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Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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Aneries !

L’autre jour en entrant au bureau de poste on n’entendait que lui. Plus de vingt personnes attendaient leur tour pour passer au guichet, quelques unes parlaient, mais on n’entendait que lui ! Des pleurs rauques, des sanglots, des hoquets de plus en plus fréquents emplissaient ce lieu public plutôt ennuyeux. Une maman excédée ne sachant plus à quel saint se vouer essayait de répondre à la postière et en même temps de faire taire son fils de 6 ans environ qui pleurait de plus en plus fort. Elle commença à le priver de bonbons, de chewing-gum, d’aller au cinéma, puis le menaça de l’envoyer en camp de vacances, et pire encore en colonie pendant tout l’été s’il n’arrêtait pas tout de suite son cirque. Nous assistions tous à la scène et entendions les menaces que cette mère proférait à l’égard de ce garçon qui maintenant bien sûr hurlait de plus belle.
Que d’âneries furent dites en 2 minutes à peine par un adulte à un enfant fatigué (c’était la fin de la journée), trempé (on en était au xème jour de pluie du mois de juin) et qui avait dû patienter plus de 20 minutes debout en s’ennuyant royalement ! Vous trouverez que je suis bien sévère dans mon jugement pour cette maman, et pourtant si je me permets d’écrire cela, c’est qu’il y a 20 ans lorsque ma fille cadette pleurait et criait dans le magasin de chaussures, c’était moi qui proférais des menaces tout aussi absurdes à son encontre en lui disant que j’allais la mettre à « Marie Thérèse » (une école privée réputée sévère tout près de chez nous !). Moi aussi je n’en pouvais plus de l’entendre hurler et « criser » et je ne sais pas pourquoi, mais à la seule évocation de ce nom, elle se taisait. Heureusement je n’ai jamais eu à exécuter cette menace stupide, alors que la maman ci-dessus aura peut- être quand même eu l’occasion cet été d’envoyer son enfant en camp de vacances ! J’espère qu’il n’aura pas associé son séjour à la ferme ou au bord de l’eau à une punition !
Maintenant que mes filles sont adultes, nous évoquons parfois ensemble ces épisodes de crises spectaculaires dans des lieux publics et mon attitude exaspérée à leur égard. Quels en sont les traces et les souvenirs qui leur restent ? Elles en rigolent plutôt (heureusement) et m’imitent en gesticulant et reprenant mes propos sur l’Institut Marie-Thérèse avec leur sÅ“ur cadette quand celle-ci les exaspère (elle a 26 ans aujourd’hui).
Il est certain que chacun réagit d’après son tempérament, plutôt zen ou plutôt soupe au lait, son niveau de fatigue, son sens de l’humour, son absence de tolérance, son embarras, sa peur du « qu’en dira-t-on » etc.…, mais il faudrait quand même faire attention de ne pas blesser l’enfant dans sa dignité et de ne pas le ridiculiser ! Il y a des menaces nocives qui entraînent des angoisses dont on ne se débarrasse que difficilement à l’âge adulte. Essayons de tourner notre langue plusieurs fois dans notre bouche avant de proférer des âneries à l’encontre de nos enfants qui en général sont plutôt des personnes sensibles et des êtres intelligents !









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