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Causeries maternelles

I.Le nouveau-né. Son sommeil

Nous commencerons par parler des nouveaux-nés. Leurs besoins sont restreints et se bornent au sommeil, à la nourriture et à la propreté, besoins aussi importants au point de vue moral qu'au point de vue physique et que nous traiterons l'un après l'autre. Cependant établissons tout d'abord un point capital: l'enfant confié à la mère par le Créateur n'est pas une petite créature bonne seulement à choyer, caresser, ou encore un charmant petit corps à soigner et embellir par d'élégantes toilettes flattant notre vanité; ce petit corps, fait si admirablement n'est qu'une enveloppe, le dehors, l'extérieur de l'être lui-même: intelligence, coeur, esprit (appelé vulgairement âme) y sont en germe, y pousseront, s'y développeront d'après l'exemple et les indications de la mère. La mère est l'éducatrice naturelle. Celles qui ne voient pas leur tâche et ne la remplissent pas ont quand même de l'influence par leur exemple, bon ou mauvais. Ce petit être est informe: au-dedans c'est le chaos; la mère doit diriger, former, mouler son caractère, ses aspirations, ses idées. Toujours avec lui, nous l'imprégnons de ce que nous sommes, de ce que nous voulons qu'il soit; nos paroles, nos préceptes, nos points de vue entrent en lui et contribuent à former sa personnalité! Quelle charge! Comment pourrions-nous la remplir par nous-mêmes, avec notre propre sagesse ? Nous reviendrons plus d'une fois sur cette pensée; cependant, disons sans plus tarder que pour être de bonnes éducatrices, il faut que nous nous laissions éduquer nous-mêmes par notre Maître, par notre Père céleste. Heureuses les mères qui sachant cela vont à Lui jour après jour reconnaissant leur faiblesse et sachant s'approprier sa force.


Le nouveau-né dort presque continuellement. Respectez ce sommeil qui lui est indispensable et ne faites pas comme tant de jeunes mères sans bon-sens qui, par exemple pour le montrer à un visiteur, prennent leur enfant dans leurs bras, le réveillent et troublent ainsi sa vie naturelle. Ne le réveillez que pour une nécessité absolue: repas, promenade, cas dans lesquels il se rendort facilement. Ce sommeil, c'est dans son berceau ou sa couchette que l'enfant doit le trouver, la nuit comme le jour; ne le faites jamais dormir avec vous dans votre lit; non seulement vous risqueriez de le blesser dans vos mouvements, mais vous lui donneriez un air vicié à respirer. Pendant la journée, une fois nourri et sa toilette faite, posez-le dans ce berceau préparé bien proprement, tournant le dos au jour, plutôt au milieu de la chambre que dans un coin, et ne l'en sortez que pour des besoins urgents. Surtout, ne le bercez pas; c'est non seulement inutile, mais nuisible. Le cerveau du nouveau-né est très délicat et a besoin, non pas d'être secoué comme dans un panier à salade mais d'être tranquille, immobile, pour pouvoir se développer normalement. Le balancement engourdit et étourdit, c'est pour cela qu'il fait cesser les cris, mais son effet n'en est pas moins pernicieux. Si vous commencez à le bercer, l'enfant ne peut plus en perdre l'habitude et il en a besoin pour s'endormir. Il n'y a qu'à ne pas commencer; en toute chose, donnez la bonne habitude, le bon pli dès le début; que de temps, que de peines, que de luttes épargnées ainsi! Ne le promenez pas pour l'endormir; c'est mauvais aussi et tout à fait inutile. L'enfant, habitué dès sa naissance à être posé avec les soins voulus dans son berceau et laissé à lui-même, ne demandera rien d'autre. Il se peut cependant qu'il ne soit pas d'accord avec vous, mais ne vous laissez pas attendrir par ses cris. Beaucoup de mères ne savent pas les supporter; elles n'étrangleront pas le bébé comme on faisait autrefois, en Afrique, au Zambèze, mais se hâteront de le prendre et de le promener. C'est une erreur. Aimez assez votre enfant pour vouloir son bien à lui et non pas votre satisfaction, vos aises. Avec un peu de fermeté et de persévérance vous gagnerez la partie et le petit être finissant par comprendre que ses cris ne servent à rien s'apaisera de lui-même. Celle qui vous parle peut vous faire profiter de ses expériences. Pour mes premiers enfants, j'ignorais ce que je vous dis là, et tout d'abord je me suis donné beaucoup de peine pour les endormir, puis ayant compris mon erreur, j'ai cessé; mais combien il m'a été difficile de leur donner de bonnes habitudes, une fois que les mauvaises étaient prises! Je me vois derrière le berceau, les mains jointes, écoutant, les larmes aux yeux, les cris de mon bébé et demandant à Dieu la force de rester immobile et silencieuse à mon poste, je ne le pouvais pas sans son secours. Quant à mes derniers bébés, leur ayant donné tout de suite le bon pli, je n'ai pas eu toutes ces difficultés; ils s' endormaient seuls, sans lumière, ne se doutant pas qu'il pût en être autrement. En agissant ainsi, non seulement nous facilitons nôtre tâche et rendons nos enfants mieux portants et plus heureux, mais nous posons l'obéissance comme base de l'éducation et c'est dès sa naissance que l'enfant doit le sentir. Notre tâche en sera simplifiée plus qu'on ne le pense au premier abord et nous serons dans la ligne de conduite où Dieu veut nous voir. (A suivre).









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