis le son et qu’on a entendu le cÅ“ur – parce que moi jusque là, vous m’excuserez, mais j’n’étais pas convaincue par ce que la madame était entrain de me montrer, à savoir une zone grise dans une zone noire dans une zone grise… Ce n’est pas encore très vivant et dans mon esprit, il pouvait encore s’agir par exemple du fruit de notre imagination… bref, elle met le son et moi, j’éclate en sanglots ! Du coup, la machine se met à siffler et vrombir et la dame de me dire : « quietita quietita » (tranquille, tranquille), j’aimerais t’y voir, que je voulais lui répondre; alors je me retenais comme d’un fou rire à un enterrement. Elle a dû éteindre le son, attendre, changer de sujet, me parler des mesures, 28,6 mm, puis recommencer; je retenais mon fou sanglot comme une bonne élève, mais ça me coulait dans les oreilles. J’ai quand même entendu un truc avec un rythme régulier et voilà c’est un cÅ“ur qui bat à côté du mien et la dame de dire que tout allait bien. Je t’embrasse très fort ma maman, ON t’embrasse fort, félicitations, il semble cohérent de penser que papa et toi, vous risquez fort d’être grands-parents ! Notre aînée, 35 ans et toutes ses dents, vit depuis peu en Uruguay avec son amoureux qui étudie là-bas. Ils s’aiment et habitent sous le même toit depuis la genèse de leurs études artistiques il y a 8 ans à l’école des Beaux-Arts de Paris. Pour des retrouvailles hebdomadaires, cette capitale était déjà loin de notre quartier genevois, mais Montevideo nous a appris la relativité. Grâce à Internet, nos e-mails sont devenus quasi quotidiens et parfois même une webcam nous rapproche visuellement. Un beau jour, le téléphone remplaça de façon inopinée nos petits messages habituels. La chose était trop importante pour ne point être communiquée « en direct » : Notre fille venait d’avoir confirmation de sa première grossesse ! A l’annonce du merveilleux futur heureux événement, notre joie fut pleine et entière : pendant que le papa reprenait le flambeau du combiné, je me mis à sautiller d’un pied à l’autre au milieu du salon, telle une indienne exaltée dansant autour d’un feu imaginaire. Je riais et pleurais en même temps alors que mon mari, tel un chef d’orchestre, me suppliait de la jouer moins fort ! Un peu avant la fin de notre connexion outre-atlantique, fifille rajoute qu’un rendez-vous pour une première échographie avait été pris. Et quelques jours plus tard nous eûmes les larmes aux yeux en lisant l’e-mail suivant: Ma Maman, Mon Papounet, TOUT VA BIEN ! Il parait qu’il a 9 semaines et 5 jours. Quand la nana a mis le son et qu’on a entendu le cÅ“ur – parce que moi jusque là, vous m’excuserez, mais j’n’étais pas convaincue par ce que la madame était entrain de me montrer, à savoir une zone grise dans une zone noire dans une zone grise… Ce n’est pas encore très vivant et dans mon esprit, il pouvait encore s’agir par exemple du fruit de notre imagination… bref, elle met le son et moi, j’éclate en sanglots ! Du coup, la machine se met à siffler et vrombir et la dame de me dire : « quietita quietita » (tranquille, tranquille), j’aimerais t’y voir, que je voulais lui répondre; alors je me retenais comme d’un fou rire à un enterrement. Elle a dû éteindre le son, attendre, changer de sujet, me parler des mesures, 28,6 mm, puis recommencer; je retenais mon fou sanglot comme une bonne élève, mais ça me coulait dans les oreilles. J’ai quand même entendu un truc avec un rythme régulier et voilà c’est un cÅ“ur qui bat à côté du mien et la dame de dire que tout allait bien. Je t’embrasse très fort ma maman, ON t’embrasse fort, félicitations, il semble cohérent de penser que papa et toi, vous risquez fort d’être grands-parents!! |
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