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Causeries maternelles

V. Punitions

(Suite)

Après avoir effleuré le sujet des punitions, voyons de quelle nature elles doivent être. Ecartons tout de suite les coups, soit sur la tête, soit sur le visage, et la manière de faire de bien des mères de se précipiter sur leur enfant, le secouant brusquement jusqu'à le faire tomber; toutes ces façons d'agir ne sont pas proprement des punitions, mais plutôt des actes de vengeance, l'essor donné à la colère et par conséquent ne peuvent produire aucun bien; le coupable est effrayé, crie de peur ou de souffrance, mais sa conscience n'est pas atteinte; ce traitement ne peut éveiller en lui le désir de faire le bien; il soulève au contraire la révolte, l'envie d'avoir une fois le dessus, l'animosité contre sa mère dont il arrivera à se défier et qu'il regardera comme une adversaire; la fausseté en peut devenir aussi une conséquence; l'enfant cachera ses fautes, trompera pour échapper aux mauvais traitements. Pour être efficace, une punition doit être infligée avec sérieux, avec calme, comme un devoir ordonné par Dieu, précédée de quelques paroles visant la conscience et autant que possible avoir du rapport avec la faute commise, en être pour ainsi dire la conséquence. Si un enfant se montre brutal avec ses frères et soeurs, au lieu de le frapper vous-même, prévenez-le que vous lui attacherez les mains, puisqu'il les emploie à faire le mal. S'il s'est servi de son fouet avec méchanceté, ôtez-le lui pendant quelques jours. S'il a manqué l'école, donnez-lui un travail pendant le moment où il aurait dû s'amuser, et si par paresse il n'a pas fait ses devoirs, qu'il les ait en plus. S'il a cassé ou perdu quelque objet qu'il lui était défendu de toucher, il devra donner ses petits économies pour le remplacer, en partie au moins. S'il y a mensonge et qu'une punition spéciale ne puisse pas en découler, tenez-le à part du reste de la famille, pendant les repas surtout. Un enfant en proie à un accès de colère doit être laissé à lui-même dans les premiers instants, puis emporté et mis au lit où dans la solitude il se calmera, fera ses réflexions; n'allez vers lui pour lui parler avec sérieux, fermeté et tendresse qu'un certain temps après. Inutile de raisonner avec un enfant en colère et de vouloir le faire céder à l'instant même. Dans le cas où le genre de punition ne s'indique pas de lui-même, une des plus efficaces est de mettre le petit coupable au lit avant l'heure habituelle. N'enfermez jamais votre enfant dans une chambre obscure; c'est risquer de lui faire mal en le tenant sous la terreur et de lui apprendre à avoir peur de l'obscurité, ce qui ne doit pas être. Quant aux punitions corporelles, elles me répugnent, mais s'il y a des cas très graves où elles semblent indispensables, il faut qu'elles soient infligées avec calme, en faisant comprendre à l'enfant que c'est une douleur pour sa mère et non un acte de colère; du reste cela dépend du caractère des enfants. Tels d'entre eux seraient uniquement exaspérés; ne jamais y revenir dans ce cas là. Pour un jeune enfant, jusqu'à quatre ou cinq ans, quelques minutes seul dans une chambre suffisent, et la privation du baiser du soir dans les cas graves. Gardez-vous de dire «Maman ne ne t'aime plus». Ce n'est pas vrai et c'est propre à porter le trouble dans ce jeune esprit. Maman l'aime et l'aimera toujours et c'est parce qu'elle l'aime qu'elle le corrige, pour l'aider à devenir meilleur; qu'elle le lui fasse bien comprendre. Après la punition, allez trouver votre enfant, prenez-le sur vos genoux, ce n'est pas de la faiblesse, le ton grave avec lequel vous lui parlerez le lui montrera bien, mais il a besoin de votre tendresse pour que son coeur s'ouvre au repentir et au bien. Montrez-lui sa faute et amenez-le par vos questions et vos comparaisons à la reconnaître lui-même, l'impression en sera plus forte. Donnez-lui votre pardon, s'il est dans les sentiments voulus pour cela, et avec lui demandez le pardon et le secours de Dieu pour l'avenir. Que tout ceci se passe entre vous et lui; évitez autant que possible que le reste de la famille y participe; cela seul pourrait suffir pour empêcher chez lui l'éclosion des bons sentiments. Evitons d'humilier nos enfants devant d'autres; ne parIons pas de leurs méfaits en leur présence. Que de parents qui les accusent même devant des étrangers et n'arrivent ainsi qu'à les vexer. On veut leur faire honte ! Ne leur faisons pas ce que nous ne voudrions pas qu'on nous fit à nous-mêmes.

Devons-nous obliger l'enfant à nous demander positivement pardon ? Dès qu'il n'est plus tout petit, il ne me semble pas qu'il faille l'exiger. Evidemment il faut qu'il montre son repentir s'il en a, mais il peut le faire par son attitude, par le baiser qu'il nous donnera ou par sa réponse à la question. «Es-tu fâché d'avoir mal agi, désires-tu mieux faire ?» N'exigeons pas absolument le «je te demande pardon». Contentons-nous de l'équivalence. Puis avec un dernier baiser et une parole de joyeux encouragement, envoyons-le à ses occupations et que tout soit fini là. Ni mines boudeuses, ni allusions qui ne feraient que le décourager et diminuer sa confiance en sa mère. Il n'y a cependant aucun inconvénient à en reparler dans la prière du soir en tête à tête, mais qu'il ait l'impression que nous regardons à l'avenir et non au passé.









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