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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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RETOURPar la foi... Elle vit que l'enfant était beau et elle le cacha pendant trois mois. Ex. 2, 2. C'est par la foi, nous dit l'épître aux Hébreux, que Moïse, à sa naissance fut caché pendant trois mois par ses parents, parce qu'ils virent que l'enfant était beau, et qu'ils ne craignirent pas l'ordre du roi. (Hébr. 11, 23). Sans nul doute l'amour naturel des parents leur fit voir en leur enfant un bel enfant, mais la foi leur fit voir au-delà de ce que la nature leur révélait. Dieu leur ouvrit les yeux et ils eurent le sentiment qu'il y avait chez leur fils quelque chose de spécial, une beauté spirituelle, qui le leur rendit doublement précieux. C'est ainsi que la foi reconnaît dans chaque petit enfant une beauté divine. N'est-il pas un être créé à l'image de Dieu et dont la valeur est bien plus grande que celle du monde entier. N'a-t-il pas été racheté par Jésus-Christ, n'est-il pas destiné à être participant de son sang, de son Esprit et à devenir ainsi dès ici-bas un frère de Jésus, un fils de Dieu, objet de son amour, sujet de joie pour les anges et bénédiction pour beaucoup d'âmes ? Oui, vraiment, la foi discerne en l'enfant un être merveilleusement beau, car elle le voit brillant comme un joyau dans la couronne de l'Agneau. A nous donc, parents chrétiens dont l'espérance est plus glorieuse que celle des parents de Moïse, à nous d'ouvrir les yeux pour voir en nos bien-aimés cette beauté divine bien plus éclatante pour nous que pour la mère Israélite. Les parents de Moïse virent le danger, mais par la foi ils furent gardés de toute frayeur. Notre jeunesse est exposée aussi à un grand danger. Le prince de ce monde emploie aujourd'hui le même système que Pharaon autrefois. Pharaon avait commandé que les nouveaux-nés du peuple de Dieu fussent tués. Il savait qu'une fois les enfants retranchés, le peuple serait bientôt éteint sans qu'il fût nécessaire de courir les risques d'une guerre. Le moyen était lent, silencieux, mais sûr. Quand des parents se déclarent ouvertement et fermement pour Dieu, le monde les méprise ou les hait; il apprend bientôt qu'il ne sert pas à grand'chose d'essayer de les gagner à lui; mais il connait une mesure plus efficace: l'esprit du monde prendra possession des enfants. Si ceux-ci sont gagnés, tout est gagné. Et trop souvent, hélas! les parents chrétiens laissent leurs enfants devenir la proie du monde. Ils les laissent grandir dans une ignorance relative quant au Sauveur; ils les confient à des professeurs irréligieux ou mondains, ils leur permettent de s'associer à des personnes dont l'influence et l'esprit sont mondains. Il y a des familles chrétiennes où, pendant un certain temps, tandis que les enfants étaient encore petits, régnait un esprit fervent, une piété communicative. Puis, à mesure que les enfants ont grandi cette piété s'est affaiblie et maintenant la puissance de la religion, c'est-à-dire de Dieu même, ne se fait plus guère sentir. Ce n'est ni l'incrédulité du monde, ni la superstition des ignorants qui sont le plus grand danger pour l'église du Christ: c'est l'esprit mondain qui dans les foyers chrétiens sacrifie les enfants à l'ambition ou à la société, aux richesses ou aux amitiés du monde. Voilà le péril; mais la foi trouve le moyen de préserver l'enfant. Par la foi Moïse fut caché par ses parents. Ces simples mots nous montrent quel est notre devoir, quelle doit être l'oeuvre de notre foi. Parents chrétiens, cachez vos enfants. Où donc ? Dans l'endroit le plus sûr: à l'ombre du Tout-Puissant. Par la foi, placez-y votre enfant, dès sa naissance et par la foi, contemplez-le chaque jour dans cet asile. Que votre âme soit remplie de confiance: Dieu prend soin de votre enfant. Tandis que celui-ci ignore encore toute tentation et tout danger, Dieu le cache sous ses ailes. Plus tard, dès qu'il pourra comprendre, vous le conduirez vers le Rocher des siècles, vous lui donnerez la Parole de Vie et pendant ce temps votre paisible foyer sera pour lui un refuge contre les sollicitations mondaines et contre l'influence d'une civilisation et d'une culture intellectuelle toutes terrestres. Lorsque le moment où il devra entrer en contact avec le monde sera venu, vous vous confierez encore en Celui qui garde Israël. Que ce soit dans votre coeur une chose bien arrêtée que Dieu a accepté celui que vous lui avez remis et consacré, qu'Il garde votre dépôt et qu'Il ne confondra point votre foi. Ne craignez pas la loi proclamée partout que les enfants ne peuvent pas être séparés du monde et qu'ils doivent suivre le courant. Non, croyez au contraire bien fermement que, si vous êtes à Christ, vos enfants sont les enfants d'un peuple particulier mis à part pour Dieu; ils doivent et peuvent être gardés à part pour lui. La récompense accordée aux parents de Moïse sera aussi la vôtre. Non seulement Moïse fut sauvé, mais il devint le Sauveur de son peuple. Votre enfant aussi ne sera pas seulement béni, mais deviendra bénédiction. L'éducation que la mère de Moïse lui a donnée pendant les premières années de son enfance fut telle que toutes les années d'éducation à la cour de Pharaon ne purent l'effacer. La foi de Moïse fut un fruit de la foi de ses parents. Il choisit de souffrir avec le peuple de Dieu et ne fut pas effrayé de la colère du roi, parce qu'il voyait Celui qui est invisible. |
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