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Causeries maternelles Nourriture. - Sevrage

II. Le nouveau-né.

Pour la nourriture comme pour le sommeil, la régularité est indispensable, premièrement pour la bonne santé du nourrisson, et secondement pour simplifier la tâche de la mère. Pour que la digestion se fasse bien, il faut un intervalle régulier entre chaque repas, mais combien peu de mères le comprennent ou ont assez de force de caractère pour le mettre en pratique. Là encore, sachons résister aux cris de nos bébés, étant bien persuadées qu'ils peuvent et doivent passer deux ou trois heures à jeun et que leurs cris proviennent généralement d'une mauvaise digestion ou de tout autre cause indépendante de la faim. Au bout de peu de temps, le pli sera pris. Mais si au premier cri, vous donnez le sein ou la bouteille, l'enfant devient toujours plus exigeant, son instinct lui disant qu'il n'a qu'à se faire entendre pour être obéi; le résultat est lamentable pour son estomac et sa santé générale et les conséquences morales sont à redouter. Il ne raisonne pas, cela va sans dire, mais il sent qu'il est le maître, son instinct le fait profiter de la faiblesse maternelle et lorsque plus tard vous voudrez user d'autorité, combien plus cela vous sera difficile. Notre enfant doit sentir dès le berceau une volonté au dessus de la sienne, si elle est ferme, douce et intelligente, il s'y pliera peu à peu. Ce n'est que pour mon avant-dernier enfant que je compris qu'à partir d'un mois à peu près, il faut pour un enfant robuste beaucoup espacer les tétées la nuit et arriver à les supprimer peu à peu. Je pris comme règIe tout d'abord de ne rien donner depuis 10 heures du soir jusqu'à 2 heures du matin. La première nuit, je dus entendre mon bébé crier deux heures de suite, la seconde nuit, ce fut moins long et la victoire fut ainsi remportée: Il dormit désormais jusqu'à 2 heures du matin. Ces deux heures de cris furent dures à supporter, mais j'avais résolu, qu'avec l'aide de Dieu, je ne céderais pas; et combien j'ai eu à m'en féliciter! Faites-vous donc une règle, et par la force que donne la prière, observez-la sans faiblir.


L'obéissance que nous avons déjà posée comme base dans l'éducation jouera un grand rôle au moment du sevrage, moment difficile, souvent redouté, surtout pour la mère qui est seule à soigner son enfant. La plupart des mères font assister celui-ci au repas de famille, le père n'ayant guère le loisir d'en jouir à un autre moment, mais le mieux est de faire manger l'enfant avant, seul, et de le faire dormir pendant l'heure du repas en commun, au moins jusqu'à vingt mois. A cet âge-là, il ne peut pas encore «manger de tout» mais il se contentera fort bien de son menu particulier, si vous-même ne lui offrez pas de tout ce qui se trouve sur la table. Surtout ne le prenez pas sur vos genoux, mettez-le sur une chaise haute, ou assis dans son berceau posé sur deux chaises, une cuillère, un morceau de papier, une croûte de pain à la main pour l'amuser. Ainsi pourvu, il ne songera pas à demander quelque chose. Mais si un jour, vous commencez à lui donner (par amusement ou autre raison) un peu de ce qui est sur la table, il en demandera au repas suivant et il vous sera bien difficile de résister. En toute chose prenez garde aux débuts. Le lait seul suffit généralement à l'enfant jusqu'à un an. Vous pouvez vers cette époque lui donner de la farine Nestlé, des soupes au lait (semoule, tapioca, etc.,) très légères, peu salées, auxquelles vous ajoutez de temps à autre un jaune d'oeuf. Les soupes au pain cuit sont bonnes aussi. Ne donnez jamais de sucreries. Plus tard viendront les bouillies aux flocons d'avoine (oat meal, porridge) les oeufs à la coque, un peu de légume frais et du fruit cuit, cru ensuite. Pas de viande du tout jusqu'à cinq ou six ans, ni café, ni thé, sous aucun prétexte. Ce sont des excitants pour les nerfs, mais non des fortifiants comme on le croit souvent. Mais surtout ne donnez jamais ni vin, ni bières à votre enfant et ne croyez pas l'affaiblir de cette manière, car les boissons alcooliques qui ne sont qu'un excitant pour l'adulte sont positivement nuisibles à l'enfant, elles empêchent le développement complet en bouchant les pores de la peau qui doivent être toujours ouverts pour que la santé soit bonne.

Nous voulons toutes, n'est-ce-pas, que nos enfants soient sains de corps, vigoureux, énergiques au travail et puissent mener une vie honnête et utile. Il n'en sera pas ainsi si nous les habituons à être des buveurs d'alcool et c'est là qu'ils risquent fort d'arriver si dès leur tendre enfance nous les habituons au vin, nous leur apprenons à l'aimer. «Ne jouez pas avec le feu» dit le proverbe; ne jouez pas avec l'alcool, ajouterons-nous. Le jeune enfant n'en a nul besoin, bien au contraire; de lui-même, il n'en demandera pas. N'allez donc pas, peut-être simplement pour voir la mine ou la grimace qu'il fera, lui donner à boire une gorgée de votre verre; vous jouez gros jeu; l'avenir de cet enfant peut dépendre de cet acte.

Rappelons-nous bien, que dans l'éducation il y a des principes à observer et qu'un moment de faiblesse est une faute grave et a de grandes conséquences. Si l'enfant fait la grimace la première fois qu'il goûtera du vin, il peut le trouver moins mauvais la deuxième, puis en demander et «faire des scènes» pour en avoir habituellement. Aurez-vous le courage de résister alors ? Tout cela sera évité, si vous savez ne pas commencer. Supposons maintenant que ce petit enfant s'habitue au goût du vin, y prenne plaisir; quelques gouttes d'un apéritif quelconque ne lui déplairont pas un peu plus tard, si on lui en offre; jeune garçon, il sera tout naturellement entraîné au café (tandis qu'il n'y aura pas de plaisir, s'il ne boit pas), et le voilà sur le chemin de devenir un buveur! Je ne veux pas dire que tous les enfants qui ont été accoutumés au vin dès leur jeune âge deviennent des buveurs mais il y a bien plus de chances qu'il en soit ainsi, que si la tentation a été éloignée d'eux.

Nous savons la vie de souffrances et de honte que se prépare un buveur et qu'il prépare à la femme qui aura le triste courage de l'épouser. Mais savez-vous que ses enfants en subissent malgré eux les conséquences ? Ils naissent chétifs, en général, sans résistance contre la maladie, quelquefois idiots ou épileptiques, souvent méchants, enclins au vice et portant en eux la passion du père pour la boisson. Le tableau est sombre mais pas exagéré. On sait que les faits ont parlé si fort que l'opinion publique s'en est émue et qu'une guerre à outrance se livre en divers pays contre l'absinthe, le pire des alcools.









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