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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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RETOURVie de famille (Fin) Puis il y a un grand nombre de choses auxquelles nous ne pensons pas et qui contribuent à l'instruction et à l'éducation de la famille. Par exemple telle est l'influence des tableaux et des oeuvres d'art, des livres et des journaux. J'ai connu des personnes qui ayant lu des biographies de missionnaires ont senti le besoin de se consacrer elles-mêmes à Dieu dans le champ des missions. Bien des garçons ont embrassé la vie des marins parce qu'ils avaient admiré dès leur enfance des tableaux de marines ou de vie navale qui ornaient le cabinet de leur père. Il y a donc beaucoup d'influences inconscientes qui façonnent les pensées, l'esprit et le coeur longtemps avant que l'enfant ait choisi sa vocation, et l'ensemble de la vie de famille doit être organisée de telle sorte que toutes ces influences contribuent au bien de l'enfant. Mais l'influence la plus considérable se trouve dans les habitudes journalières de la vie des parents. Ce n'est pas ce que vous dites à votre enfant, c'est ce que vous faites devant lui qui l'influence en bien ou en mal. Outre celà il y a les compagnons, les associations, les amusements qui ont beaucoup à faire avec l'histoire future de l'enfant. Je voudrais vous recommander au nom de Dieu de ne pas envoyer votre enfant dans un établissement d'éducation simplement à cause de son développement intellectuel, si cet enfant doit se trouver ainsi sous l'influence de professeurs sceptiques ou d'écoliers athées. Il vaudrait mieux qu'il restât ignorant que d'être élevé dans quelqu'une de nos universités modernes. Le bien éternel de l'âme est infiniment plus important que toutes les satisfactions de l'intelligence. Dieu a placé devant nous dans les Ecritures un idéal magnifique de la vie de famille. Chaque livre de la Bible a une leçon sur ce sujet; j'en ai moi-même compté plus de cent entre la Genèse et Esther. Par exemple dans la Genèse vous avez l'idéal divin et le type du mariage en Eden; le choix d'Abraham comme père d'une famille élue dans laquelle toutes les familles de la terre devaient être bénies Noé; entrant dans l'Arche et emmenant sa famille. Dans l'Exode, que voyons-nous ? une famille séparée comme celle d'Amram donnant au monde le plus grand conducteur et législateur qu'il ait jamais connu, le sacrificateur distingué de la dispensation Lévitique pendant mille ans et plus chef de la tribu Sacerdotale; et une femme musicienne et prophétesse de l'Ancien Testament, la plus remarquable peut-être des temps anciens. Pensez à cette famille donnant au monde Moïse, Aaron et Marie. Quelle leçon sur la puissance de la vie de famille! Puis regardez au 12e Chapitre de l'Exode et voyez toute la famille abritée sous le sang de l'aspersion, Dieu faisant alliance avec elle et la traitant comme une unité sociale. Lisez dans le Lévitique et voyez cette famille d'Aaron et toutes ses ramifications servant à l'autel de Dieu à l'exclusion même des rois et des prophètes. Dans le Deutéronome au Chap. 6, nous avons le type de l'instruction religieuse. Continuez et écoutez Josué dire au peuple: Pour moi et ma maison nous servirons l'Eternel. Au livre des Juges, toute une famille est maudite et détruite à cause du péché d'Achan, et dans les Chap. 17 et 18 une autre famille tombe dans l'idôlatrie sous un prétexte religieux à cause de Micah et de sa maison. Dans l'histoire de Ruth nous admirons une païenne Moabite abandonnant sa propre famille pour s'unir à une autre, du pays de Juda et devenant une ancêtre du Messie. Apprenons les grandes leçons de Samuel, des Rois et des Chroniques. - Samuel consacré à Dieu avant sa naissance, servant l'Eternel comme petit enfant, établi pour être prophète en Israël et faisant renaître la vision prophétique; la, maison de David instituée pour jamais et Jéroboam transmettant pendant deux cent cinquante ans sa mauvaise influence en Israël de sorte qu'il est dit de chaque successeur dans le royaume qu'il «suivit les voies de Jéroboam fils de Nébat qui fit pécher Israël.» Dans Esdras et Néhémie, regardez les effets des mariages mixtes et les enfants parlant en partie la langue d'Israël et en partie celle des Asmonéens. Dans Esther enfin resplendit la beauté et la gloire d'une femme qui, obéissant au commandement de Dieu et aux instructions de son tuteur Mardochée se sauve elle-même et sauve son peuple. Tous ces exemples ne sont qu'une partie des instructions merveilleuses que nous trouvons dans la Bible sur la vie de famille. Qu'est-ce que tout cela signifie sinon que l'idée divine d'une humanité parfaite réside dans la sainteté du mariage selon le Seigneur. Qu'on me comprenne bien: je ne veux pas dire que l'état de célibat ne soit jamais désirable, ni honorable, ni même préférable: il y a de nobles hommes et d'excellentes femmes qui se consacrent à une vie solitaire pour l'amour de Dieu. Que Dieu les bénisse ! Mais, remarquez ceci: toute tendance dans l'Eglise ou dans l'Etat à mépriser le mariage, à le faire paraître moins noble et moins dérisable que le célibat porte atteinte à l'ordre de Dieu. Toutes les tendances de législation ou d'habitude sociale qui font sentir à la femme ou à l'homme qu'il leur est plus avantageux de vivre en dehors du mariage, toutes ces tendances détruisent l'ordre de Dieu. Elles poussent au crime, à la licence, à l'impureté, à la perversion des conditions sociales. J'aime à penser aussi que quand Dieu place devant nous (Apoc. 21) la consommation finale des saints dans leur perfection, il nous donne un aperçu de l'idéal de la vie de famille, d'une sainte famille. Qu'est-ce que la famille où le mari et la femme sont en parfaite sympathie dans le Seigneur, où ils aiment la même Bible et le même Christ, où ils s'unissent dans la même prière, où leurs enfants sont soigneusement élevés et enseignés dans la crainte de Dieu, qu'est-ce qu'une telle famille sinon une petite Cité de Dieu dans laquelle «il n'entre rien de souillé ni personne qui s'adonne à l'abomination et au mensonge». Il ne peut pas y avoir une telle famille sans Dieu. Les conditions intellectuelles les meilleures, les plus grandes attractions physiques, l'éducation la plus accomplie et même l'intégrité morale la plus haute: rien de toutes ces choses ne peut représenter pour nous une Cité de Dieu. Dieu et l'Agneau doivent en être la Lumière et y avoir leur trône. Cherchons à réaliser une vie de famille pure et sainte, enseignons à nos enfants l'obéissance dans le Seigneur, gardons-nous de les provoquer à la colère, et élevons-les dans la discipline selon Dieu. Quand il y aura plus de femmes qui prient comme Anne, il y aura plus de Samuels prophètes, quand il y aura plus de parents consacrés comme Zacharie et Elisabeth, il y aura plus de fils comme Jean-Baptiste. Quand il y aura plus de saintes mères comme Eunice et de grand'mères comme Loïs, il y aura plus de pasteurs comme Timothée. |
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