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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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Nos nerfs

«Pour sûr, Madame s'est levée du pied gauche ce matin, elle est d'une humeur !» Ainsi parlait la nouvelle bonne de Madame Marty à la marchande de légumes, par une belle matinée de printemps qui aurait dû mettre tous les coeurs en fête. - « Cela lui arrive quelquefois, répondit la marchande; mais ne vous en inquiétez pas trop; au fond votre maîtresse est très bonne.»

Très bonne, elle l'était en effet: charitable envers les pauvres, peu exigeante pour ses domestiques, elle possédait même une véritable piété. Mais... elle était d'humeur inégale, la moindre contrariété suffisait parfois pour changer son aimable figure en une physionomie désagréable et boudeuse; ces jours-là l'exhubérance de vie de ses enfants la fatiguait, la sollicitude de son mari l'agaçait: elle laissait ses nerfs exercer tout leur despotisme et se sentait très malheureuse. Il y avait des jours, au contraire, où son bonheur domestique la remplissait de reconnaissance. Alors son indulgence était extrême, elle voyait avec plaisir les ébats de ses enfants, jouissait des bontés de son mari, s'efforçait de rendre tout le monde heureux autour d'elle: c'était vraiment une charmante femme. Quel dommage qu'elle ne sût pas mieux se dominer ! quelle perturbation pour la paix domestique, pour l'éducation des enfants! Elle le sentait bien et souffrait de ne pas pouvoir commander à ses nerfs et d'être ainsi pour les autres un sujet d'ennui et de chagrin. Mais qu'y faire ? Disait-elle un jour à une amie, c'est ma nature, je suis si impressionnable !

«Je vais vous raconter, répondit celle-ci, une expérience (1) que j'ai faite il y a bien des années. J'avais perdu mon fils unique dans des circonstances si douloureuses que ma santé fut fortement éprouvée par le chagrin. Mes nerfs en étaient tellement ébranlés qu'il m'arrivait parfois d'avoir des crises qui étaient pour mes alentours un sujet de souffrance et d'inquiétude. Un jour que j'assistais à une séance de Comité, une allusion fut faite a la mort d'un jeune homme que je ne connaissais pas, mais cela réveilla en moi le souvenir de mon cher enfant. Sans qu'il me fut possible de me retenir, je fus prise d'une crise de larmes qui dégénéra bientôt en une crise de nerfs très violente. Plusieurs des dames présentes furent effrayées, d'autres s'approchèrent pour me secourir et je fus reconduite par l'une d'elles à la maison.

Elle resta longtemps près de moi, la chère amie; puis, quand je fus tout à fair calmée, elle me parla sérieusement, presque durement, me sembla-t-il alors.

- Vous êtes chrétienne, me dit-elle, et vous en faites profession; comme telle, vous voulez glorifier Dieu. Or, croyez-vous qu'une telle faiblesse le glorifie ?

- Mais je ne puis pas me retenir, dis-je en pleurant.

- Les gens du monde le peuvent, et vous, avec la force que Dieu communique à ses enfants, ne le pourriez-vous pas ? Dieu lui-même ne pourrait-il le faire ?

Un trait de lumière traversa mon esprit. Je tombai à genoux et je priai ainsi: «Mon Dieu, mon état nerveux ne saurait te glorifier, et tu sais que c'est mon désir le plus ardent. Aussi, je prends ta force, et par la foi, je te bénis de ta délivrance, je n'aurai plus jamais aucune crise de nerfs !» et je n'en ai plus jamais eu. Quelquefois, Satan me prenait par un violent mal de tête, prélude ordinaire des crises passées; alors, je disais à Dieu: «Tu me tiens, Seigneur ! et Il me tenait, et aucun mouvement, aucun cri, aucune manifestation extérieure n'était plus possible.

«Chère madame Marty, ajouta la narratrice, la puissance qui m'a ainsi délivrée n'est-elle pas la même qui vous délivrerait aussi de ces accès d'humeur qui ne glorifient pas non plus le Maître que vous voulez servir» ?

Oh ! mes chères soeurs, quelle vie sanctifiée serait la nôtre si, par la foi, nous saisissions ainsi les bénédictions spirituelles que le Seigneur a en réserve pour ses enfants, pour ceux qui ont pris à coeur cette parole de nos saints Livres: Glorifiez Dieu dans vos corps et dans vos esprits qui lui appartiennent.


(1) Cette expérience est authentique.









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