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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable. Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOURCORRESPONDANCE Il est difficile de répondre à la question angoissante de notre correspondante qui ne nous donne pas l'âge de son petit garçon, car on ne peut agir avec un enfant de 5 à 6 ans de la même manière qu'avec un autre plus âgé, capable de comprendre la voix de la raison et celle de la conscience. Peut-être le fait suivant, vrai dans tous ses détails, pourra-t-il être utile à notre soeur. Dans une famille chrétienne où il y avait plusieurs enfants, le plus jeune, âgé de 8 ans, était un sujet d'ennui continuel et de préoccupation douloureuse pour ses parents. D'un caractère boudeur et égoïste, il n'était jamais de l'avis des autres et troublait souvent l'harmonie générale par ses prétentions ridicules; voulant dominer, lui, le plus petit et refusant parfois de participer aux jeux qu'il n'avait pas lui-même choisis. Il fallait lui céder, et ses camarades s'y résignaient, de peur de provoquer des scènes désagréables. Après bien des tâtonnements: punitions ou réprimandes qui n'amenaient aucun résultat favorable, les parents se décidèrent à l'isoler pendant un certain temps de ses amis et du reste de la famille. A l'heure de la récréation, l'enfant dut rester dans sa chambre avec ses jouets; les parties de plaisir en compagnie de ses camarades furent remplacées pour lui par des promenades solitaires avec le précepteur ou l'institutrice. Il n'eut plus ainsi d'occasions de disputes. Parfois, se relâchant un peu de sa sévérité et désireuse de voir si cette épreuve portait son fruit, la mère lui permettait de se joindre aux jeux des autres enfants, jusqu'au moment où le mauvais caractère du petit garçon reprenant le dessus, l'obligeât à recourir de nouveau et plus strictement encore à l'isolement. Un jour vint cependant où cette persévérance dans une direction que les parents avaient suivie en l'accompagnant de beaucoup d'amour et de prières, obtint sa récompense. Ils purent constater un changement dans le caractère de leur enfant. C'est maintenant un bon camarade et un frère complaisant qui réjouit sa famille autant qu'il l'avait affligée - Dieu répond toujours aux efforts et aux supplications des parents chrétiens, nous enseignant ainsi qu'il n'y a jamais lieu de nous décourager à l'égard de nos chers enfants, puisque nous possédons deux armes puissantes: l'Education et la Prière. R. Au sujet de ce garçon boudeur je dirai que j'ai eu moi-même ce caractère. Il ne faut pas craindre l'avenir. La première chose à faire est de le remettre au Seigneur offrant sans cesse pour lui toutes sortes de prières et de supplications. Ensuite le contrarier le moins possible. S'il joue avec ses frères et soeurs, dites-leur: Ecoutez, chers enfants, faites premièrement le jeu que votre frère propose, après vous ferez les autres. Cela s'arrange souvent très bien ainsi. Si le garçon boude avec des camarades du dehors, laissez-le bouder; il réfléchira et finira bien une fois par avoir honte et regret de sa conduite... Ce n'est pas toujours de l'égoïsme, ce sont des caprices, et cela se perd peu à peu avec l'âge. A l'âge de 17 ans on m'envoya en pension où je perdis tout-à-fait cette mauvaise habitude. Je sais que ma mère a usé de beaucoup de patience envers moi. Sans doute les réprimandes ne manquaient pas non plus; mais je me rappelle que lorsqu'elle grondait je me sauvais loin de la maison. Lorsqu'elle était aimable et caressante je cherchais toujours à lui faire plaisir en lui mettant en ordre ses tiroirs, etc... Je souhaite de tout mon coeur que ce garçon change à son tour. Je prierai pour lui. L. G. |
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