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Prolonger les vacances dans le voyage

Dans un précédent article, j’évoquais les moyens de transport en vacances. L’été bat son plein et j’y repense.
Grâce aux compagnies aériennes à bas prix, les destinations aujourd’hui se rapprochent. En un saut de puce, en quelques heures et avec quelques sous, on va à Barcelone, Budapest ou Londres.
Auparavant, pour un week-end, on se rendait en Valais pour le même prix et un temps de déplacement presque identique.
Alors, tout s’accélère et s’amplifie. Actuellement, pour choisir une résidence secondaire, on pense au Portugal ou au Maroc. Si l’on compare toujours avec le Valais, lieu retenu par nos ancêtres pas si lointains pour acheter un chalet, ce canton n’est plus attirant. Les maisons y sont chères, le temps de déplacement n’est plus un critère et c’est nettement moins dépaysant.
Les étudiants deviennent aussi acteurs de cette accélération. Pendant leur année Erasmus, soit une année d’étude à l’étranger lors de leur cursus universitaire, ils rencontrent des étudiants de tous pays. Pas de soucis pour se revoir ensuite, quand l’année est terminée. Les compagnies lowcost déroulent le tapis rouge et l’on se rend chez l’un puis chez l’autre. Idem pour les fêtes d’enterrement de vie de garçon ou de jeune fille. Les Anglais, par exemple, préfèrent les fêter à Prague ou Bucarest. C’est plus exotique, la bière y coule aussi à flot et on n’y est pas connu.
Ces actuels modes de vie et usages des transports créent de nouvelles dépendances et banalisent non seulement nos sentiments face aux risques de pollution mais aussi le sens même du mot « voyage ».
Avec nos enfants, le choix du moyen de transport pour les périodes de congé s’est pratiquement toujours porté sur d’autres voies que l’avion. Le trajet du point de départ à celui de l’arrivée fait ainsi partie intégrante des vacances. Même si on a parfois tendance à l’oublier, le temps du voyage est incontournable. Pour aller jusqu’à la destination souhaitée, il faut souvent traverser des pays, alors autant les voir.
Quand les enfants étaient petits, les déplacements se faisaient principalement en voiture. On se levait avant l’aube, on s’équipait de duvets, de biberons de chocolat chaud et c’était parti pour l’aventure. Puis vinrent le train et le bateau. Des traversées d’Europe, de la Suisse à la Norvège, de Genève
à St-Pétersburg, pour les plus longs.
Pour « supporter » ces trajets, nous prenions une valise pleine à elle seule de livres. Dans un train, il n’y a rien d’autre à faire que lire, regarder, dormir ou parler ensemble. Le temps est long, le corps prend déjà le rythme lent des vacances. Il se prépare à cette parenthèse que sera la vie sans contraintes dans un nouvel environnement. L’esprit peut déjà se reposer.
Pendant le trajet du retour, il a le temps de se préparer à reprendre la cadence du travail.
Nos enfants maintenant ne veulent pas partir en avion. Ils ont totalement pris goût à notre mode de bouger, parfois au-delà de nos projets. Les voyages en avion, ils ne les aiment pas et je les comprends. Quand je repense à nos vacances, il me revient très vite à l’esprit de nombreuses rencontres faites dans ces espaces confinés que sont les couchettes d’un train, le pont des bateaux sur lequel dorment des personnes issues de cultures diverses ou les autocars qui transportent les habitants locaux avec leurs coutumes.
Des opportunités de contacts avec les habitants, c’est en effet là que nous en avons eues. Ces espaces privilégiés permettent de côtoyer longtemps les gens du pays, contrairement au camping, à l’hôtel, à la plage ou au musée.
S’ajoute à ces rencontres le plaisir de se déplacer tout en douceur, en patience, à l’écoute de ce que l’on découvre sur place, de nos envies du moment, à négocier à chaque fois au sein de la famille.
C’est aussi un superbe apprentissage pour les enfants. Quand les bateaux ont du retard et qu’il faut improviser une nuit sur place. Quand le lieu d’arrivée est décevant et qu’il faut rapidement trouver un autre bus pour changer de destination. Dans ces situations, il faut parler avec les personnes de la région, se faire comprendre, se débrouiller avec des signes, des sourires et des remerciements. Il faut aussi savoir à qui demander pour ne pas se laisser emporter vers de mauvais choix. Quand durant un trajet, il faut changer 6 à 7 fois de trains, à chaque fois dans des villes inconnues, riches de nouvelles langues, on cherche avec nos enfants, on leur montre, on explique.
Nous sommes maintenant presque tranquilles quand, adolescents, ils décident de partir sans nous avec des copains. Ils savent consulter des guides et ont déjà été confrontés à quelques embûches qui leur permettront, je l’espère, de rebondir dans les diverses situations auxquelles ils seront forcément confrontés. Bonnes vacances !









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