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Causeries maternelles

Le Dimanche

Parlons aujourd'hui du dimanche, par excellence le jour de la famille, puisqu'il est le seul où le père soit à la maison. La matinée est prise pour les parents par le culte public et pour les enfants par l'école du dimanche. Il faut insister ici sur la nécessité de la régularité à cet égard. Qu'on ne se laisse arrêter ni par l'état du temps ni par les dispositions particulières des enfants. Sans règle absolue l'école n'a plus de prestige et perd son importance à leurs yeux. Il faut qu'ils comprennent que c'est leur culte à eux, et qu'ils doivent y aller comme leurs parents à l'église. N'y amenez pas vos enfants avec vous pour peu que cela vous soit possible, avant l'âge de douze ou treize ans. Il est évident qu'on ne peut laisser un jeune enfant seul à la maison, mais il serait peut être possible de le confier à d'autres plus âgés, et il n'y a pas à craindre de laisser frères et soeurs ensemble quand on leur donne une occupation attrayante. Si nous conseillons l'abstention du culte public pour un jeune enfant c'est que ne comprenant pas la prédication, il s'y ennuie, cherche à s'y distraire, distrait ses voisins, occupe sa mère et l'empêche d'écouter; il en résulte des gronderies et des chagrins pour le pauvre petit dont on exige l'immobilité sans que rien captive ses pensées; c'est trop demander de lui. Ainsi, ne pouvant pas écouter, il en arrive à associer l'idée d'ennui à celle d'exercice religieux. Si au contraire il n'y assiste qu'à l'âge où il commence à comprendre, il est beaucoup plus apte à recevoir la bonne semence. Certains parents croient de leur devoir de faire suivre et l'école et le culte à leurs enfants, leur imposant ainsi une vraie fatigue physique et intellectuelle.

A midi, la famille se rassemble autour de la table du dîner, souvent dressée par les enfants en l'absence des parents et avec plus de soin que de coutume; une nappe blanche, quelques fleurs ou à défaut un peu de verdure donneront un air de confort, de gaîté. Et quel plaisir de s'asseoir tranquillement, de causer à son aise sans être pressé de retourner à l'atelier ou à l'école. Questionnés par les parents avec indulgence et un véritable intérêt, les enfants raconteront volontiers ce qui leur a été dit à l'école du dimanche. Il faut à ce moment là que les parents cherchent à rendre la causerie attrayante afin que leurs enfants puissent plus tard, quand ils seront livrés à eux-mêmes, y penser avec attendrissement comme au reste de leur dimanche. Et ces souvenirs seront un préservatif contre bien des tentations.

De même que nous revêtons ce jour-là nos habits les plus beaux, donnons aussi à notre logis comme un aspect de fête, en ayant soin d'en faire disparaître les traces du travail de la semaine. Voilons d'une serviette, si nous ne pouvons faire mieux, la pile des raccommodages. Avec un plancher propre, des meubles reluisants et des fleurs sur la table, la chambre aura bon air et les enfants réaliseront que le dimanche est un jour bien à part, un jour de repos et de joie.

Et maintenant, en route pour une promenade, nous dirigeant naturellement vers la pleine campagne, emportant dans un panier le goûter de toute la bande. Il va sans dire que des parents chrétiens ne prendront jamais comme but le café du bord de la route, où les mauvais propos et les mauvais exemples abondent. Et si parfois le père y était disposé, que la mère sache plaider en faveur de ses enfants. Combien le goûter pris dans la prairie ou au bord du chemin sera et meilleur et plus sain! Disons qu'il peut y avoir des promenades en famille très ennuyeuses, véritables corvées pour tous. Ce sont celles où père et mère marchent silencieusement, ne s'occupant des enfants que pour les réprimander, si laissés à eux-mêmes ils en viennent à se disputer. De ces promenades-là ne ressort aucun bien; il faut au contraire qu'il y ait communication et échange de paroles aimables entre les parents et les enfants. Rendons ceux-ci attentifs aux beautés du paysage, aux fleurs, aux insectes, aux oiseaux. Sachons leur faire remarquer aussi ce qui se passe autour d'eux, et qu'ils soient prêts à rendre service aux autres promeneurs s'il y en a. Enfin, sachons de bon coeur nous mêler à leurs jeux, courir avec eux, faire la ronde. Et puis appliquons-nous à rendre la promenade gaie pour que les enfants puissent s'en réjouir d'avance, au lieu de s'y préparer avec mauvaise humeur et en regrettant de ne pas jouer à la maison avec leurs camarades.

Mais s'il pleut le dimanche ? une courte promenade sera excellente comme hygiène, à moins que la pluie ne soit trop forte. Si nous sommes décidément confinés au logis, donnons encore là-même notre après-midi à nos enfants. Il y a tant de jeux que nous pouvons partager avec eux: loto, dominos, devinettes, voire même une charade, puis une lecture, des chants, quelques récits de notre jeunesse, et voilà une heureuse après-midi passée malgré la pluie. La journée se termine par le culte de famille où entreront surtout des chants. Mères chrétiennes, apprenez à vos enfants à prier à haute voix devant leurs frères; ayant plus de temps devant vous le dimanche soir, profitez-en pour cela. Cette habitude étant prise de bonne heure, sera prise plus facilement, et elle sera précieuse plus tard.

Il est bon aussi d'apprendre à nos enfants à s'intéresser à de moins heureux qu'eux. Tachons de les pousser à aller voir tel camarade malade, tel parent âgé auquel ils chanteront un cantique ou porteront des fleurs. Apprenons-leur de bonne heure à sortir d'eux-mêmes. Qu'ils comprennent qu'ils ne doivent pas vivre uniquement pour leur plaisir. Nous jetterons ainsi dans leur coeur une semence qui par la bénédiction de Dieu lèvera dans l'avenir et fera d'eux des hommes et des femmes utiles et heureux.









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