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Vie de famille

(Suite)

Ces relations n'impliquent pas seulement l'unité, mais aussi la coopération. Louis XIV disait de lui-même: l'Etat c'est moi! Mais ni l'époux, ni l'épouse ne peut dire: la famille c'est moi ! Ils doivent travailler ensemble au plus grand bien de la famille. De nos jours, il y a une idée courante qui est très funeste, savoir: que pourvu que la femme soit une bonne chrétienne, il importe peu si le mari est, je ne dis pas irréligieux, mais sans religion. Aussi voit-on fréquemment à l'église des femmes dont les maris n'y mettent jamais les pieds.

... Pensez donc à la terrible responsabilité d'une sainte femme liée à un homme indifférent ou impie, ou d'un homme pieux uni à une femme sans principes chrétiens.

Si vous êtes ainsi marié, ô enfant de Dieu, priez pour la conversion de cet autre vous-même avec supplications et avec larmes jusqu'à que ce que vous soyez exaucé.


Outre l'unité qui doit exister entre mari et femme, il doit y avoir aussi l'unité dans la vie de famille. Ce n'est pas assez que les parents soient unis; si quelqu'un ou quelque chose vient troubler l'unité de la vie de famille, c'est la destruction du plan de Dieu. J'ai des convictions très arrêtées sur ce sujet. Je crois que la famille est une petite église dans laquelle une certaine mesure de communion intime est absolument nécessaire. Dans toute famille il doit y avoir une part d'exclusion à l'égard des étrangers. La famille n'est pas une place publique sur laquelle peut se mouvoir à l'aise tout le voisinage. Il nous est dit que Salomon pécha contre Dieu en introduisant chez lui des femmes étrangères; ces femmes nées en dehors des limites de la terre promise entrèrent dans son harem et y apportèrent leurs fausses notions et leurs fausses divinités. Je ne crois pas qu'il soit bon de recevoir à votre foyer pour y vivre des personnes qui n'ont pas été élevées dans les principes qui gouvernent votre famille, des personnes qui pourraient implanter dans l'esprit de vos enfants des idées étrangères à vos propres convictions surtout en matière religieuse. Ecoutons la Parole de Dieu à son peuple: Deut: 6,6-9. «Les paroles que je te commande aujourd'hui seront dans ton coeur. Tu les enseigneras à tes enfants. Tu en parleras quand tu seras assis dans ta
maison, quand tu seras en chemin, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras. Et tu les lieras comme un signe sur tes mains, et comme des bandes entre tes yeux. Et tu les écriras sur les poteaux de ta maison et sur ses portes.» Avez-vous jamais pensé à ce que signifient ces paroles ? En te couchant, le dernier acte du soir - en te levant, le premier du matin. Assis dans ta maison; quand tu te reposes; quand tu seras en chemin, agissant, travaillant. Elles seront un signe sur tes mains, l'instrument, du travail - des bandes entre tes yeux, sur le front, le siège de la pensée; Ecris-les sur tes poteaux et sur les portes de ta maison, afin que l'étranger qui entre et qui sort puisse sentir les strictes obligations de votre sainte vie de famille. N'est-ce pas là un tableau frappant de l'unité de cette vie, surtout, surtout dans les choses religieuses ?

... Cette unité de famille ne peut être maintenue sans autorité. Vous trouverez dans le Décalogue que le premier commandement de la seconde table: «Honore ton père et ta mère» fait face au premier commandement de la première table: «Tu n'auras point d'autre Dieu devant ma face.» C'est le commandement suprême de nos devoirs envers l'homme, comme l'autre est le commandement suprême de nos devoirs envers Dieu. Pourquoi cela ? Parce qu'il y a des années dans une vie d'enfant où il ne connaît pas d'autre dieu que son père ou sa mère. S'il est accoutumé par l'éducation à une obéissance implicite et immédiate au père ou à la mère, il est plus que probable que lorsqu'il arrivera à comprendre qu'il possède un Père dans le ciel, il lui sera facile d'accorder au Père Céleste l'obéissance et le don de sa volonté. Si au contraire, on a permis à l'enfant de désobéir, de se révolter, de suivre son caprice, il apportera dans ses relations envers Dieu la même rebellion, la même obstination, la même volonté propre qu'il a manifestée envers ses parents.

Dieu veut qu'il y ait une loi dans la famille, et la loi doit être accompagnée de sanctions: punitions et récompenses. Une très petite récompense et une légère punition feront autant d'effet qu'une punition plus sévère ou une récompense plus forte, pourvu que punition ou récompense soit invariablement dispensée. Il y avait en Amérique une sainte femme dont le nom est le synonyme de toutes les vertus. Elle avait une fillette de six ans qui allait à l'école tous les matins. «Marie, lui dit-elle un jour; chaque matin où tu seras prête à l'heure fixe pour aller à l'école, tu auras en rentrant une belle grappe de raisin.» Une fois, l'enfant dit à sa mère: «Ne pourrais-je pas avoir aujourd'hui deux grappes ? - Comment ? Qui a jamais entendu parler d'une petite fille à qui l'on donne deux grappes de raisin.» Marie partit aussi joyeuse qu'une alouette. Sa mère savait faire paraître grande la plus petite récompense. De même une très légère punition, mais que l'enfant est sûr de recevoir quand elle a été promise, produira certainement l'effet désiré.

Mais surtout que cette punition soit toujours infligée avec amour. Le caractère que manifeste le père ou la mère en châtiant son enfant éveille dans le coeur de celui-ci une disposition semblable. Si le caractère est rancunier, il éveille le ressentiment; s'il est impatient, il rend l'enfant impatient; irascible, il excite la colère. Si au contraire, le caractère est tendre, sympathique, affectionné; si les parents peuvent produire sur l'esprit de leur enfant l'impression que la punition qu'ils infligent leur est plus pénible qu'à lui-même, rien n'est plus probable qu'une bonne disposition, même dans le châtiment, sera produite et se développera dans le coeur de l'enfant. Mais il doit y avoir une loi, une autorité, des récompenses, des punitions, un code en un mot qui régisse la famille, si elle veut répondre au but que Dieu s'est proposé en la formant.

(A suivre).









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