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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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Racines

Cette année, pour la première fois, nous partons visiter une ville et sa région avec nos enfants, et pas n’importe quelle ville : il s’agit de Venise !
Nous logerons à une quinzaine de kilomètres de là, dans le village d’oĂą a immigré leur grand-père paternel, il y a 60 ans.
Les enfants sont très curieux de voir la maison oĂą leur père passait toutes ses vacances d’été, de connaître ses cousins et les enfants des cousins.
Ils ont aussi voulu s’assurer que nous irions bien voir les souffleurs de verre, car pendant de nombreuses années, papa leur rapportait un petit animal coloré de ses voyages professionnels dans la Sérénissime.
Quant à moi, je me réjouis de revoir cette famille avec laquelle j’ai perdu contact depuis presque vingt ans et de contempler à nouveau, en vrai et non pas dans des livres, les merveilles jamais épuisées de cette ville particulière.
J’espère que mon italien voudra bien émerger du coin de mon cerveau oĂą il est enfoui et que la barrière de la langue n’en sera pas une pour les enfants.
Nous voici arrivés. Nous sonnons et c’est le premier choc car rien n’a changé. Le décor est exactement le même, la télé braille, la tante n’a pas l’air d’avoir pris une ride. Simplement, elle n’est plus accompagnée de son mari, décédé il y a quelques années. Elle nous embrasse tous à la suite. Très fière, je présente la descendance de Beppi.
Comme nous arrivons à l’heure du repas nous passons immédiatement à table. J’ai averti les enfants : “ ne vous servez pas trop de pâtes, ce n’est que le début “il primo”, réservez un peu de place pour la suite.” La tante s’agite autour de nous, qui sommes servis comme des rois et un peu gênés de l’être.
Elle parle en Italien au plus jeune qui ne comprend rien et je joue à l’interprète avec un certain plaisir. Là-dessus, les cousins arrivent et ce sont des embrassades hyperboliques, surtout qu’il faut couvrir le volume de la télé et les cris des plus jeunes de la famille complètement excités. Nos rejetons, étonnés, voient leur père à la lumière italienne, un aspect totalement inconnu pour eux. Ils me demandent ce qu’ils disent : mais j’ai décroché depuis qu’ils ont passé au dialecte. Si mon mari ne comprend pas absolument tout il en sait en tous cas assez pour tous nous bluffer !
Dès le lendemain, nous cavalons donc à travers les ruelles, de campo en campo, sous la pluie et le soleil. La jeune génération suit bravement. Je les observe, intriguée et touchée. Ils admirent quand on leur dit d’admirer, écoutent les explications enthousiastes du papa ou les commentaires du cousin. C’est tout juste si le plus jeune se plaint un peu de ses pieds trempés. Se rendent-ils compte que cette ville est un concentré d’art et d’histoire ? Trouvent-il beau un Giotto parce que nous leur avons dit “c’est beau” ? Ils semblent en tous cas conscients de vivre un moment exceptionnel et moi je sais qu’il l’est au titre pictural et historique, mais aussi familial.
Je suis très heureuse d’être là, avec eux, cette fois-ci.
Enfin, voilà la visite tant attendue : Murano. Après avoir vu travailler les souffleurs de verre, dans un ballet minuté et bien réglé (“groupe suivant svp”), nous voilà dans la boutique. Là, ce n’est pas UN petit chat mais 15 de toutes tailles et de toutes couleurs, des familles de cygnes, des vases de toutes formes etc…Je me demande si l’abondance et la réalité mercantile va détruire la magie des cadeaux de jadis, mais c’est le contraire qui se passe.
Les surprises rapportées autrefois illuminent la verrerie des éclats supplémentaires du passé et transforment le magasin pour touristes en caverne d’Ali baba.
Vraiment, visiter Venise avec ses parents, c’est certainement une chance. Le faire avec sa classe, en voyage d’étude, c’est chouette, avec son mari c’est romantique et presque kitsch, mais avec ses enfants, c’est simplement magique, surtout quand papa vient de là!









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