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CORRESPONDANCE

Je tiens par mon témoignage à consoler et encourager les mères qui, comme moi, ont peu de ressources, sont surchargées de travaux et ont besoin, plus que d'autres, d'avoir des aides, par conséquent des enfants robustes et obéissants. Je viens donc leur dire quelques-unes de mes expériences, vu que l'expérience vaut plus que la science.

Avant de me marier je n'avais jamais vu soigner des nouveaux-nés, je n'avais aucune connaissance à cet égard. Je m'adressai alors à Dieu pour Lui demander la sagesse et l'instruction pour soigner mes enfants et Il m'a enseignée. Ce qu'Il me montrait était aussi d'accord avec quelques conseils que je recevais d'une vieille mère, qui avait élevé sept enfants, tous conservés en parfaite santé, obéissants et d'un caractère agréable. Moi-même actuellement je soigne un bébé de 4 mois. C'est mon sixième enfant et je ne peux assez bénir Dieu de ce que tous nous réjouissent par leur santé, leur obéissance, leur intelligence. Les personnes qui les ont vus travailler aux champs avec nous étaient étonnées de les voir si forts pour leur âge, car l'aînée n'a que neuf ans.

Jamais je ne les ai dérangés dans leur sommeil. A ce sujet voici ce que dit Hufeland, un des plus célèbres médecins en Allemagne: «Ne réveillez jamais un enfant, car qui dort dîne. En le réveillant on ébranle le système nerveux ainsi que le cerveau. Un nouveau-né ne peut jamais trop dormir. Rien de plus bienfaisant que le sommeil pendant les quatre premiers mois, comme en tout temps du reste.»

Il est moins facile de régler les repas et le sommeil lorsqu'on donne le sein, parce que, surtout chez les pauvres femmes, l'alimentation de la mère n'étant pas toujours la même et la fatigue plus grande à tel moment qu'à un autre, la nourriture du bébé s'en ressent. Selon le repas ou le repos de la mère, il lui faut plus ou moins de temps pour digérer, et par conséquent il dort aussi plus ou moins longtemps.

Il n'est pas prudent de réveiller un bébé pour lui donner à manger, alors que le repas précédent n'est peut-être pas digéré.

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Laissez-moi vous dire encore un mot sur la famille. Faut-il s'étonner si tant de parents se plaignent que leurs enfants n'ont plus d'affection pour eux, qu'ils sont désobéissants, etc.? ... C'est parce que beaucoup de familles ressemblent à une fabrique où l'on fait de ses enfants des objets qu'on veut tailler à son aise dès le berceau. On oublie que ce sont des êtres vivants, des créatures de Dieu que nous devons respecter.

Voici maintenant ce que le Seigneur a fait dans ma famille depuis six mois que le réveil s'est fait dans mon coeur. Il m'a donné un tel amour, qu'au lieu de gronder, réprimander, m'énerver tout le jour, je suis gardée dans le calme. C'est Lui qui me le donne et Il bénit tellement mon travail; car nous sommes huit et je fais le ménage toute seule: savonnage, racommodages, cuisine, soin des enfants, enfin tout ce qu'il y a à faire dans un ménage. De plus je soigne les poules, j'aide au jardin et à la campagne et par dessus tout j'ai maintenant le temps de prodiguer mes tendres soins à mon bébé, de m'intéresser aux jeux des plus âgés, de me faire enfant avec eux, les caresser au lieu de les gronder, les aider à leurs leçons et devoirs d'école, leur apprendre à coudre, etc... Enfin par Jésus je suis devenue une nouvelle créature, capable, par Lui, de donner l'exemple de l'amour et du dévouement. Ce serait d'ailleurs me priver des joies les plus pures et les plus douces que de ne pas choyer de mon mieux mon bébé. On ne les a qu'une fois petits. Et ne croyez pas que de cette manière on gâte les enfants et leur fasse du tort. Non; je sais aussi les reprendre. Mais rappelons-nous que nos enfants sont comme des miroirs qui nous reflètent et que c'est l'exemple qu'il faut avant tout.

Mon mari aussi est complètement changé: l'amour a remplacé l'égoïsme et les enfants se plaisent tellement dans notre simple et heureux foyer qu'ils seraient malheureux si on leur disait d'aller chercher la distraction ailleurs.

Il y a des pères qui font partie de quatre ou cinq sociétés et sont presque toujours dehors, des mères occupées à leurs toilettes ou à leurs plaisirs. On s'agite ainsi pour des choses vaines et on oublie ce qu'on a de plus précieux, les enfants. En général on manie trop la langue et pas assez les bras et les jambes... et l'on s'étonne ensuite que les enfants fassent comme nous.

Chères mères, prenez pour modèle une poule avec sa couvée: que c'est touchant de voir quel tendre soin cette mère poule prend de ses petits. Quel dévouement! Elle est à part, loin de ses compagnes, toute seule. Elle veut élever ses petits; elle ne les confie à personne; fièrement elle se dresse pour les défendre aussitôt qu'une autre poule s'en approche; elle les cache sous ses ailes et tout le jour cherche pour eux et avec eux la meilleure nourriture, elle s'oublie elle-même et ainsi jusqu'à ce que ses petits soient devenus grands et capables de se tirer d'affaire tout seuls. Un jour un poussin était tombé dans la fosse à purin. Je le croyais perdu; néanmoins je le pris et le portai tout près de sa mère qui aussitôt le cacha sous ses ailes et là, au chaud contre elle, il reprit vie.

Remarquez encore un petit oiseau loin de sa mère: il ne peut vivre malgré les meilleurs soins.

Ainsi le nouveau-né doit être élevé près de la mère. Et si nous voulons avoir des enfants forts et aimables, soyons aimables avec eux. Ne craignons pas de nous dévouer. Le Seigneur donne la force, le support, la patience. «A chaque jour suffit sa peine»...

Donc, chères mères, réveillez-vous et travaillez pendant qu'il est jour. Faites comme moi: simplifiez le ménage pour gagner du temps pour vos enfants. Quand ils seront grands, vous reprendrez vos aises: on ne les a qu'une fois petits. Prenez donc courage; ne vaut-il pas la peine de renoncer à quelque chose, de se dévouer pendant quelques années pour former des vies entières. Il y a un temps pour tout: un temps pour peiner, un temps pour jouir. «Ce que nous aurons semé avec larmes, nous le moissonnerons avec chants de triomphe!»









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