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Causeries maternelles

IV. L'obéissance

(Suite).

Nous avons dit que pour obtenir l'obéissance de nos enfants, nous ne devons pas leur demander des choses au-dessus de leur portée. Ajoutons à cela: Ne donnons jamais un ordre sans y avoir réfléchi, sans être sûre de son opportunité. Supposons, par exemple, qu'au moment où une fillette est plongée avec ses amies dans un jeu qui la captive tout entière, sa mère l'appelle et lui donne une commission, brièvement, sans explications; si elle est déjà habituée à obéir, elle ira, mais à contre-coeur et cela peut soulever en elle des sentiments de révolte ou de mauvaise humeur contre sa mère. Mettons-nous à sa place: aimons-nous à être dérangés dans une occupation intéressante ? Combien d'enfants sont mal reçus lorsqu'ils font appel à leur mère à ce moment-là ! Je ne veux pas dire qu'il ne faille jamais déranger un enfant pour lui demander un service, mais il faut l'éviter autant que possible. Cette commission aurait pu être faite la veille en revenant de l'école, ou à un instant plus favorable de cette même journée. Et si c'était quelque chose de vraiment pressant, d'imprévu, il fallait appeler gentiment l'enfant en lui disant: «Ma petite, Maman a besoin que sa fillette lui rende vite un service; va et tu auras un gros merci et un bon baiser.» S'il y a des rapports de véritable tendresse entre la mère et l'enfant, que celle-là ne soit pas sans cesse contrariée, brusquée, elle aura peut-être un peu de peine à quitter son jeu, mais elle ira, encouragée par le ton affectueux de si mère et la promesse du merci et du baiser. Dans la plupart des cas, au contraire, l'enfant résistera, criera, la mère criera plus fort et l'enfermera ou la frappera dans un accès de colère; et voilà par sa faute, le désordre, la guerre qui, avec un peu de réflexion, auraient pu être évités.

Mais, lorsqu'un ordre est donné avec sagesse, nous devons compter qu'il sera exécuté et non pas essayer, en priant, cajolant, se servant de promesses qui ne seront pas tenues. Par exemple: «Charles, mon petit, je ne puis pas aller me promener avec vous cet après-midi, tu iras avec ton petit frère et je suis sûre que tu prendras bien soin de lui. Comme je suis heureuse d'avoir un garçon qui soit une aide pour sa maman ! Je ferai tout mon possible pour venir vous rejoindre, mais je ne puis pas le promettre.» Charles qui aurait bien préféré aller avec sa maman et n'avoir pas la charge du petit frère n'aura pourtant pas l'idée de résister; et le bon regard, le sourire de Maman, seront un stimulant pour lui. L'exemple contraire est pris sur le fait: «Ecoute Pierre, tu veux bien aller avec le petit frère chez l'oncle, au jardin; tu seras bien brave si tu y vas; je te donnerai un sou, allons, vas-y !» «Té», répond notre petit méridional, et la mère d'insister en suppliant. Enfin, l'enfant part, non par obéissance, mais parce que cela lui plaisait ainsi. Est-ce là le rôle de la mère ? Des enfants conduits de cette manière n'apprennent aucune discipline. Non seulement ils donneront mille peines à leurs parents, mais ceux-ci leur préparent une vie difficile.

La grande chose, je ne crains pas de le répéter encore, est d'apprendre à l'enfant à obéir dès le début de sa vie. Vous aurez de la peine les premiers temps, de la fatigue bien souvent, mais il arrivera à en prendre l'habitude; l'obéissance lui deviendra naturelle, facile. Il faut arriver à ce que le pli soit pris à cinq ou six ans au plus tard, et je
crois que dans ces débuts, lorsque l'enfant résiste positivement à un ordre, il vaut mieux lui infliger une punition en lui expliquant calmement le motif que de lutter avec lui, ce qui serait se placer sur un faux terrain d'égalité. La punition, les paroles de sa mère se graveront dans son esprit et lui feront comprendre qu'il doit obéir. Surtout ne vous emportez pas avec l'enfant insoumis; la voix aigre, colère, les mouvements brusques, les coups lancés avec irritation l'effrayent, l'irritent, mais ne soumettent pas son coeur. Faites-vous une règle absolue de ne pas punir à l'instant même du méfait, lorsque vous êtes fâchée, irritée. Quelques minutes pour reprendre possession de vous mêmes, pour élever votre regard en Haut, demander intérieurement à Dieu la sagesse et le calme. Nous en revenons toujours là; nous ne pouvons pas diriger nos enfants par notre propre sagesse. Défions-nous de nous-mêmes, et cherchons chaque jour, à chaque occasion ou nous en avons plus spécialement besoin, auprès de Dieu les directions nécessaires.









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